Retour à Panama, pays de contrastes …

Panama

 

Plus de 2 ans nous séparaient de notre dernière visite dans cette partie du globe que nous avons tant aimée. 2 années bien remplies, dont une en Afrique du Nord où nous nous sommes beaucoup plus également. Pour autant, il restait de ce côté de l’Atlantique des choses en suspens et donc quelques raisons sérieuses de prendre 3 billets d’avion en direction de l’ouest.

 

Ceux-ci étant suffisamment onéreux pour ne pas faire la traversée pour quelques jours, nous choisissons de passer notre été dans un appartement qui n’attend que nous depuis des mois entiers, en face du canal de Panama. L’idée n’est pas de faire du tourisme mais de régler tout ce qui doit l’être, Colombie incluse.

 

 

Ce sera l’occasion pour nous de voir si oui ou non nous avons fait le bon choix de quitter ce continent pour un autre ou, au contraire, s’il nous manque plus que nous le pensions.

 

Voici quelques anecdotes ou observations après plus de 8 semaines sur place.

 

Changement de perspective sur les femmes

 

Nous sommes mi-juin quand, munis d’un mini sac à dos chacun et d’une unique valise cabine, nous nous envolons depuis Madrid à destination de Ciudad de Panama par un vol Iberia. Désormais – sauf si on déménage of course – on voyage ultra léger. Avec les années, nous nous sommes tous aperçus que trimballer des tonnes d’affaires est une corvée et qu’en climats chauds ou tièdes quelques vêtements bien choisis suffisent, les machines à laver existant partout dans le monde. De même, on ne transporte plus que le minimum en affaires de toilettes et en médicaments de base, tous se vendant n’importe où. Enfin, on ne s’encombre plus de livres – remplacés par des liseuses, de draps, de serviettes ou de nourriture. 

 

 

Voyage léger !

 

C’est donc le dos léger, mais avec des cernes sous les yeux pesant aussi lourd que 2 suppléments bagages, que nous arrivons à l’aéroport de Ciudad de Panama. Après presque 24 heures de voyage depuis Rabat, nous sommes épuisés. Il nous reste encore une bonne heure de métro et un taxi pour arriver de l’autre côté de la ville et la chaleur humide caractéristique du pays finit de nous achever.

 

 

Nous sommes dimanche et tout le monde profite de la fin d’après-midi, en particulier mes voisins. Surprise ! Quand j’ouvre les rideaux de ma chambre qui donne sur la piscine de la résidence, une grosse femme en string et à forte poitrine à peine contenue dans une micro-pièce de tissu danse sur notre terrasse. Presque nue. Mon fils qui passe dans les parages n’en croit pas ses yeux, moi non plus d’ailleurs :mrgreen: . Hier nous étions dans un pays où les femmes doivent se vêtir avec pudeur (et c’est un euphémisme) et aujourd’hui j’ai une énorme paire de fesses qui s’agite sans retenue sur mon balcon. Le contraste est si violent que nous restons bouche bée avant de succomber à un bon fou rire !

 

Voici l’impression que donnait cette scène dans nos esprits brumeux : 

 

 

Pas de doute, nous sommes bien de retour sur le continent des gros seins et des grosses fesses arborés comme des trophées !

Je referme le rideau de peur que mon fils  ne fasse une syncope et pars me coucher, vaincue par les 6 heures de décalage horaire.

Le lendemain, je fais plus ample connaissance avec lesdites prothèses mammaires et fessières qui louent pour quelques jours un Airbnb à proximité de nous : elles sont sympas et viennent du Costa Rica. Certes, leur musique assourdissante dérange 80 appartements à la fois, mais comme je suis de bonne humeur et désormais à moitié sourde, je fais mine d’ignorer le problème. Mes nouvelles amies veulent absolument que je vienne picoler avec elles dans la piscine, mais à 10H30 du matin je préfère décliner. Et c’est ainsi que 5 minutes plus tard, un verre de Pisco m’est directement servi dans ma chambre… Il ne me reste plus qu’à me rapprocher de la piscine pour remercier, vider le verre en bonne compagnie, recommencer, etc … A midi, je suis ivre morte :mrgreen: .

 

 

Le verre latino de l’amitié

 

Et c’est ainsi que nous reprenons pied avec le continent latino-américain !

 

Quoi de neuf du côté du Canal ?

 

Une question se pose  : le canal de Panama fonctionne-t-il toujours ? Vous allez ricaner de ma question prétendument stupide, mais au moment où nous arrivons,  le Panama subit une sécheresse sévère depuis plus de 18 mois. Certes, ça ne saute pas aux yeux quand on arrive du Maroc qui est l’un des pays au monde le plus en pénurie d’eau, mais de ce côté du globe, il ne pleut plus assez non plus. Or, pour fonctionner à plein régime, le canal de Panama a besoin de beaucoup d’eau douce pour remplir ses écluses et que le lac Gatun, qui se situe entre les écluses Pacifiques et Atlantiques et dans lequel les bateaux transitent, soit à son niveau maximal. Or, celui-ci, comme toute la zone, manque cruellement d’eau en ce mois de juin de l’an de Grâce 2024.

 

 

Fonctionnement du canal, ci-dessous :

 

 

Conséquence : depuis novembre 2023, seuls 23 à 26 navires transitent quotidiennement, dont très peu de porte containers à forts tonnages : ils risquent de s’échouer dans le lac en raison de sa faible profondeur. En ce début d’été le constat est presque effrayant : il ne passe plus que des petits et moyens navires dans le Canal, un porte containers peu chargé faisant parfois l’exception. Or, ce qui paraît anecdotique vu de France, ne l’est pas tant que ça : c’est une partie du commerce mondial qui ne se fait plus ou qui se trouve dévié par le Cap-Horn, avec les risques et les surcoûts que cela provoque.  Et pendant ce temps, c’est aussi un pays ses riches familles corrompues qui perd des millions de dollars.

 

Avant !

 

Heureusement, les grands chamans de la pluie que nous sommes sont de retour !! Nous avons tout un stock de nuages sous le coude grâce auxquels nous allons remédier à cette pénurie d’eau au Panama ! Aussitôt installés, des pluies abondantes viennent perturber quotidiennement la vie des panaméens et la nôtre par la même occasion ! Il ne pleuvait plus ?! Il tombe des trombes tous les jours: fantastico !!!

 

 

Après !

 

Résultat : nous sommes mi-août et le lac Gatun est de nouveau à son maximum ! Rassurées, les autorités du Canal viennent d’annoncer une reprise normale du trafic avec 35 ou 36 cargos ou navires en transit par jour.

 

Et voilà ! Aucune sécheresse ne nous résiste  ! Merci qui si vous recevez plus vite vos saloperies chinoises livrées par Amazon ?!

 

La ville qui te fait sortir de ta zone de confort …

 

Encore une fois, Ciudad de Panama nous laisse perplexes et je risque de redire des choses déjà énoncées depuis des années, mais rien ne change vraiment : ça évitera à mes nouveaux lecteurs de revenir en arrière :mrgreen: 

 

Ce climat, tout d’abord, où il ne fait jamais froid, ni le jour, ni la nuit, ni pendant ou après la pluie… Cette humidité à couper au couteau qui te donne l’impression de vivre dans un hammam et te coupe toute envie de faire quoi que ce soit de constructif. Ces climatisations qui tournent partout à plein régime et qui te glacent jusqu’à l’os et te font tomber malade… C’est bien simple, chaque fois que tu sors d’une boutique ou d’un taxi tes lunettes se couvrent de buée, tandis que ton corps subit le même phénomène qu’une bouteille de soda sortant d’un frigo une chaude journée d’été, se couvrant de gouttelettes de condensation   :mrgreen: 

 

 

Quand t’y vois rien …

 

Cette nourriture de mauvaise qualité, ensuite… Les années passent, les prix restent élevés  (on est à peu près au niveau de l’Espagne ici, voire de la France ou des US pour les produits importés) et les denrées vendues sont toujours aussi consternantes. Tu as le choix :  soit mettre « un pognon de dingue » pour te payer des produits de qualité ; soit manger des tomates vertes dehors / blanches dedans, des salades en plastique, des aubergines qui ne pourrissent jamais, des poissons péchés dans l’une des baies les plus contaminées du monde ou de la viande qui dégorge un demi litre de flotte quand tu la fais cuire (le tout à prix exagérés). C’est pesant. Heureusement qu’il y a toujours un fond sonore de salsa pour t’accompagner quand tu pousses le chariot, sinon ce serait la grosse déprime :mrgreen: . Et que dire des restos ? Les plats sont toujours aussi salés… Pour moi, c’est le principal point noir du Panama : ne jamais pouvoir se régaler même quand tu payes cher.

 

 

 

 

Bref, rien ne change : ni les déchets qui continuent à submerger la ville et ses mangroves (175 000 tonnes de plastique quand même ^^ qui se déversent tranquilou dans le Golfe de Panama chaque année), ni la pollution des rivières (les 2 qui traversent Ciudad de Panama sont parmi les 1000 plus polluées du monde), ni la corruption des dirigeants qui ne font rien contre ces fléaux (le QI moyen des panaméens, actualisé en 2024, est de 90, mais leur quotient environnemental, sans faire de longues recherches, est de toute évidence proche de zéro)…

 

 

Au pied des tours de luxe serpente une rivière pestilentielle …

 

Cette année, pour dépenser nos calories vides, nous avons opté pour le vélo. A Ciudad de Panama, il y a une piste cyclable d’une vingtaine de kilomètres en bord de Pacifique qui relie le Causeway où nous sommes à Punta Pacifica en face, en passant par la Cinta Costera (croisette locale). 

 

Mention spéciale et félicitations à ceux qui ont pensé à installer tout le long de cette promenade des installations sportives gratuites et (pour une fois) de qualité. Les terrains de baskets et de tennis sont désormais accompagnés par des cours de paddle en accès libre.

 

 

 

La beauté de la nature, la richesse de la faune, la splendeur de la skyline de la ville nous emballent toujours autant. Juin et juillet ont été deux bons mois pour en profiter, quand les flamboyants fleurissaient de manière fantastique et que les manguiers plantés partout dans la ville offraient généreusement à tous leurs fruits à récolter directement sur les arbres. 

 

 

 

Se promener en front de mer offre encore et toujours des moments d’émerveillement.

 

 

Parcourir le Casco Viejo à pied reste pittoresque.

 

 

Tout comme les quartiers nouveaux offrent des vues uniques en Amérique latine.

 

 

Au clair de lune on croise même des animaux étranges ^^…

 

Regardez bien ! dans la pénombre se cache un raton laveur

 

 

L’envers du décor …

 

 

C’est sûr, certains endroits de Ciudad de Panama font penser à une riche ville de Floride. D’ailleurs, à part dans le minuscule Casco Viejo, tout est organisé à l’américaine (donc pour circuler en voiture), sans centre-ville sympa où flâner. Si tu veux faire les boutiques, il faut aller dans un centre commercial. Je comprends que les gringos du nord s’y sentent comme chez eux, mais pour un européen c’est pas génial.

 

 

 

Toutefois, dès qu’on passe derrière la belle skyline, la ville devient moins attrayante, voire carrément repoussante. Si vous vous êtes déjà demandé ce qui se cache derrière toutes ces tours modernes, je vais vous le montrer. L’avantage du vélo c’est qu’on peut prendre le temps d’observer correctement … 

 

Au mieux toutes ces immenses tours dissimulent des quartiers résidentielles riches ou un peu plus populaires, ayant tous pour point commun un désordre insolite dû à un aménagement urbain organisé de façon chaotique et souvent peu esthétique. 

 

 

Ainsi, des centres commerciaux de luxe fleurissent dans des quartiers où la voierie fait penser à celle d’un pays du tiers-monde.

 

 

Les boutiques plus normales sont disséminées un peu partout sans véritable logique. Et dans tous les cas, tout se fait en voiture car rien n’a été pensé pour le piéton. Visiter en profondeur  Ciudad de Panama implique donc de sortir de sa zone de confort, de regarder où l’on pose le pied et d’oublier tout ce que l’on sait du concept « normal » de ville :mrgreen:

 

 

Y a bien des boutiques … Mais comment dire ? C’est pas très attractif pour aller se balader

 

 

Pourtant, le plus singulier et triste est ailleurs. En effet, un peu plus vers le nord (soit, en allant vers le Casco Viejo) ces tours de luxe sont littéralement assises sur une misère crasse dans laquelle survivent des milliers de pauvres gens à la limite de l’indigence. Pile, tout brille. Face, tout est répugnant. Honteusement.

 

 

 

 

C’est la triste réalité d’un des pays ayant les plus fortes inégalités sociales au monde. La Colombie compte aussi parmi ce malheureux classement, mais le Panama matérialise de façon stupéfiante ce décalage entre 2 mondes. Bien qu’ils se côtoient intimement, l’un et l’autre s’ignorent totalement. Il n’y a bien que nous pour passer de l’un à l’autre au gré de nos pérégrinations. Nous avons très rarement croisé des « riches » dans les barrios et, inversement, vu des mendiants dans les quartiers nantis (en tout cas beaucoup moins qu’on ne pourrait s’y attendre). Etrange pays … 

 

La minuscule zone géographique du Casco Viejo / Chorillo  illustre lui aussi ce phénomène ou plutôt, double phénomène.

 

 

 

D’un côté, son quartier historique San Felipe, datant du 17ème siècle est classé à l’UNESCO depuis 1997. Il fait l’objet d’une spéculation immobilière incroyable et d’une gentrification impitoyable qui a expulsé ses habitants pauvres. Les vieilles demeures accueillent désormais des touristes en AirBnb, des « rooftops » branchés et des restos hors de prix. Ce qui ne fait évidemment pas l’unanimité et crée des tensions entre les nouveaux habitants et ceux mis à la porte (ici)…

 

 

Une rue réhabilitée du Casco Viejo

 

 

D’un autre côté, et dans le prolongement immédiat,  « El Chorillo« , totalement délaissé par le monde entier et qui est l’un des quartiers les plus pauvres et les plus dangereux de la ville.  Or, « El Chorillo » c’est aussi le barrio le plus proche que nous pouvons rejoindre en vélo pour faire nos courses. Nous nous y rendons donc souvent. Fondé en 1915, détruit par les bombardements américains en 1989 (quand ils cherchaient à se débarrasser du dictateur Noriega), il a en partie été reconstruit tant bien que mal depuis.

 

 

 

Il est intéressant ce quartier car, historiquement, le monde entier s’y est croisé. Quand Panama n’était encore qu’une petite cité, les bateaux stationnaient à proximité du Casco Viejo et les marchandises remontaient jusqu’aux marchés par la Calle 13.

 

 

Marché San Felipe restauré

 

Les chinois y installèrent leurs premiers commerces et fondèrent à proximité une petite « China Town » encore visible de nos jours.

 

 

 

 

La calle 13 est aujourd’hui piétonne et parsemée d’échoppes variées.

 

 

 

 

Plus à l’Ouest, à quelques dizaines de mètres, à proximité de la place Santa Ana, débute une zone vraiment miséreuse qui fait peine à voir.

 

 

Eglise santa Ana

 

 

La Calle 13 oeste, qui matérialise la frontière avec le  gentrifié Casco Viejo, pourrait paraître attrayante, mais à y regarder de plus près, les couleurs sont juste là pour masquer l’indigence …

 

 

 

 

Plus bas, cette rue colorée symbolise à elle toute seule l’absurdité d’un capitalisme immobilier sans vergogne : d’un côté de la rue une belle demeure « en dur » a été restaurée pour être louée en Air BNB, tandis que juste en face et à côté des masures en bois, sans toits abritant des familles entières menacent de s’effondrer sur leurs occupants. Le contraste est saisissant et plein d’ironie. Je n’ai pas fait de photos moi-même de l’endroit car j’ai des scrupules à photographier  des pauvres gens assis sur le pas de leur porte regardant sans rien dire de fortunés amateurs de rooftops louer en face de chez eux… Mais Goggle Street View  va être notre meilleur ami :

 

 

Personne ne restaurera jamais ces barraques pourries, seules seront sauvées celles susceptibles d’héberger des touristes.

 

Plus loin, les choses se dégradent encore,  les habitants survivant dans des taudis suintant d’humidité  desservis par des rues parsemées d’ordures … .

 

 

 

Que fait la municipalité ??? A priori pas suffisamment, même si certains programmes sociaux ont été mis en place pour éviter que le quartier ne devienne encore plus dangereux qu’il ne l’est déjà. Car il recèle de nombreux pandilleros (ok c’est pas les mêmes stats’ qu’au Salvador, mais c’est quand même le quartier qui en produit le plus) qui prêtent concours aux cartels colombiens ou mexicains dans l’acheminement de la drogue ou des migrants.

 

Néanmoins, on y trouve des fruits et légumes corrects ^^ !

 

 

 

Et dire que nous ne sommes qu’à quelques encablures de ce qui fut jadis le quartier américain d’Amador (celui où nous logeons). Là aussi il y aurait beaucoup à dire car nombre de maisons et autres édifices, abandonnés par eux au début des années 2000 et rendus aux autorités panaméennes, sont aujourd’hui en ruines. Recouverts par la jungle. Il reste le quartier administratif du Canal qui fait bonne figure :

 

 

Un petit quartier résidentiel  :

 

Un théâtre art-déco encore en fonctionnement :

 

 

 

Mais le reste est délabré :

 

 

 

Quand on pense que beaucoup de ces bâtiments – qui ont été beaux avant l’an 2000 – appartiennent à des organismes publics panaméens, qui ont tout laissé s’effondrer et pourrir, on comprend l’état plus général du pays …

 

Avec tout ça, vous venez de boucler un petit tour de quelques quartiers de l’immense Ciudad de Panama ! Nous sommes samedi soir et sur le Causeway la classe moyenne panaméenne vient se promener en famille, manger une glace ou faire un tour de « Chivas Parenderas« , ces bus discothèques qui font le tour de la ville … En fermant les yeux, on se croirait presque en Colombie …

 

 

D’ailleurs, à ce propos il me reste quelques anecdotes à vous livrer …

 

A suivre !

Une pensée sur “Retour à Panama, pays de contrastes …

  • 14 août 2024 à 6 h 20 min
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    Lecture matinale toujours interessante quand elle vient de ta plume!
    Panama, une destination qui ne donne pas tres envie sinon, Personnellement en Voilier pour son entree dans le Pacifique… Mais pour y vivre? Juste une question, par curiosité, pourquoi y avoir acheter un appartement?
    Belle fin d’été a vous porteur de beaux horizons et d’un peu de fraicheur, Luce

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