Coyacan, Oaxaca
Mercredi 2 décembre : adios Panama ! Nous avons visité assez de centres commerciaux pour le reste des 10 ans à venir ! Direction le Mexique, seul pays américain continuant à accueillir les touristes internationaux à bras et narines ouverts (pas de tests PCR !). Nous devons y retrouver notre fidèle camping-car qui nous attend sagement dans un storage de Oaxaca depuis … exactement un an. Quand nous l’avions quitté il y a tout juste 365 jours, nous pensions le retrouver quelques mois plus tard. La vie en avait décidé autrement.
Le plafond de l’avion, plus dangereux que le conarovirus ?
Compte tenu des nouvelles du conarovirus au Mexique, je flippais quand même un peu de m’y rendre. Merci France 24 qui nous avait dépeint une situation si apocalyptique de l’épidémie sur place que je m’attendais presque à voir tomber les gens comme des mouches dans la rue ! Quand nous décollons de Panama, autant l’avouer, je ne suis pas très fière. Et je le suis d’autant moins que le vol est particulièrement agité par un autre virus, appelé « turbulences ». L’arrivée sur Mexico City (par beau temps) est d’ailleurs si mouvementée que la pilote rate à moitié son atterrissage, pour le plus grand bonheur de Jérôme qui reçoit un morceau de plafond de l’avion sur la tête lors de son impact sur le tarmac . Punaise ! Ce serait quand même bien bête de mourir dans un avion : non seulement ce serait vexant, mais en plus on risquerait de finir hors des stats’ du covid. Faut pas déconner quand même !
S’agissant du conarovirus, tout semble sous contrôle à l’aéroport : les rituels sud-américains sont bien présents ici aussi : lavage de chaussures (c’est mon préféré), des mains, masques, prise de température. Distanciation ? Euh pas vraiment mon général. Dans l’avion nous sommes entassés comme des sardines dans une boîte. A la douane aussi. Mais bon, on ne va pas chicaner car il est désormais admis que le virus est un animal bien dressé qui ne s’attaque pas aux gens dans les transports en commun quels qu’ils soient. Nous sommes donc sereins.
Nous passons une première nuit dans la banlieue chic de Mexico, à Coyacan. J’avais un peu espéré visiter le musée Frida Kahlo, mais il était fermé. Bon, on se console en mangeant nos premiers tacos du séjour (toujours avec le petit folklore du district fédéral consistant à enrober les assiettes dans des sacs plastiques jetables pour ne pas avoir à faire la vaisselle). Bonheur !
Au petit matin nous quittons Coyacan pour Oaxaca. En bus « ADO ». C’est beaucoup moins cher qu’en avion et avec un peu de chance, le plafond sera plus solide. Certes, c’est un bordel pas possible pour comprendre où prendre le bus en question, mais une fois le jeu de piste mené à bien, c’est impeccable ! 7 heures de route plus tard, nous arrivons à Oaxaca, , les fesses préservées par des sièges bien moelleux mais les oreilles à l’agonie à cause du son assourdissant des télés … provenant du plafond.
Un peu avant la nuit, nous arrivons au Oaxaca Campground. Bien sûr, à l’arrêt depuis un an, le camping-car ne redémarre pas. Par chance, un gentil voisin nous offre son aide pour faire redémarrer la batterie et, c’est reparti ! Miracle ! Il n’y a aucun dégât à déplorer ! Hourra ! Hourra ! Hourra !
In love avec les garages de Oaxaca
Pour autant, nous savons que nous allons passer du temps au garage. Le garage de nos amis Jesus et Gabriela à qui nous avions promis de revenir ! Le samedi matin, sans nous annoncer, nous déboulons chez eux. La surprise est telle que Gabri se met à pleurer, tandis que Fernanda, la petite amie de Carlito, reste muette de stupéfaction. Depuis l’année dernière, la famille compte un nouveau membre, une petite Daniela que nous rencontrons. Je n’ai rien à vous raconter qui puisse vous intéresser sur la semaine que nous avons passé en compagnie de nos amis, entre réparations du frein à main du CC et du mécanisme de la marche d’escalier, restos, bavardages… C’était juste un moment heureux, vraiment heureux qui contrastait avec l’austérité de notre simoizaine colombienne.
A Oaxaca, la pensée politique magique contre le covid fait aussi des ravages. Ainsi, les autorités sont formelles : par une prouesse extraordinaire, les scientifiques mexicains ont réussi à isoler le conarovirus sur les seuls parcs et places publics à l’air libre. C’est la raison pour laquelle il est strictement interdit de s’y rendre !
On peut aller partout, que ce soit dans la rue, dans les restos, les marchés, les boutiques, les clubs de trampoline, et j’en passe, mais pas dans les parcs ! Le danger de mort est symbolisé par les rubans adhésifs qui délimitent ces espaces autrefois anodins, remplis de bancs et de plantes vertes… Très pratique quand la place se trouve au milieu d’un pueblo et qu’il faut la contourner pour se rendre de l’autre côté, plutôt que de juste la traverser. M’enfin , allez savoir ! Je ne suis pas une scientifique, c’est pour ça que je ne peux pas comprendre !
En route pour le Chiapas !
Soucieuse de mettre à jour mon Guide des mesures sanitaires les plus cocasses du monde, nous mettons ensuite le cap sur le Chiapas, Etat voisin du Oaxaca.
L’entrée en matière commence assez mal. Après 10 heures d’une longue et sinueuse route, la nuit nous surprend au moment où nous mettons une roue dans un pueblo offrant normalement un beau bivouac au bord d’un lac. Nous nous apprêtons à stationner quand un très désagréable monsieur vient nous annoncer qu’il est hors de question que nous restions sur le territoire de « sa » colonia. Motif : covid. Les indigènes ne veulent aucun étranger chez eux. J’ai beau expliquer que nous ne descendrons pas du véhicule et que nous partirons au plus tôt le lendemain, le gars nous chasse littéralement. Très sympa. Nous nous retrouvons donc en pleine montagne dangereuse, de nuit, sans endroit pour pioncer. Et finissons par trouver une pauvre station Pemex bien bruyante à 50 bornes de là, pour passer notre première nuit dans le Chiapas …
Cette entrée en matière fort sympathique n’allait cependant pas nous décourager : je voulais vraiment mesurer de moi-même le taux de bêtise covidien dans le Chiapas ! Et je n’ai pas été déçue ! Mais, à contre-courant de ce que je pensais… Je vous raconterais ça dans un prochain article hihi
Eh salut les voisins , alors ça roule…. , Je vois que vous n’allez pas trop mal, nous ça va aussi. Marre aussi du covid …. Où les restrictions sont plus débiles les une que les autres , incohérences totales… passez de bonnes fêtes des bisous à vous 3
Hola ! Tant mieux si tout va bien pour vous ! On a bien pensé à vous quand les chevaux se faisaient assassiner vers chez vous. Passez de bonnes fêtes et gros bisous
Cc nous avons veillé les chevaux de fin août à fin octobre car une jument a été tuée à 500 mètres des loulous. Avec d’autres proprios, nous faisions des rondes sur place, notre tranche horaire ça été de 4 h à 6 h 30 du mat.. ça été très dur… Nous n’avons jamais vu de choses suspectes réellement… Et malheureusement, pour finir 2020 et commencer 2021, Xander, ma beauté de 13 ans est parti rejoindre les étoiles , j’ai du le faire endormir le 2 janvier suite à une colique qui a dégénéré malgré son entrée en clinique. C’est surréaliste, j’ai du mal à y croire encore… Mon chagrin est énorme. Nous vous faisons des bisous à tous les 3, bonne continuation dans vos périples et tout nos meilleurs vœux surtout la santé !!!
Quel suspense… on attend déjà la suite ! Un grand bonjour d Arthur a Charles, on attend la neige pour vendredi ici !!
Ce petit guide des mesures covidiennes me plait! Très bonne idée et hâte de lire la suite.
Bonnes fêtes de fon d’année à vous.
Merci beaucoup !