Le Hidalgo et la Huasteca Potosina nous épatent !

Hidalgo : Huasca de Ocampo, Real de Monte, Grutas de Tolatango, Canyon de Zimapan, ruta 85

San Luis Potosi : Xilitla, Tomasopo, Ciudad Valles

 

Nous quittons donc le Veracruz pour regagner les hauts plateaux où nous espérons trouver un peu plus de fraîcheur… Du Hidalgo nous ne savons rien, quant à la Huasteca Potosina, nous l’avions seulement approchée à Media Luna, site superbe mais qui était malheureusement jonché d’ordures le jour où nous l’avions visité en avril 2019.

 

Huasca de Ocampo et ses prismes de basalte

 

Nous arrivons à la nuit tombée dans ce qui fut, le premier pueblo magico du Mexique, quand cet excellent programme touristique fut mis en place dans les années 1960. Enfin, nous passerons 2 nuits fraîches et reposantes sur ce haut plateau à 2000 mètres !

 

 

 

 

C’est Humbolt, en personne, qui a rendu célèbre le site naturel environnant le village, en immortalisant dans divers dessins passés à la postérité ses prismes de basalte. L’endroit, désormais ultra aménagé, se visite et vaut clairement le détour (enfin, en semaine, car le WE, ça doit être bondé si je me fie à l’offre hôtelière pléthorique du coin).

 

 

 

 

D’en haut, on aperçoit la célèbre hacienda de Santa Maria Regla (devenue un hôtel qui se visite) où furent tourner des épisodes de Zorro.

 

 

 

 

Nous sommes en semaine, seuls au monde… Vraiment, nous adorons !

 

 

 

Néanmoins, les jours défilant, nous repartons car nous souhaitons être aux grottes de Tolatango avant le week-end.

 

 

Là-haut dans la montagne, le village de Real de Monte

 

 

De ces grottes de Tolatango nous ne savons pas grand-chose, si ce n’est que ce sont des thermes et que depuis Huasca de Ocampo, il nous faudra d’abord traverser le pueblo magico de Real de Monte pour nous y rendre, puis la grande ville de Pachuca de Soto.

 

 

 

 

Quand nous démarrons ce matin-là, nous sommes en shorts et T.shirts. Nous ignorons juste que le pueblo minier de Real de Monte, qui a construit sa fortune sur l’exploitation de l’argent depuis le 18ème siècle, est à 2 800 mètres d’altitude. La claque ! Quand nous descendons du van, il doit faire une dizaine de degrés avec une petite bise qui nous glace jusqu’à l’os ! Les habitants sont d’ailleurs tous emmitouflés ! Une veste et un pantalon plus tard, nous découvrons un adorable village qui offre à ses visiteurs des boutiques d’objets en argent, du pain de pulque (cactus), des païs (tartelettes sucrées au queso et aux fruits) et des pastes (grosses empanadas au four, fourrées à toutes sortes de délicieux ingrédients). Miam ! Tout cela se prête bien à affronter le froid !

 

 

 

Pour un peu, on se croirait presque en Suisse dans ces hautes montagnes mexicaines !

 

 

 

 

Perdus dans la montagne …

 

Nous reprenons la route, traversons Pachuca de Soto, toujours à la recherche des fameuses grottes … Je n’ai toujours pas compris si le GPS nous avait fait prendre une route au plus court ou s’il n’en existait pas d’autre depuis Pachuca, mais nous nous retrouvons alors sur une piste. Une vraie. Pleine de poussière et bien cassante.

 

 

Pachuca de Soto, comme autant de cubes de sucre superposés !

 

Surpris, nous continuons. J’arrête néanmoins la seule voiture que nous croisons et demande à son chauffeur si nous ne nous sommes pas trompés et si l’endroit n’est pas un coupe gorge. Il m’affirme que non (x2) et qu’il nous faudra environ 1H30 pour arriver à destination. Bueno

 

 

 

 

Heureusement que nous ne sommes pas trouillards car nous sommes en pleins paysages désertiques, seuls au monde ou presque. Par-ci, par-là, nous croisons de minuscules hameaux. Une immense hacienda du 18ème siècle, également. Et des cactus saguaros… Je suis presque sure que la nuit, des diligences fantômes conduites par des chevaux fous, arpentent ces contrées. C’est fascinant. Et surtout cette impression de solitude extraordinaire…

 

 

 

Un peu concons et mal informés (par notre unique faute), nous pensons que ces fameuses grottes de Tolatango ressemblent peut-être aux thermes de Fiambala en Argentine, seuls au monde perchés au sommet d’une montagne (ici) …

 

 

 

Mais … surprise !!!!

 

 

La surprise du siècle : les grottes-thermes de Tolatango

 

 

Notre piste poussiéreuse nous conduit finalement sur une bonne vraie route goudronnée taillée pour un fort trafic routier, à une dizaine de bornes du site convoité. Nous sommes vendredi après-midi, donc à peu près dans le timing.

 

Un immense parking de bus, presque vide, retient tout d’abord notre attention. Tiens ! Ça doit être moins sauvage que Fiambala ! Puis, un check-point nous arrête. Le gars nous fait descendre du van pour nous faire passer dans un tunnel désinfectant (ça ne s’invente pas), pendant qu’un autre se rue à l’intérieur du véhicule avec un fumigène. Pas le temps de réagir : c’est trop tard ! Des fenêtres entrouvertes se dégage une épaisse fumée… Devant nos têtes médusées, le préposé au gaz nous rassure : il n’a pas voulu mettre le feu au van, c’est juste une mesure anti covid ! Pinaise … ils pourraient demander l’autorisation quand même ! A tout prendre, j’aurais préféré qu’il nous passe un bon coup d’aspi à la place hihi.

 

 

 

Nous poursuivons notre route puisque du parking des bus le site est encore à plusieurs kms en contrebas.

 

 

Vers le bas de la vallée donc

 

Comme je l’ai déjà mentionné, de cet endroit nous ne savons presque rien et, rétrospectivement, c’est bien car nous n’avons fondé aucun fantasme ou attente sur lui (heureusement !). A l’entrée, comme il est déjà 16H30, les gardiens acceptent de nous laisser rentrer gratuitement pour cette fin de journée et nous nous acquittons seulement des 3 billets du lendemain (baratos, 150 pesos par personne) et de 30 pesos de stationnement qui nous permettent de dormir dans le van sur le parking. Le site, immense, se divisant alors en 2 branches, nous choisissons au hasard celle de droite qui donne accès aux « pozas ».

 

 

ça, donc

 

 

Les « pozas » ce sont des petits bassins en béton qui cascadent les uns dans les autres d’eau thermale chaude en face d’un sublime canyon. C’est absolument magnifique. Nous en trouvons une pour faire trempette, les autres étant pleines de monde. Le coucher du soleil est superbe.

 

 

 

Le site ouvrant à 7 heures du matin, et pressentant une invasion de touristes du WE, nous mettons le réveil vers 6H30 pour pouvoir nous baigner peinards dans les « pozas » au petit matin. Bonne idée ! Dès 7h pile, des dizaines de voitures et de mini-bus déboulent sur le site. Incroyable !

 

 

7 heures du mat’, on se bouscule déjà !

 

Les 2 heures suivantes à barboter seuls dans notre « poza » bien chaude sont idylliques, mais à 9 heures du matin, le site est déjà pris d’assaut.

 

 

 

Nous décidons donc de partir visiter l’autre côté des thermes, histoire de voir s’il y a autant de monde. Et nous ne sommes pas déçus ! A 10 heures du matin, il y a des milliers et des milliers de personnes ! Une fourmilière. La dernière fois que j’ai vu autant de monde en même temps c’était dans un stade de foot !

 

 

Une preuve que je n’exagère pas !

 

Nous sommes sidérés. D’abord par la beauté du site, j’y reviendrai, mais surtout pas tous ces mexicains qui cohabitent sans chaos. L’organisation du lieu est impeccable, le personnel nombreux est très bien formé, épaulé par la police. Tout se passe sans files d’attente et personne ne s’énerve. La plupart des campeurs en bord de rivière sont venus en famille, de l’ancêtre de 90 ans en fauteuil roulant au nouveau-né. Malgré la haute affluence, l’endroit est plutôt propre, silencieux et bon enfant. On imagine la même chose en Colombie hihi : entre les mecs complètement bourrés, les bonnes femmes faisant scandale les seins à moitié à l’air et les baffles XXL crachant un horrible reggaeton couvrant celui du voisin, il aurait fallu fuir à toutes jambes !!! Ici, tout se passe plutôt paisiblement. Il faut dire qu’à part leurs maudits pétards (imaginez plutôt le bruit de mini bombes tirées en l’air), les mexicains sont en général beaucoup moins bruyants que les colombiens (ceux qui me diront le contraire n’ont pas vécu en haut lieu touristique colombien) et c’est bien agréable. En revanche, ils n’ont pas la même hygiène irréprochable et je regrette un peu de voir quelques couches jetées en bord de rivière … Bref, pour moi, l’essentiel du spectacle est là, à regarder vivre toutes ces familles en bonne harmonie.

 

 

Bien organisés !

 

Le reste est néanmoins très beau et nous apprécions particulièrement de faire trempette dans les petites cascades tièdes de la belle rivière bleue. Pas un gringo blanco de notre acabit dans le coin. Nous sommes seuls au milieu de milliers d’estivants mexicains et c’est plutôt sympa.

 

 

 

La grotte étant bondée de monde, nous l’apprécions moins. Néanmoins, le site n’en reste pas moins fabuleux.

 

 

 

Le soir venu, de fort bonne humeur, bien amusés, nous ressortons du parc et dormons (mal) sur le parking des bus, là où le gars nous avait gazés la veille. Au moment où nous stationnons, nous en comptons encore 200. Ce qui fait environ 10 000 personnes, plus tous les mini bus et les voitures stationnés sur le site en contre bas. Vraiment, c’est un endroit populaire !!!

 

Des paysages de western …

 

Nous reprenons la route en direction du nord du Hidalgo.

 

La beauté des paysages est à couper le souffle (encore, je sais), surtout les canyons bordés de diverses sortes de cactus vers le pueblo magico de Zimapan.

 

 

 

 

La cuisine locale y est savoureuse. Au hasard, nous stoppons dans un resto de bord de route (Barbacoa Los Rosales) spécialisée dans le « barbacoa » de mouton. Or, du mouton, nous n’en avons quasiment pas remangé depuis 2019 : c’est l’occasion ! Ce « barbacoa » est préparé traditionnellement : le mouton coupé en morceau est mis à cuire dans la terre, sur des braises, entre 2 couches de feuilles de cactus qui le protègent, pendant 12 heures. Il est ensuite effiloché et servi avec des tortillas et son consommé. Un pur délice !

 

 

Préparation de la braise, photo Barbacoa Los Rosales

 

 

Puis nous reprenons la route, traversant les magnifiques paysages de montagne de la route 85. Mais, elle est tellement sinueuse que nous sommes contraints de passer la nuit sur le parking du mercado central d’un petit pueblo de montagne à 10 bornes de l’État du San Luis Potosi !

 

 

 

 

A la Huasteca Potosina

 

Xilitla et ses litchis

 

Cette Huasteca Potosina, nous voulions y retourner car nous en gardions un relatif bon souvenir pour le peu que nous l’avions approchée il y a 3 ans (ici).

 

Arrivant du sud, nous débutons la visite par Xilitla, pueblo magico. Nous pensons visiter les jardins surréalistes d’Edward James, mais, n’ayant pas réservé sur internet la veille, nous nous faisons sèchement éconduire. Bueno … Face à ce très sympathique accueil, nous nous contentons d’aller nous baigner dans l’une des « pozas » de la brasserie artisanale James, juste en face. L’endroit est sans grand intérêt, mais comme il fait une chaleur épouvantable, l’eau fraîche et la délicieuse bière artisanale sont les bienvenues.

 

 

 

Le soir, ô joie ! Nous trouvons à camper à proximité, dans une superbe plantation de litchis. C’est la première fois de nos vies que nous voyons des arbres couverts de ces fruits ! Et comme c’est le moment de la récolte annuelle, nous pouvons nous servir. Miam ! On dirait des bonbons !

 

 

 

Comble du bonheur, la rivière qui borde la plantation est propre et tiède et il y a de l’électricité pour brancher notre clim et passer une nuit tempérée ! On adore !! D’ailleurs, nous y passerons 2 soirs bien que ce soit un peu cher.

 

 

 

On mange très bien dans la région, les plats s’accompagnant en cette saison d‘agua fresca de litchis. 

 

 

Agua fresca de litchis y varios guisados

 

 

El sotano de las huahuas

 

Le lendemain, nous nous contentons de visiter le Sotano de las Huahuas, un magnifique gouffre de 500 mètres environ de profondeur qui abrite des milliers de perruches vertes.

 

 

 

En plein milieu de la jungle mais très facile d’accès, l’endroit vaut le détour pour observer les escadrons de perruches qui virevoltent à l’intérieur. Les photos ne lui rendent pas vraiment justice, hélas.

 

 

Une perruche vue de plus près

 

Mais il continue à faire une chaleur de dingue… Retour à la rivière de la plantation de litchis !

 

Les cascades de Tomasopo

 

Le lendemain, nous mettons le cap sur les cascades de Tomasopo. Pour une fois, nous sommes dans le bon timing et il n’y a presque personne.

 

L’eau couleur turquoise est magnifique.

 

 

On s’y baigne longuement, trop contents d’oublier les 40 degrés ambiants.

 

 

 

 

Le site est superbe et très propre (ce jour-là, en tout cas).

 

 

Nous partons dormir à Ciudad Valles, où 41 degrés à l’ombre nous attendent à presque 18 heures. Nous sommes les seuls à avoir chaud car ses habitants sont habitués à affronter des températures pouvant parfois monter jusqu’à 51 degrés. Pour eux, ce jour-là, il fait donc juste bon hihi.

 

 

Dans la chaleur du soir …

 

A ce moment là, nous pensons encore visiter d’autres cascades dans la Huasteca, mais le lendemain matin, tous nos plans seront chamboulés et nous serons obligés de partir en 4ème vitesse pour d’autres aventures. Je vous raconterai pourquoi dans l’article suivant.

 

Hasta lueguito !

2 pensées sur “Le Hidalgo et la Huasteca Potosina nous épatent !

  • 9 juin 2022 à 20 h 03 min
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    Magnifique. Merci de nous faire participer par l’écriture à vos aventures. Bonne continuation.

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    • 10 juin 2022 à 18 h 35 min
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      De magnifiques photos et une narratrice qui nous régale ! Des bisous de nous deux Marco et Suze à vous 3….(vite la, suite )

      Répondre

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