Cusco, sites de Saqsahuaman, Qenqo, Pukapukara et Tambomachay
En regardant les photos de l’article précédent, certains penseront que nous sommes décidément au cul du loup, paumés au milieu des montagnes, loin de tout et de tous. Et pourtant, détrompez-vous, nous sommes au centre du monde, à la recherche de son nombril. En tout cas, au centre d’un monde : celui de l’empire Inca, à Cusco qui fut sa capitale!
Cusco la superbe !
Nous étions encore sous le charme d’Arequipa, pensant trouver à Cusco une énième ville touristique. Et puis, et puis, et puis …
Une ville qui se mérite !
Regardez les photos suivantes :
Même de France, derrière un ordi, on voit tout de suite qu’il risque d’être compliqué d’y circuler ! N’y aurait-il pas une petite ressemblance avec La Paz vue de haut (oui, parce que vue du bas, les deux villes n’ont rien à voir) ? Construite à 3400 mètres d’altitude, on pressent même que le mal des montagnes peut revenir traîtreusement !
Notre défi : accéder au camping Quinta Lala qui se trouve tout au bout de la ville en haut ! Voici ce qui nous attend si nous nous trompons : des ruelles étroites, très pentues, avec des virages à négocier à angle droit. Gloups ! On connaît des camping caristes qui s’y sont coincés ou qui y ont flingué leur embrayage 🙁 🙁
Même les taxis ont du mal à se relancer en haut des côtes ! En l’occurrence nous en avons dû en descendre et y remonter quelques mètres plus loin
Heureusement, nous sommes avertis et trouvons sans difficulté une alternative plus large (les copains regardez votre cartographie GPS !) ! Et qui retrouvons-nous au camping ? Philippe et Catherine ! Allez ! Apéro !
Des splendeurs coloniales aux splendeurs incas !
Cusco, ville coloniale ?
On chercherait en vain une ville Inca à Cusco. Ce qui saute aux yeux de prime abord, c’est la ville coloniale avec ses églises, monuments et balcons caractéristiques.
La place d’armes et sa cathédrale :
Les balcons s’alignent :
Les cours intérieures rivalisent d’élégance :
Les arcades protègent les piétons des intempéries et du soleil :
Les églises et les couvents fleurissent à chaque coin de rue :
Les hôtels et les musées ont succédé aux hôtels particuliers :
Tiens ! Une porte !
Le simple fait de flâner en ville est donc un pur régal pour les yeux. Enfin, flâner est un bien grand mot car les touristes sont harcelés par les vendeurs de rue qui, à la longue, deviennent aussi pénibles que des mouches bourdonnant dans les oreilles !
Et les musées à Cusco ? Hormis celui d’histoire régionale, je dirais qu’il est absolument inutile de se rendre dans ceux figurant sur le « boleto. » Ils sont d’une indigence qui font peine. Il y en a certainement d’autres beaucoup mieux, mais du coup, on a pas envie de savoir ! Finalement, le plus sympathique que nous ayons fait est celui du chocolat. Et en plus, c’est gratuit !
Mais non ! Cusco, ville Inca !
Cusco n’est pas seulement une ville coloniale ! Regardez de plus près voyons ! Ne voyez-vous donc pas ces énormes blocs de pierres vestiges d’un temps révolu qui sont le soubassement des maisons et édifices actuels ? Non seulement ils sont énormes mais ont été taillés par les incas pour être parfaitement ajustés. Ce sont les seuls qui ont résisté aux divers tremblements de terre, le reste des murs s’effondrant régulièrement.
Le quartier San Blas le montre particulièrement bien !
Attachant petit quartier que ce quartier san Blas , un peu bobo. Ses ruelles pittoresques font la joie des visiteurs. On y trouve même un « tourisme spirituel » proposant des cérémonies à l’ayahuasca et au san pedro. Je serai bien partante pour essayer, mais Jérôme n’est pas du tout dans le même trip ! « Si tu veux aller vomir dans la jungle, tu y vas toute seule ! Et ne compte pas sur nous pour venir te tapoter la main ! ». Bon, bon, tout de suite les grands arguments !! Et la solidarité familiale ?!
Au fait ! On a trouvé le nombril du monde ! Le voici !
Je ne plaisante pas, cette petite fontaine symbolise le nombril du monde, à la convergence des deux principaux chemins incas qui divisaient la ville en 4 parties.
Et voici le km 0 du chemin de l’Inca !
De toute façon, l’Inca veille.
Les sites incas alentours donnent-ils une meilleure idée de la vie d’antan ?
Le problème avec la ville de Cusco, c’est donc qu’elle ne donne qu’une idée très partielle de ce que pouvait être cette dernière au temps des incas. Les sites archéologiques qui l’entourent permettent-ils d’en avoir une vision plus claire ? Je dirai oui et non. Certes, tous ont un intérêt spécifique, mais tous ont subi l’offense du temps et des espagnols qui les ont démantelés pour construire leurs propres édifices. Il faut donc avoir une certaine imagination, voire un bon guide, pour comprendre ce que l’on visite !
Il existe plusieurs façons de les visiter. L’une d’elles consiste à se faire conduire au site le plus haut de Tambomachay et de se laisser glisser le long des pentes des collines d’un site à l’autre jusqu’à Sacsahuaman. Comme nous avions déjà visité ce dernier et celui de Qenqo, nous nous sommes contentés de faire un arrêt à Pukapukara avant de redescendre au centre ville (quartier San Blas) en empruntant une infime partie du chemin de l’Inca. Très jolie promenade de 5 ou 6 kms qui permet de visiter 2 sites du « boleto », le temple de la Lune et d’emprunter « le » chemin !
2 heures de marche plus tard, petite récompense : un couscous à l’alpaga dans un resto français. Délicieux bien que surprenant
Tambomachay le « bain de l’Inca »
Il s’agit d’un édifice à 3 niveaux construit sur une source, avec une série de fontaines. La noblesse incas y aurait fait ses ablutions. A mettre au conditionnel !
Pukapukara, la forteresse rose
Comme d’habitude, il n’en reste plus grand-chose et les explications sur le site sont inexistantes. On devine donc qu’il pourrait s’agir d’un poste de surveillance, étant donné son positionnement à l’entrée de la vallée.
Le temple de la Lune
Non ce n’est pas seulement un promontoire rocheux ! Regardez bien, il y a des traces de constructions ! Probablement une vocation rituelle.
Le site de « sexy woman » (comme disent les américains du nord), Saqsayhuaman en Inca
Hé! hé ! Ne cherchez pas ! C’est juste une façon simplifiée de prononcer un nom imprononçable ! Rien de sexy dans ce site qui daterait du 15ème siècle ! Sa vocation première était défensive et religieuse. Sa spécificité est d’être composée de 3 remparts de 600 m de long disposés en zigzags et qui pourraient symboliser les éclairs.
Comme je n’ai pas d’avion en poche, j’emprunte une photo qui montre bien le temple du soleil tout rond et les remparts en zigzags :
Vu de près, c’est déjà moins évident
On est surtout étonné par ces énormes blocs de pierre dont les plus lourds pèsent 350 tonnes.
Plus facile : sur ces photos on reconnaît bien Jérôme et Charles !
Et les petites madames qui guettent les touristes en tenues traditionnelles :
Un arbre pousse !
Le site de Qenqo :
Encore un petit effort d’imagination. Il s’agit ici d’un promontoire rocheux à vocation rituelle.
On trouve à l’intérieur de la roche un souterrain avec une table en pierre que les guides locaux aiment dire consacrée aux sacrifices humains.
Salut
Ah Cusco!!! Vous avez l’air d’avoir apprécié et d’avoir bien crapahuté!
Bise