Parlons un peu des différences culturelles entre la France et les US  !

 

Je vais sûrement enfoncer quelques portes ouvertes pour ceux qui connaissent bien le pays ou ont déjà lu des articles de ce genre, mais on a vraiment fait un petit brain storming familial pour lister tout ce qui nous choque, nous amuse ou nous déconcerte aux Etats-Unis avec notre double point de vue de français ayant vécu en Amérique latine.

 

Je vous livre nos observations en vrac, sans ordre d’importance, excepté le number 1 !

 

C’est partiiii !

 

Number 1 (à l’unanimité) : la vente d’armes à feu en accès libre

 

Quand tu as vécu en Colombie ou longuement voyagé au Mexique, tu as peu à peu intégré la culture de la violence (ce qui ne veut pas dire que tu la cautionnes, bien sûr) : des règlements de compte entre gangs aux crimes les plus injustes ; du « simple » sicario payé au contrat pour abattre une personne donnée à la limpieza social (où des tueurs se chargent contre rémunération d’éliminer pour une communauté donnée tous les « nuisibles » du lieu considéré – par « nuisibles » je ne parle pas des surmulots de la ville de Paris, of course, mais des voleurs, drogués, cas sociaux ou indésirables identifiés comme tels par la communauté. Pour plus de détails sur le concept, voir ce lien : ici) …

 

Cependant, dans aucun de ces pays les armes à feu ne sont en vente libre. Pas plus qu’en France.

 

Aux USA, il en est tout autre. En tout cas dans certains de ses Etats.

 

 

Je me souviens du premier Walmart dans lequel nous étions entrés en 2018 : on y vendait de petits revolvers à la crosse rose bonbon, spéciaux pour les femmes soucieuses de leur apparence girly. On avait beaucoup ri.

 

Depuis, on n’y prête plus guère attention, sauf l’autre jour dans le magasin Bass Pro du Colorado où il y avait au moins 100 mètres de linéaires vendant des armes et des munitions. Des mitraillettes, des armes de chasses, des revolvers. Il manquait seulement des bazoukas et des missiles. Pour le reste, on ne savait où donner de la tête.

 

 

Heureusement que toute une série de revues nous expliquait comment bien choisir notre futur gun, sinon on aurait été perdus !

 

 

Après, certains s’étonnent que des tueries de masse aient lieu…

 

 

 

 

Number 2 – La taille du pays

 

Ok c’est pas une différence culturelle, mais factuellement elle est quand même importante !

Il est de bon ton en Europe de vouloir interdire les vols d’avion à ses habitants.

Qui a traversé les US en voiture comprendra que ce genre d’idée n’est pas transposable ici.

 

 

 

Number 3  – La bagnole, c’est l’opium du peuple !

 

 

Je ne vous apprends rien si je vous dis que la bagnole est reine dans ce pays ! Elle prime tout et de loin le fait de posséder une maison ne serait-ce que décente. D’ailleurs, il n’est pas rare que les jardins des gens ressemblent à des casses automobiles, à croire qu’ils ne revendent pas leurs vieilles voitures, mais les garde avec eux. Comme si tu ne pouvais pas te séparer de vieux amis …

 

 

On en a vu de toutes sortes, des plus classiques aux plus excentriques.

 

 

Des plus énormes aux plus gigantesques !

 

 

Combien de fois un banal pick-up s’est-il garé à côté de nous et nous a dépassés d’un bon mètre de long (on mesure 6 mètres avec le van)…

 

Sans oublier les « camping-cars» : parfois des bus de 15 mètres de long qui tirent une voiture qui, elle même, porte des vélos et des canöés !

 

 

 

 

Si les voitures électriques font une certaine poussée chez les bobos chics des grandes villes, en revanche les gros moteurs thermiques à essence ont encore de beaux jours devant eux un peu partout ailleurs. La preuve avec le dernier SUV de GMC : moteur V8, 682 CV, boîte 10 vitesse. C’est une voiture familiale !

 

 

 

Il faut dire que même avec l’inflation le litre d’essence tourne généralement entre 90 cts à 1,10 dollars le litre, en fonction des Etats et surtout des stations services qui pratiquent des prix non harmonisées entre elles. Pourquoi donc se priver de la consommer ?!

 

 

Number 4 – Les règles de la route

 

 

Elles sont globalement les mêmes qu’en Europe et beaucoup mieux respectées qu’en Amérique latine hihi. Malgré tout, ici comme sur le reste du continent, personne n’hésite à te doubler par la droite, ce qui crée (encore) certaines frayeurs.

 

D’autant plus que les limitations de vitesse, qui existent pourtant, ne sont jamais respectées et que les américains te poussent au derrière au maximum pour bien te montrer que tu ne roules pas assez vite.

 

Evidemment n’importe quelle bagnole nous dépasse facilement car en bons ex-colombiens on ne dépasse guère le 100 kms/h sur autoroute, mais je ne compte plus le nombre de fois où des camions à deux remorques nous ont doublés comme des dingues, nous laissant presque surplace …

 

Je comprends beaucoup mieux le nombre aussi élevé de carambolages sur les routes américaines depuis que nous y circulons !

 

Autre petite spécificité locale : le quadruple « stop » : la plupart des croisements avec « stop » impliquent que les voitures venant des 4 points cardinaux s’arrêtent. Il n’y a donc pas (sauf exception) une route prioritaire et une route secondaire qui marque le stop. Repart en premier celle qui est arrivée prem’s, puis par ordre chronologique. Faut juste le savoir !

 

 

 

 

Enfin, parlons des feux de circulation, outre le fait qu’ils sont situés non au croisement, mais de l’autre côté de celui-ci (ça c’est partout sur le continent américain), ils offrent la possibilité à l’automobiliste concerné par le « rouge » de quand même tourner à droite en angle droit. On croyait que c’était pareil au Mexique, mais ça n’a pas plu à la police quand elle nous a surpris à le faire 😁. C’est pourtant bien pratique.

 

 

 

Number 5 – Les autoroutes gratuites

 

Dans un registre comparable, faisons baver les français (mais ça plairait aussi aux mexicains qui payent leurs autoroutes une fortune, voire aux colombiens qui eux aussi sont rackettés pour avoir le droit de circuler sur des routes délabrées) : dans l’ouest et le centre du pays les autoroutes sont non seulement en bon état, mais GRATUITES …

Répétez après moi … gratuites … gratuites … Mmmmmm

 

 

Number 6 – Le respect du piéton

 

Saviez-vous qu’aux US le piéton est une espèce en voie de disparition ?

 

On en croise parfois, mais il faut se lever tôt et le guetter longuement (car il peut être farouche et s’effrayer facilement). Si par bonheur, il venait à traverser juste devant vous, vous êtes sommés de vous mettre debout sur le frein pour le laisser passer respectueusement, avant qu’il ne parte s’ébattre un peu plus loin. Tous les américains s’arrêtent immédiatement à la vue d’un piéton traversant : c’est normal, comme il sont rares, il faut les préserver. Comme l’ours polaire.

 

Alors qu’en Amérique latine, comme il y en a beaucoup, les automobilistes choisissent systématiquement d’accélérer à la vue d’un passage piétons. C’est pas grave : ils peuvent en écraser quelques-uns, il en restera toujours suffisamment. Pffff ….ils ne viendront pas pleurer ces rigolos quand chez eux aussi, le piéton aura disparu…

 

 

Number 7 – Le culte du drive

 

Si le piéton a disparu aux US, c’est évidemment car tout a été conçu pour être fait en voiture.

 

Souvenez-nous des films des années 60 où l’on voyait les jeunes américains assister dans leurs cabriolets à des séances de ciné en plein air !

 

En 2023, rien n’est facilement accessible au piéton, mais tout l’est au fier automobiliste : les restos (of course), les supermarchés et même les banques où les distributeurs de billets sont en drive !

 

 

 

Tout doit être pratique dans ce pays, et sans marche à pied (horreur!!!!!). A la rigueur ils pourraient mettre au monde des hommes et femmes-troncs, ça suffirait …

 

 

Number 8– Les plaques d’immatriculation fantaisies

 

 

Dans quel pays as-tu le droit d’avoir une plaque d’immat’ fantaisie ?

 

 

 

Pas en France, ni au Mexique, ni en Colombie…

 

 

Il faut dire, que nous n’avons jamais vu un seul radar après avoir parcouru des milliers et des milliers de kms … Cause à effet ?

 

 

 

Number 9 – Y a-t-il des épiceries quelque part ?

 

 

Quand tu as vécu en France ou en Amérique latine, faire ses courses c’est évidemment au supermarché, mais en complément dans les boutiques et marchés de ton quartier.

 

Je vous mets au défi d’en trouver aux US… Ici, si tu as oublié ton pain, c’est Walmart (ou autres) illico.

 

Tes fruits et légumes ? A part quelques rares producteurs de bord de route qui te vendent leurs denrées à des prix dignes de produits de luxe et certains micros-marchés bobos-chics ponctuels à 7 dollars la livre de tomates, ta verdure tu la trouves dans les centres commerciaux. A croire, que les pommes, oranges, tomates, avocats (etc…) poussent directement en rayon : ce sont tous les mêmes d’une ville à l’autre, bien brillants, bien Monsanto-Bayer… Aucune surprise, aucun goût.

 

 

 

Affolant … tout passe par les grandes centrales d’achats et, s’il te manque un aliment, ne cherche ni tienda, ni épicerie en ville (même toute petite), cela n’existe généralement pas ! Et si tu finis par en dénicher une, tu repars en courant, effrayé par les prix pratiqués …

 

Du coup, on va chez Walmart ?!

 

 

Number 10 – On parle de la bouffe ?

 

Honnêtement, ce sujet est un marronnier et je ne vais pas m’y étendre beaucoup.

 

Oui, les supermarchés sont gigantesques !

Oui, les rayons sont immenses !

 

 

Oui, les portions sont énormes.

 

 

Oui, c’est le royaume de la junk food !

 

 

 

Tu achètes ton soda par galon, ta viande hachée sous forme de polochon, tes chips par mètre cube…

 

 

Tu trouves des trucs aussi improbables que cette pizza goût hamburger ou ce gâteau arc-en-ciel, comme dessert…

 

 

De la bouffe de survivalistes …

 

 

Et tout ou presque est … overprice … surtout ce qui est à base de farine (pain, biscuits) ou tend à se rapprocher de la nourriture non transformée !

 

 

 

 

Number 11 – L’obsession des glaçons

 

Cette obsession est assez bien partagée sur le continent américain, aucune boisson de ne pouvant être servie sans un iceberg dans ton verre.

 

Par contre, je n’avais vu nulle part ailleurs, les gamelles pour chien rafraîchies par de la glace 😁!

 

 

 

Number 12 – … et celle  de la climatisation

 

 

Je crois que tout est dit dans le titre…

 

Je n’ai jamais eu aussi froid qu’aux Etats-Unis et au Panama en plein été.

 

Quand l’hiver s’achève et que tu commences à sérieusement envisager Tee-shirts et shorts, comme en France, et bien ici, même s’il plombe un bon 40 degrés à l’ombre dans la nature, n’envisage pas de sortir sans ta doudoune et tes bottes fourrées : il fait un froid glacial dans tous les bâtiments officiels et commerciaux, les maisons, les voitures, les taxis …

 

Le choc thermique est parfois si violent que tu attrapes illico un rhume.

 

La palme d’or de la connerie à un chauffeur de taxi qui refusait de baisser sa clim et conduisait  en doudoune alors que dehors il faisait une chaleur accablante ….

 

 

Number 13 – Payer en cash

 

Sur le continent américain et, plus spécifiquement aux US, payer en cash reste naturel.

 

D’ailleurs, beaucoup de stations-services offrent un prix plus avantageux au galon d’essence si tu payes en monnaie plutôt qu’en CB.

 

 

Reste que pour nous autres français, comprendre du premier coup la valeur de leurs pièces est juste impossible : il y en a des petites qui valent plus cher que les grosses, des grosses à 25 cts et des grosses à 5, des jaunes à 1ct, etc … Sauf que leur valeur n’est inscrite nulle part et surtout pas sur les pièces concernées… grrrrrrr….

 

Du coup, tu n’en sais jamais rien et tu finis par tendre une poignée de monnaie à ton interlocuteur en lui demandant de se débrouiller avec. Autrement, si c’est une machine, tu bourres la caisse avec ta ferraille et attends de voir si c’est oui ou non suffisant 😁.

 

 

Number 14  – Les pourboires

 

Aux USA, tous les français passent forcément pour des radins. Sûrement, parce que tendanciellement c’est un trait de caractère bien partagé parmi nous, mais aussi car nous n’avons pas la même culture du pourboire que les américains.

 

Nous en laissons un si nous voulons et au montant que nous souhaitons.

 

Punaise. Si tu fais ça ici, t’es mort ! Tu DOIS payer ton serveur avec TON pourboire. Donc, au prix du resto, tu dois obligatoirement rajouter la taxe et les 20 % de service. Officieusement et hypocritement, la note du resto te laisse décider si oui ou non tu ajoutes le pourliche. Mais dans la réalité, si tu te barres sans l’avoir laissé, c’est presque aussi mal vu que si tu étais parti sans rien payer du tout.

 

Sauf que toi, la première fois, tu ne le sais pas. Donc tu mets un pourboire à la française. C’est quand tu vois la tête du serveur, que tu comprends que tu as fait une gaffe. La fois suivante, tu sais d’entrée qu’au prix affiché sur le menu, il te faudra ajouter obligatoirement 30 % de plus.

 

Number 15 – Les toilettes publiques

 

 

Abordons à présent un sujet de première importance : les toilettes publiques. Quand nous sommes rentrés en France en avril 2023, j’ai été choquée de ne pas pouvoir trouver facilement de toilettes publiques.

 

J’ai dû ruser pour me faufiler dans des cafés, sous le regard réprobateur de leurs tenanciers, pour accéder à des toilettes minables et réellement infâmes. J’avais honte pour la race humaine. Mais pourquoi les lieux d’aisance sont-ils si peu nombreux et si dégueulasses dans notre pays ??? Du coup, tu n’y vas qu’en dernier recours et te retiens toute la journée de faire pipi, ce qui gâche tes visites.

 

Sur le continent américain et aux US en particulier, c’est facile : n’importe quelle boutique, établissement public, bar ou resto a des toilettes. En accès libre. En Colombie les toilettes publiques étaient d’une propreté extrême systématique. Aux US, ça dépend vraiment des endroits et du moment de la journée. Mais, au pire des cas, tu changes de lieu et le problème est réglé. Quoi qu’il en soit, tu ne sers pas les fesses toute la journée en attendant de rentrer chez toi pour aller faire pipi.

 

Le seul truc vraiment étrange aux USA (et au Canada), c’est que les cloisons des toilettes ne te laissent aucune intimité. D’abord, parce que la porte d’entrée de ton WC débute à 30 cms du sol, ce qui te permet de faire connaissance avec les chaussures de tes voisins, et ne dépasse pas une hauteur d’environ 1.80 m de haut. Comme ça, tu profites pleinement de l’ambiance sonore également. Mais ! Ce n’est pas tout ! La porte de ton WC laisse aussi un jour vertical de 2 bons cms quand tu la fermes à fond, ce qui permet à tout le monde de jeter un œil dedans, en passant, pour voir ce que tu y fais. Très très sympa !!!

 

 

 

Il y a aussi d’autres formes de toilettes dont il faut que je vous parle. Celles des parcs nationaux ou étatiques ou des coins de campagne. Là, il faut avoir le coeur bien accroché pour y entrer. C’est pas niveau débutant !

 

Imaginez que dans certains endroits acheminer de l’eau est compliqué. Donc, tu crées une toilette « sèche ». Mais, cette toilette sèche, tu ne vas pas l’approvisionner en sciure tous les jours, ce ne serait pas possible. Donc tu crées, en fait, une toilette sur un énorme bac à merde (appelons un chat, un chat) de 10 mètres cubes. Pour le dire autrement, tu creuses une grande fosse qui sera vidangée une fois par an, tu poses une cuvette dessus et tu construis une cabane autour. Autant vous dire que lorsqu’on rentre dans ce genre d’endroit on a la trouille : comme les cuvettes sont hyper larges, tu entres d’abord visuellement en contact avec tout le contenu de la fosse juste en dessous de toi. S’ensuit une expérience olfactive inoubliable si la cuve est mal ventilée. Enfin, ne t’avise pas à y faire tomber ton portable ou tes lunettes dedans…

 

Photos à réserver aux plus courageux et moins dégoûtés : âmes sensibles s’abstenir !

 

Bon appétit !

 

 

Number 16– Ton apparence physique est un non débat !

 

 

Voici un point que j’adore ici : tout le monde se fout royalement de ton apparence physique. Tu peux être beau ou laid, vieux ou jeune, bien ou mal coiffé, avoir les cheveux verts ou violets, être gros ou maigre, être en pyjama ou habillé comme une bavaroise du 18ème siècle venant faire ses courses à cheval : c’est OK. Du moment que tu ne montres pas un morceau de fesse ou de nichon, tu t’habilles comme tu le sens hihi.

 

Il y avait ce slogan de Mac Do – « come as you are » (« venez comme vous êtes ») – que je comprenais mal en France. En voyageant aux US, je le cerne davantage : tu peux aller au Mac Do ou n’importe où exactement dans la tenue qui te convient. Et personne ne te regarde en ricanant ou en te lançant des regards obliques désagréables. Ce qui est très libérateur.

 

 

 

Je ne parle évidemment pas des problèmes de racisme ici, juste de la façon de se vêtir ou de se coiffer.

 

Number 17 – Acheter de l’alcool et prouver ton âge

 

 

Grand sujet de fous-rires pour tous les français !

 

Aux US tu ne peux acheter et consommer de l’alcool que lorsque tu as plus de 21 ans. Jusque-là, pas de souci.

 

Ce qui devient hilarant, c’est que tu DOIS justifier de ton âge avec ta pièce d’identité quand tu passes à la caisse, même si tu as visiblement plus de 21 ans.

 

 

 

Mais, si tu ne le fais pas, ils ne lâchent rien ! Tu repars sans, même si ton apparence prouve visiblement que tu en as plus de 50 …

 

 

Number 18– L’esprit écolo

 

Eeeeesprit es-tu là ???!!! Je répète : esprit es-tu là ???!!!

Euh non, pas vraiment !

 

De ce que j’ai vu aux US – hors zones bobos-chics – l’esprit écolo c’est pas encore ça aux US.

 

Dans de nombreux Etats, les sacs plastiques sont encore en accès libre pour emballer ses courses et le tri des déchets est inexistant.

 

Que dire, par ailleurs, de leurs énormes voitures qui consomment du 20 litres au 100 et dont peu semblent vouloir se passer ?

 

Ou de cette habitude regrettable des camions qui, en pause sur une aire d’autoroute ou un parking de supermarché, laissent tourner leur moteur toute la nuit ?!

 

 

Toutefois, comme pour se donner bonne conscience, des fontaines gratuites d’eau potable et fraîche sont installées presque partout, avec une idée sous-jacente : économiser l’achat de bouteilles en plastique ! Un concept utile, écolo et désaltérant !

 

 

 

 

Number 19– Les trains bruyantissimes

 

 

Curieusement, aux US, il n’existe pas beaucoup de trains pour voyageurs. Sauf les trains touristiques, comme dans le Colorado.

 

Il existe aussi un système qui te permet d’acheter ou de louer un wagon aménagé pour faire du tourisme en t’attachant derrière un train de marchandises hihi, mais ça reste assez confidentiel.

 

En revanche, il y a des trains de marchandises un peu partout et qui font un bruit, mais un bruit ! Pas tant sur les rails, mais parce qu’ils klaxonnent jour et nuit. Tu sais que si tu dors à moins de 10 bornes d’une voie ferrée, tu ne vas pas fermer l’oeil de la nuit !

 

 

 

Number 20 – Les américains sont nuls en langues étrangères ( ?)

 

Après avoir vécu des années en Amérique latine et partagé mon quotidien avec divers américains des US, je peux l’affirmer : ils sont nuls en langues étrangères. Pas tous, tous, bien sûr, mais la grande majorité. Et ils ne comprennent pas pourquoi tous les autres, même dans leur propre pays hispanophone, ne parlent pas en anglais. C’est juste inconcevable pour eux 😁.

 

 

Number 21 – Les Etats-Unis, premier pays hispanophone du monde en 2050

 

Paradoxalement, aux USA, il y a beaucoup de personnes bilingues : toutes celles issues d’une immigration récente !

 

En particulier, et c’est logique, il est très facile de trouver des gens s’exprimant en espagnol. En 2023, les Etats-Unis sont d’ailleurs le 2ème pays au monde réunissant le plus de locuteurs hispanophones, juste derrière le Mexique.

 

Les projections disent qu’en 2050, les USA seront devant leur voisin du sud (voir ici).

 

 

Number 22 – Les pharmacies

 

Sur le continent américain d’une façon générale la pharmacie n’a rien d’un commerce sacralisé et réglementé comme en France. En général les médicaments sont accès libres, sauf les plus sophistiqués qui nécessitent une ordonnance. En Argentine on pouvait trouver dans certaines d’entre elles des sacs à main, des cartouches d’imprimantes ou des vélos. Au Mexique, ce sont parfois des épiceries avec au fond un rayon médocs.

 

Aux US, c’est la même chose ! Vous me direz que ce sont les inventeurs des drugstores, donc rien d’anormal à cela !

 

 

Certes ! Mais parfois il devient vraiment difficile de faire le départ entre une vraie pharmacie et un supermarché 😁 .

 

 

 

 

Mettez-vous à ma place :

– Quand je rentre chez Walmart, l’enseigne me propose au milieu de tous ses autres linéaires, une dizaine de rayons remplis de médicaments et compléments alimentaires en vente libre. Et cachés derrière eux, un petit comptoir où on délivre des médicaments sur ordonnance.

Bueno …suis-je dans un supermercado ou dans une pharmacie ?

 

– Maintenant, quand je rentre dans une pharmacie (c’est écrit dessus – pharmacy, je ne peux pas me tromper) et que je tombe d’abord sur 30 rayons de bouffe et de junk food et – allez savoir pourquoi – un comptoir pour faire développer ses photos (il existe dans toutes les pharmacies Walgreen), avant de tomber enfin sur les rayons médocs en vente libre, puis, en fin, toute fin, sur un comptoir pour ordonnances : dois-je considérer que je suis dans une pharmacie ou dans un supermarché ?

 

C’est troublant pour un français 😁

 

 

Number 23 – Les bibliothèques municipales ont une vocation sociale

 

Aux US, on trouve des « libraries » partout. Ce sont généralement de belles médiathèques au sens français du terme, avec livres, ordis, Wi-fi. Enfin bref, la panoplie complète.

 

Jusque-là, rien de dingue.

 

 

Première petite différence avec la France : le silence n’y est pas spécialement sacralisé. Chacun s’exprime comme il le souhaite, fait sonner son tel y répond, sans se prendre des regards obliques assassins de la part de ses voisins.

 

Seconde différence plus significative : les bibliothèques servent aussi « d’espace social » : les SDF y viennent pour y trouver de la chaleur quand il fait froid dehors, des canapés pour faire la sieste, des toilettes et des lavabos pour se tenir propres, des fontaines d’eau potable et, parfois, de la nourriture.

 

 

 

Dans plusieurs bibliothèques nous avons vu, à l’entrée, des étagères avec des conserves, du riz, des pâtes, des produits d’hygiène gratuitement mis à la disposition des plus pauvres. Pas mal !

 

 

 

Number 24– Les zombies

 

C’est l’aspect le plus terrifiant des US à mon goût : le nombre de gens détruits par la drogue et qui arpentent les rues.

 

Vous me direz qu’il y a des drogués partout dans le monde et c’est exact. Mais ce qui est choquant aux USA, première puissance mondiale, pays riche, c’est d’en voir autant partout.

 

Nos premiers « zombies », c’est à Las Vegas centre-ville que nous les avons croisés, lors de notre premier voyage aux US en 2018. Des gens aux regards hagards qui tiennent à peine debout et parlent à voix haute à des ennemis visibles d’eux seuls. Bien sûr qu’on avait déjà vu des gens défoncés en Europe ou en Amérique latine, mais pas de cette façon, pas au point de faire disparaître toute humanité des regards.

 

On s’est renseigné. On a appris que ce sont les dérivés d’opiacés qui te rendent comme ça. Dont les dérivés de synthèse comme le fentanyl (qui serait 1000 fois plus puissant que l’héroïne) qui est pris avec des anesthésiants.

 

 

 

Et c’est ainsi que les grandes, moyennes et petites villes des USA offrent le spectacle de plus en plus récurrent de morts-vivants, marchant comme des zombies sortant de leurs tombes, le regard vide signe d’une déchéance humaine totale. C’est juste horrible. Pour tout le monde.

 

 

 

Et encore plus horrible quand tu sais que beaucoup de gens « normaux » sont tombés dans la dépendance aux opioïdes suite à des prescriptions médicales d’anti-douleurs pour le dos…

 

 

 

 

Number 25– Les travailleurs dormant dans leurs voitures

 

En voyageant en van aux US comme nous l’avons fait depuis 2018, nous avons eu l’opportunité de dormir un paquet de fois dans les rues ou sur les parkings de supermarché. Et donc d’observer de près un phénomène heureusement assez marginal en France : les travailleurs qui vivent dans leur voiture.

 

Ce ne sont pas des marginaux. Ni des drogués. Ce sont des gens qui travaillent mais qui n’ont plus la possibilité de se payer un loyer.

 

 

 

C’est un phénomène sordide car, contrairement aux drogués, n’importe qui peut se projeter dans leur situation : eux, c’est vous ou moi, après un accident de la vie (santé, divorce). Eux, ce sont des hommes ou des femmes qui, après leur journée de travail, viennent se stationner à proximité de vous dans une belle voiture (ça, c’est important), jettent un regard furtif autour d’eux pour s’assurer que personne ne les reconnaît, ouvrent le coffre et en sortent leurs couvertures et oreillers, partent se changer aux toilettes du Walmart, inclinent le siège avant de leur voiture, calent leur tel sur le volant pour regarder Netflix et passent la nuit ici sans aucun confort. Au matin, même manège en sens inverse…

Dur …

 

Number 26 – Le rustique et la moquette ne sont pas démodés … même et surtout dans les RV !

 

Un truc qui paraît fou à un français c’est la décoration intérieure des camping-cars américains.

 

Alors qu’en France on essaie de faire dans le sobre, le clair et le fonctionnel, aux US, chaque véhicule (même récent) intègre un mobilier en bois massif marron foncé rustique +++, des canapés et fauteuils moelleux dignes d’une série des années 70 et … une incontournable moquette ! N’oublions pas la tapisserie à petite fleurs, les appliques en faux laiton et … si tu es veinard, la baignoire sabot rose pâle, comme celle de ta grand-mère en 1950.

 

D’ailleurs, puisqu’on parle de moquette, soulignons qu’elle est toujours appréciée dans le hall de beaucoup d’hôtels, leur donnant un look d’un autre temps hihi.

 

 

 

 

Ce qui me conduit à cette question : les américains sont acariens-friendly ?!

 

Number 27– Les laveries automatiques

 

Il y en a partout et elles connaissent un succès fou !

 

Pour nous, en tant que voyageurs, c’est super pratique, mais pour les autres .. ?!

 

Pourquoi donc autant d’américains utilisent-ils les laveries automatiques alors que le american way of life de l’après guerre prétendait délivrer les femmes des tâches ménagères ardues en leur offrant un lave-linge dans chaque maison ?

 

 

 

 

Mystère … D’après ce que je comprends, tous les américains n’auraient pas la place d’installer chez eux le combo machine à laver /sèche linge (le vent ne doit pas exister pas dans ce pays) ; tandis que d’autres prétendent que les machines industrielles sont plus rapides et plus économiques que celles de la maison.

 

 

Si quelqu’un peut m’éclairer sur ce sujet ?

 

Number 28– Les américains sont-ils bruyants ?

 

Pour avoir vécu 5 ans en Colombie, je dirai sans l’ombre d’une hésitation : NON !!! Les américains, en général, ne sont pas bruyants.

 

Petites nuances quand même :

– beaucoup aiment bien parler très fort

– les bruits incessants de moteurs, pots d’échappement et génératrices qui te cassent les oreilles ne sont pas ici considérés comme des nuisances sonores

 

 

Number 29 – Les parcs nationaux

 

Quand je suis venue pour la première fois aux US, tout le monde m’a dit « va visiter les parcs nationaux de l’ouest, c’est énorme ! ». Alors, en bons élèves, nous nous sommes rendus en famille dans l’Utah et avons fait la tournée des grands ducs : Arches NP, Canyonland, Brice canyon, Zion NP, puis les parcs de l’Arizona. Et plein d’autres encore. En effet, les paysages y sont d’une beauté incomparable, c’est à couper le souffle.

 

Cependant, ce que nous n’avions pas du tout en tête c’est ce qu’implique le concept de « parc national » aux US. En France, c’est un endroit de nature délimité impliquant une protection renforcée de la faune et de la flore. Tu y accèdes en voiture, te gares et pars marcher à pied. Il n’y a pas d’entrée à payer, c’est gratuit.

 

Aux US, l’accès à la nature « whaouh » est payant. Tu dois t’acquitter d’un droit d’entrée journalier qu’il s’agisse d’un parc d’État ou d’un parc national. Ce n’est pas très cher si tu achètes le pass annuel « America the beautiful » (80 dollars annuel par voiture), mais il faut quand même le montrer à l’entrée de chaque parc.

 

Bon, admettons que cela permette d’entretenir ces superbes endroits. Le plus choquant n’est pas là.

 

Pour moi, le plus inouï est que tous ces parcs (parce qu’ils sont très vastes) se parcourent d’abord en voiture. Cela ne signifie pas que tu ne puisses pas y marcher si tu le souhaites car ils ont de très beaux sentiers parfaitement aménagés. Cela signifie que tous les meilleurs points de vue peuvent s’observer depuis ta bagnole sans jamais en descendre. Tout est conçu pour. Les parcs nationaux ont été pensés pour être des « drives de la nature » autant que des sanctuaires de faune, de flore et de géologie !!!

 

Alors, bien sûr, vous me direz que c’est génial pour toutes les personnes à mobilité réduite, et c’est vrai. Mais toutes ces bagnoles à la queue leuleu génèrent des embouteillages et une pollution monstres ! Tout le contraire de ce que tu viens chercher en partant dans la nature !

 

 

Désolée, mais pour moi, ça n’a aucun sens …

 

Number 30 – La culture de la confiance et de la responsabilisation personnelle

 

Tu imagines en France un camping sans surveillance où il te serait proposé de payer en glissant ton argent dans une enveloppe, elle-même à déposer dans une espèce de tronc d’église pour offrandes ?!

 

On est tous d’accord pour dire que :

1) tout le monde viendrait camper et repartirait sans payer

2) à supposer qu’il y ait des français étrangers honnêtes qui aient payé dans le tronc à offrandes, l’argent serait immédiatement pillé.

Et bien, ladies and gentlemen, aux US le système fonctionne très bien : non seulement les campeurs paient spontanément, mais en plus l’argent du tronc n’est volé par personne. Pour nous, c’est juste hallucinant. Respect les gars.

 

Même chose : tu trouves assez souvent sur le bord des pistes cyclables des outils pour réparer les vélos. En accès libre. Certes, ils sont attachés à un câble, mais pareil, en France la pince servirait à couper le câble pour voler le reste des outils hihi

 

 

Et que dire de nos fameux Walmart ? Ouverts aux 4 vents, avec des personnes très âgées et/ ou obèses et/ou pas très costaudes ni sportives pour surveiller les 2 portes principales ?

 

Ils doivent se faire voler tant et plus, quand même, ne serait-ce qu’en ayant supprimé les caissiers et mis en place des caisses automatiques partout. On a observé un nombre sérieux de clients qui ne scannent qu’un produit sur 2 ou 3. Mais, contrairement au Canada où ces caisses automatiques sont très surveillées, ici tout le monde fait confiance et se moque royalement de contrôler quoi que ce soit …

 

C’est un trait culturel – la confiance – que j’admire particulièrement car il incite les gens à se montrer à la hauteur et à se comporter positivement. Enfin, normalement !

 

Number 31 – les américains affichent et assument leurs opinions

 

 

C’était déjà le cas en Colombie où, à l’approche de n’importe quelle élection, les voitures, boutiques et fenêtres d’appartements se couvraient des slogans des hommes politiques soutenus par les uns et les autres.

 

Ici c’est pareil (quoique un peu plus républicain que démocrate) : on ne compte plus les maisons arborant une affiche « Make America Great again » ou « F*ck Biden ». Très amusant pour un français !

 

 

Number 32– Les américains sont reconnaissants

 

Une chose qu’on ne trouverait jamais en France : des panneaux ou affiches disant « merci » !

 

 

 

Aux States, il est assez courant de voir écrit « si tu vis en paix, remercie un vétéran ; si tu manges à ta faim, remercie un agriculteur ; si tu as de la nourriture sur ta table, remercie un chauffeur routier, etc… »

 

 

 

Number 33 – La présence des lobbies et des propagandes en tous genres sur les panneaux publicitaires en 4 x 6

 

Parlons, par exemple, du lobby militaire qui, souvent, vante sur des panneaux géants les vertus des marines pour inciter les jeunes à s’enrôler.

 

N’oublions pas non plus le culte (hypocrite ? car un paquet font la manche un peu partout) voué aux vétérans : places de stationnement réservées, réductions un peu partout, affiches les remerciant. Le jour du Memorial Day (29 mai), chez Walmart, une place de parking pour vétérans avait ainsi été décorée :

 

 

Chaque hall de Walmart possède d’ailleurs un tableau d’honneur avec les photos de « nos héros ».

 

 

 

Encore plus étrange pour des français,  les propagandes anti-avortement ou celles pro-chasse ou anti-chasse. Avec parfois des parallèles faits entre les bébés à naître qui seraient moins bien protégés que les espèces animales en voie de disparition…

 

 

Jesus, aussi, tapine pas mal sur le bord des routes pour te sauver de tes péchés et te recruter dans sa secte préférée !

 

Enfin, n’oublions pas, en entrées et sorties de grosses villes, tous les avocats qui font leur pub si tu souhaites traîner en justice le mec avec qui tu as eu un accident de la route !

 

Number 34 – Les américains sont patriotes !

 

Si en France afficher un drapeau français devant sa maison te fait immédiatement passer pour un membre du RN, aux US il est de bon ton de se montrer patriote !

 

On a non seulement croisé plein de maisons arborant un drapeau américain, mais parfois aussi des camping-cars et des caravanes dans les campings 🥴 😅.

 

 

 

Au fait, vous voulez des bols à pop-corns patriotiques ?!

 

 

Question pour ceux étant déjà allés aux US : voyez-vous d’autres différences à ajouter ?