Sans transition, plongée vers le superbe désert de Merzouga !

Vallée du Ziz, Goulmina, Tineghir, Merzouga, 

 

Le Maroc offre quelque chose d’assez unique quand on y voyage : c’est la diversité de ses paysages. On ne s’ennuie jamais.

 

Après ces quelques jours en montagne, nous poursuivons notre périple vers l’est. Notre idée est alors d’arriver à Merzouga, dans le petit désert.

 

La splendide vallée du Ziz

 

Pour ce faire, nous empruntons la route toute neuve qui descend de Midelt vers Errachidia. Laissant les montagnes enneigées dans notre dos, nous avançons tranquillement.

 

 

 

 

En quelques kilomètres seulement, les paysages changent  du tout au tout. Alors que de nombreux cèdres jonchaient les paysages, ils laissent subitement place à une gorge encaissée, quelques palmiers, puis des milliers de palmiers …

 

 

 

Le minuscule village d’Er-Rich nous surprend. Situé en bord de rivière, il offre des bains thermaux chauds. Intrigués nous cherchons à en savoir plus, mais personne ne parle français. Nous nous approchons à pied du bord de l’oued mais un gardien s’avance autoritairement vers Jérôme et Carlito qui n’ont pas le droit de passer. Je peux seule continuer. Intriguée je contourne une petite butte cache regards et constate que derrière elle, une vaste flaque d’eau chaude est occupée par plein de femmes et fillettes nues prenant leur bain, savons et shampoings en mains : ça mousse, ça frotte, ça discute et rigole ! Evidemment j’évite de prendre des photos, me contentant de diriger mon objectif vers le fond de la vallée :

 

 

Nous apprendrons plus tard que le tour des hommes débutera ensuite. En ce qui nous concerne, ce n’est pas là que nous ferons trempette, même si l’idée d’un bain chaud nous aurait bien tenté.

 

De fil en aiguille, nous dépassons l’immense barrage de Al Hassan Addakhil et arrivons Errachidia, puis Goulmina.

 

 

 

Goulmina est une petite ville un peu moche mais qui dispose d’une jolie palmeraie et d’une petite medina ancienne intéressante. Nous y faisons escale pour la nuit.

 

 

 

 

 

Petit détour par Todgha

 

 

Avant de reprendre le chemin de Merzouga, nous faisons une petit détour par les gorges de Todgha. C’est le printemps dans le coin et les pluies de l’automne ont ressuscité quelques oueds qui s’étaient taris et redonné à la végétation toute son exubérance. c’est suffisamment rare pour ne pas rater l’occasion d’une visite.

 

 

 

Comme à chaque fois que nous venons dans le coin, nous redormons dans « la famille » à Tineghir. Ce matin là, nous sommes réveillés par un drôle de bruit … En ouvrant les yeux, c’est encore plus étonnant !

 

 

Voilà, voilà …

 

 

En route pour Merzouga !

 

Cette fois, c’est la bonne ! Nous prenons la route vers Merzouga.

 

Un peu avant, nous faisons une petite halte aux  khettaras. Les khettaras font partie des plus anciens systèmes de gestion des eaux des cultures au monde. Elles sont  constituées d’une galerie drainante dont l’origine est située dans une nappe phréatique et qui descend selon une pente très progressive, moins accentuée que celle du sol de façon à parvenir à la surface. Celles de Merzouga (une vingtaine de kms avant d’y arriver) sont asséchées et se visitent. On peut descendre dans les cheminées verticales et parcourir les galeries.

 

 

 

 

Puis nous arrivons enfin à destination. La dernière fois que nous avions mis les pieds dans cet endroit, c’était en 2009 ! A part les dunes, on ne reconnait plus rien. Ni la route, qui a été goudronnée, ni le village qui s’est bien étoffé, ni les abords du désert qui sont jonchés de fausses tentes berbères pour accueillir le tourisme de masse.

 

Nous élisons domicile au camping de La liberté, qui se trouve les pieds dans le sable à la sortie du village.

 

 

 

Qu’y a-t-il de beau à faire par ici ?

 

N’ayant pas de 4X4 pour nous lancer à l’assaut des dunes et ne souhaitant pas louer un quad, nous partons y faire un tour à pied et le soir venu en dromadaires.

 

 

Par contre, vu le nombre d’épines , pieds nus, c’est pas forcément une bonne idée aux abords des dunes :mrgreen: 

 

 

 

Le jour suivant, une excursion est organisée. Why not ? Hormis ses dunes, la région de Merzouga propose plein d’autres choses à visiter, ce que nous ignorions.

 

Au matin, chose très insolite pour le coin, le ciel est d’encre. De toute évidence, il pleut voire neige sur les montagnes d’où nous arrivons …

 

 

 

Nous prenons la direction non du sable, mais du désert de pierres qui borde les dunes. C’est une région où plusieurs minerais ont été exploités au vingtième siècle. Si les mines ont fermé, il reste des vestiges.

 

Nous faisons une première halte dans un village portugais abandonné. Les ruines sont banales, mais il reste un puit et surtout un décor fleuri. Des fleurs dans le désert ? Il n’y en avait plus depuis longtemps, mais les pluies de l’automne ont ravivé toute une végétation qui sommeillait depuis de nombreuses années.

 

 

C’est absolument magnifique !

 

Nous poursuivons en direction d’une mine de plomb abandonnée. Elle se visite. On peut même ramasser un peu partout des quartz !

 

 

La région est également pleine de fossiles.

 

 

 

Plus loin, nous tombons sur d’autres villages miniers abandonnés, mais construits par les français cette fois-ci. Certains ont hébergé des garnisons marocaines car la frontière algérienne est toute proche.

 

 

Au loin, les dunes se redessinent.

 

 

 

Nous nous en approchons de nouveau. Mais tout d’abord, arrêt repas. Il a lieu dans un de ces nombreux camps faussement berbères construits de toutes pièces pour les touristes. Ce sont des grandes tentes en plastiques moches. Par contre, les intérieurs sont assez raffinés. C’est très curieux.

 

 

Quel contraste avec les vraies tentes des nomades sédentarisés de force qui survivent à quelques encablures de là, sans aucun confort ni eau courante… La frontière entre le Maroc et l’Algérie étant fermée depuis de nombreuses années, ils sont bloqués ici.

 

 

 

Nous poursuivons sans pouvoir faire grand chose pour eux, hélas. 

 

Les pluies de l’automne n’ont pas seulement fait refleurir le désert. Elles ont fait réapparaître les lacs éphémères ! 

 

 

C’est absolument superbe. Mais, bien que ce phénomène soit désormais très rare, ce n’est pas la première fois que nous l’observons : nous l’avions déjà vu la dernière fois que nous étions venus … en 2009 !

 

 

 

Le soir venu nous offre un coucher de soleil magnifique.

 

 

Mais nous finissons la soirée dans le petit village de Merzouga. Nous sommes hors saison et presque les seuls touristes …

 

 

Demain nous repartirons pour d’autres aventures …!

 

A suivre !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.