Louisiane, Aklahoma, Kansas, Colorado
Denver, Boulder, Rocky Mountains, Grand Lake, Steamboat Springs, Craig, Dinosaure National Monument
Notre visa touristique panaméen expirant le 8 septembre, nous reprenons donc l’avion en direction des USA où notre van est toujours en storage à la Nouvelle-Orléans depuis début juin.
En cette fin d’été, quelques questions se bousculent dans nos têtes : rentrer quelques semaines en France pour revoir familles et amis ou voyager un peu aux US avant de reprendre le chemin du Mexique ? Le prix (trop) élevé des billets d’avion pour rentrer en Europe et les annonces « findumondistes » de Macron nous décident à reporter encore notre retour. Si c’est « la fin de l’abondance, de l’insouciance et des évidences », autant racler encore un peu de plaisir au fond du pot « voyages » avant d’en être potentiellement privés.
Un pays, de multiples possibilités
Nous retrouvons le van tel que nous l’avions laissé 3 mois plus tôt. Un tour de clef plus tard et nous reprenons la route. J’ai envie de visiter la Louisiane et les autres Etats du Sud, mais pour faire plaisir à mon fils qui rêve de montagnes enneigées nous prenons la route … du Colorado. La mauvaise saison arrivant bientôt, nous n’avons d’autre choix que de foncer.
La Louisiane du Nord nous enchante avec ses « State Parks » accueillants, insolites et pleins d’alligators.
Le Texas du nord avec ses petites villes pittoresques est aussi une belle découverte, notamment la petite cité de Jefferson.
L’Aklahoma et le Kansas, quant à eux, avec leurs immenses plaines boisées à perte de vue ou leurs prairies jaunies par l’été, nous étonnent.
Nous parcourons en une semaine des milliers de kilomètres pour enfin arriver à Denver, capitale du Colorado. C’est dimanche et nous stationnons à proximité du musée d’art moderne. Par chance, le stationnement est gratuit ce jour de la semaine car le reste du temps les parkings demandent 25 dollars pour 12 heures.
La ville a beaucoup à proposer en musées, mais nous n’avons pas vraiment le temps de la visiter de fond en comble. Nous nous contentons de parcourir sa « 16th street » , longue et populaire rue piétonne. C’est plutôt sympa, même si le nombre de SDF est affolant.
Nous passons la nuit à Boulder une petite ville chic des environs. Le point Ioverlander est une rue où tous les travailleurs pauvres viennent dormir dans leur voiture. Pas d’autre alternative possible, nous nous installons parmi eux. Si la dignité et l’organisation de tous forcent le respect, c’est néanmoins triste à crever de savoir que d’autres dorment dans leur véhicule non par envie, mais par nécessité. C’est un des paradoxes des USA qui me choquent le plus.
Rocky Mountains, la montagne « à réserver »
Le lendemain, retour dans les usines à tourisme de masse des USA : « les parcs nationaux » ! C’est évidemment péjoratif et provocateur de considérer ainsi ces superbes endroits, mais qu’on le veuille ou non, les parcs nationaux américains sont « des drives de la nature ». Tout y est incroyablement organisé, mis en valeur, fléché, expliqué…. L’accessibilité (à pied et surtout en voiture) est prévue pour que le plus grand monde puisse profiter de toutes les curiosités sans avoir à se fatiguer ou presque. Chaque fois que nous y retournons, je suis à la fois fascinée et reconnaissante mais aussi médusée par tant d’organisation. Mais, une fois n’est pas coutume, cette facilité me repose, tant elle tranche avec le désordre latino-américain.
Néanmoins, nous ignorons que Rocky Mountains, qui est l’un des parcs les plus visités des USA, exige de début mai à début octobre une réservation que nous n’avons pas. Comme il est traversé par une route reliant l’est à l’ouest du Colorado, il est néanmoins possible d’y pénétrer avant 9 heures du matin et après 15 heures de façon libre. Aux alentours de ce que nous pensons être 14H30, nous nous pointons donc à l’entrée. Au guichet, nous apprenons que nous n’avons pas remis notre montre à l’heure et qu’il n’est que 13H30, heure des montagnes. Bueno… Encore donc 1h30 à patienter sur le parking. Nous voyant de bonne foi et complètement perdus, la préposée nous prend finalement en pitié et nous laisse entrer sans réservation bien avant l’heure « libre ». Trop bien !
Nous nous lançons à l’assaut des montagnes qui, au point le plus haut de la route, culminent à 3800 mètres. Au passage, de magnifiques points de vue s’offrent à nous.
Au sommet, dans la « tundra alpine », un coyote déguste une marmotte sous nos yeux, tandis que les copines de la dévorée organisent une veillée funèbre à proximité immédiate de leurs terriers afin de ne pas finir elles aussi en repas du soir du canidé.
La route étant fascinante, nous ressortons du parc sans le savoir, éblouis par la rencontre avec des élans que nous faisons un peu plus bas dans la vallée.
De fil en aiguille nous arrivons au coucher du soleil dans la très jolie bourgade de Grand Lake. Il est interdit d’y dormir dans son véhicule. Néanmoins, tous les campings étant fermés, nous enfreignons la loi, un peu effrayés d’avoir à exhiber nos pyjamas en pleine nuit à des policiers sourcilleux. Mais, il n’en sera rien.
Cet endroit est magique, mais les forêts aux alentours sont nues, brûlées par le terrible incendie de l’automne 2020 qui a ravagé toute la région.
En direction des dinosaures
Au Colorado, les villes de montagnes, qui sont souvent des stations de ski, se font jolies avec leurs rues bordées de maison en bois style « Far-West ».
Nous passons 2 nuits à Steamboat Springs, station de ski huppée, qui dispose d’un charmant jardin botanique et de belles montagnes pour randonner. Les couleurs d’automne que nous avions oubliées nous plaisent beaucoup.
La petite ville de Craig et son musée du far-west, bien qu’elle soit hors des circuits touristiques, nous retient une nuit de plus. Ses habitants y sont extrêmement accueillants et gentils et son « visitor center-chambre du commerce » met gratuitement à la disposition de ses visiteurs un internet au top, des locaux pour les nomades digitaux de passage et … des gâteaux et du café ! Charles est ravi d’y faire son cours de math virtuel hihi.
Des dinosaures et des canyons
Nous poursuivons notre route en direction de Dinosaure National Monument, un autre parc national où, vous l’aurez compris, des squelettes de dinosaures ont été retrouvés.
Le parc étant scindé en 2 parties éloignées d’une trentaine de bornes l’une de l’autre, nous visitons tout d’abord la partie « canyons ». Les paysages, qui rappellent ceux de « Canyonland », méritent vraiment le détour.
Le lendemain, nous visitons la branche « dinosauresque » du parc. Les ossements ont été laissés tels quels dans la paroi rocheuse de la montagne ce qui rend la visite un peu moins spectaculaire que si des squelettes avaient été remis en état en 3D. Néanmoins, le site aux alentours est pittoresque à souhait.
C’est dans ce parc que nous rencontrons 3 couples de français qui, tous, arrivent depuis le parc national de Yellowstone, 500 bornes plus au nord. Ce parc, nous voulions le visiter il y a 4 ans déjà, mais l’arrivée brutale de la neige au 15 octobre avait fait péricliter le projet. Cette année, notre ambition n’était pas de nous y rendre, mais l’enthousiasme de nos compatriotes fait brusquement changer nos plans. Direction le Wyoming !
Mais, en attendant, on savoure encore un peu les paysages somptueux du coin !
J’adore comme tu écris ! Un régal à lire
Un petit coucou pour vous dire que nous nous régalons de vos reportages et des belles photos.
Régalez vous bien c’est toujours un plaisir de lire les commentaires .
Bises Marco et Suzanne