Retour dans le Chiapas un vendredi 13

Douane de la Mesilla / Cuauhtémoc, Lagunes de Montebello, Cascades del Chifflon, Cenote de Chucumaltik, Zoo de Tuxtla

 

 

Nous sommes donc vendredi 13. Nous reprenons la route en direction de la frontière mexicaine de la Mesilla / Cuauhtémoc et sommes loin de nous douter que la journée va être horripilante et nous obliger à revoir complètement (une fois encore) notre voyage.

 

 

Voyager avec ton véhicule, c’est te créer des problèmes que tu n’aurais jamais eu en regardant Netflix sur ton canapé

 

Au bout de la route, là haut dans la montagne, nous arrivons à La Mesilla où l’ambiance est folle : imaginez un petit village aux rues étroites et congestionnées, au bout duquel se trouve une douane à laquelle conduit une unique rue bordée de centaines de petits commerces ! Un vrai souk à traverser avec la difficulté de n’écraser personne hihi. Je me demande comment font les gros véhicules ici ? Mais une fois la douane guatémaltèque trouvée , les formalités sont expédiées en 5 minutes, véhicule compris. Parfait.

 

 

 

 

Nous entrons donc au Mexique, confiants et sûrs (ahaha les braves cons que nous sommes) que tout se passera bien vu que nous avons remis notre véhicule en règle. Pourtant, dès le service des migrations, les choses démarrent mal. L’agent n’est pas là. Il est parti manger. Ou faire la sieste. On nous fait donc poireauter de longues minutes en pleine chaleur le temps qu’il revienne. Un coup de soleil plus tard, et le gars, de mauvaise humeur, nous reçoit et nous octroie 90 jours de temps de présence sur le territoire mexicain. C’est peu, mais, c’est OK car nous comptons (encore) filer à Cancun pour y storer le van et prendre l’avion pour le Panama dans les 15 jours qui arrivent.

 

 

 

Reste le véhicule à enregistrer. Bien fiers, nous tendons notre « carte grise » américaine au gars du Banjercito (le service qui s’occupe des véhicules) et celui-ci nous accorde un permis de … 3 mois pour le van. Comme il s’agit d’un camping car, nous avons normalement le droit à 10 ans, pas à 3 mois ! Stupéfaits, car sa décision nous met bien dans la m-e-r-d-e, nous contestons avec insistance. Mais le mec n’en démord pas : l’administration américaine a fait une erreur quand elle a enregistré le van, en l’inscrivant comme une voiture normale, et non comme camping-car. Nous sommes donc soumis au régime des voitures. Et au Mexique, le temps maximal d’importation de celles-ci n’est que de 6 mois maximum. Misère ! Plus nous insistons, plus le préposé se butte. Jérôme l’invite à constater de ses propres yeux qu’il s’agit bien d’un camping-car, mais il refuse de venir voir. La situation est bloquée. Pourtant, miracle, un chef passe par-là et après 30 minutes de nouvelles explications, il accepte « à titre exceptionnel et sans pourboire » de nous faire la fleur attendue. Soulagés, nous partons à l’enregistrement. Et là, nouveau coup de théâtre, une autre mauvaise nouvelle nous attend. Pour des raisons compliquées dont nous ne sommes pas pleinement conscients, Jérôme a déjà un autre camping-car enregistré à son nom au Mexique et ne peut en avoir 2***. Sans autre issue, nous sommes contraints d’accepter une importation temporaire de 3 mois du van. Ce qui change tout à nos projets.

 

Et maintenant ?

 

Las, nous nous endormons (façon de parler) dans une rue du pueblo du poste frontière, au son des aboiements des traditionnels chiens jaunes du Mexique, qui ne cesseront pas de la nuit. Je les aime bien les chiens jaunes et les chiens noirs du pays, je leur donne même à manger, mais cette nuit là, ils m’ont saoulée +++.

 

2 solutions s’offrent maintenant à nous : refaire (pour la « modique » somme de 850 dollars) les papiers du van à mon nom, en espérant que l’administration américaine ne se retrompera pas sur l’enregistrement, ce qui nous permettrait dans quelques semaines de repasser au Banjercito du Chiapas et de le faire enregistrer au Mexique pour 10 ans comme camping-car. Ou … sortir dans son pays, les USA, le mettre dans un storage le temps d’aller en avion au Panama et le récupérer plus tard pour visiter les US.

 

Au moment où j’écris, les 2 solutions sont encore à l’étude. Ces administrations font tellement de conneries (cf. entre autres la vente de notre maison colombienne retardée de plusieurs mois pour erreur administrative), dont on paie le prix fort, que nous ne savons plus très bien que faire au final. Nous allons donc aviser au jour le jour puisque depuis un an tous nos plans à plus d’une semaine tombent systématiquement à l’eau.

 

Du coup, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, nous sommes partis profiter de la partie du Chiapas que nous ne connaissions pas encore !

 

Les lagunes de Montebello

 

Nous filons aux lagunes de Montebello. Un superbe endroit où chaque lagune a sa propre couleur. Les photos en parlerons mieux que moi. Nous y passons 2 jours splendides.

 

 

 

 

Les casacades del Chifflon

 

Puis, nous mettons le cap sur les cascades del Chifflon. Pas moins de 7 cascades aux eaux turquoises qui dévalent une montagne. Depuis les cataractes d’Iguazu en Argentine, je n’avais pas vu un aussi beau spectacle aquatique. Bien sûr, nous y passons la nuit pour profiter seuls du site au petit matin. Cerise sur le gâteau, comme à Montebello, c’est propre !

 

En fin de journée :

 

En début de journée : 

 

 

 

Le cenote de Chukumaltik

 

Nous achevons le tour par une baignade dans un limpide et tiède cenote. Le moral revient.

 

 

 

Direction San Cristobal de las Casas

 

 

San Cristobal, nous la connaissons déjà et l’apprécions pour sa bonne ambiance et la beauté de son architecture coloniale. Nous ne souhaitons y passer que 2 nuits pour que Carlito puisse prendre sa leçon de maths en virtuel et pour laver notre linge. Nous nous installons donc au camping du Rancho San Nicolas.

 

Bien que le tout le monde le recommande, nous ne sommes pas sous le charme. Les emplacements sont étroits, les sanitaires vétustes. Mais le problème n’est pas là. Le proprio a  oublié  de nous dire que non seulement l’eau du robinet n’est pas potable, comme partout au Mexique, mais qu’elle est presque empoisonnée. En effet, depuis quelques années le nombres de salmonelloses déclarées est augmentation incontrôlée dans la ville. C’est internet qui me l’apprendra rétrospectivement, bien que mon amie Laetitia m’en ait parlé il y a quelques semaines (mais, hélas, j’avais oublié !). Un proprio raisonnable aurait ouvertement communiqué sur le problème à tous ses clients, mais pas celui-ci. Bien que nous n’ayons ni bu, ni utilisé cette eau pour nous brosser les dents, nous reprenons  la route avec des passagers clandestins intestinaux qui nous mettrons à terre 2 jours plus tard. Youpi !!!

 

 

 

 

En attendant, nous achevons notre séjour au Chiapas en visitant le très beau zoo de faune endémique qui se trouve à Tuxtla. J’ai préféré celui de Palenque, mais le site vaut quand même le détour.

 

 

 

La suite, quand les bactéries nous aurons abandonnés et que nous aurons retrouvé un peu de mobilité !

 

Note * : dans la précédente version de cet article, j’avais écrit que la faute du double enregistrement de véhicule revenait « aux gens à qui nous avions revendu notre précédent CC », mais ils sont hors de cause. Je fais donc amende honorable de les avoir accusés  sans discernement sur ce blog.

2 pensées sur “Retour dans le Chiapas un vendredi 13

  • 16 avril 2023 à 21 h 52 min
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    Bonjour.
    J’aimerais revenir sur l’eau, qui vous a rendu malade. Vous avez utilisé l’eau pour vous laver, ou pour cuisiner ? C’est ce qui vous aurait rendu malade ?
    Avez-vous des conseils sur la gestion de l’eau en camping-car (au Mexique notamment), pour éviter ce genre de désagréments ?
    Utilisez-vous des filtres à eau (type Berckey) ?
    Merci

    Répondre
    • 24 avril 2023 à 22 h 04 min
      Lien Permanent

      Bonjour,
      désolée je ne vois votre message que maintenant.
      En fait on ne l’a utilisée que pour se laver (dents non incluses), mais elle est vraiment contaminée à San Cristobal.
      On a des amis qui achètent des gros garafons de 20 litres d’eau filtrée et qui les versent dans leur réservoir. C’est un peu sportif. Sinon, le mieux c’est d’acheter un filtre à installer à l’entrée du réservoir ou à la sortie de obinet dedans. C’est encore le plus sûr

      Répondre

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