Canar, Ingapirca, El Tambo, Alausi, Nariz del diablo, Riobamba, Guano
Nous avons finalement passé 3 jours à Cuenca la belle qui les valait bien !
Deux jours à se balader en ville, à visiter les musées et une (super) journée à essayer d’acheter divers billets d’avion … Savez-vous qu’ une étude statistique a récemment montré que l’achat d’un billet d’avion sur internet augmentait de 300 % les chances de faire une crise de nerf, de 89 % celles de s’engueuler avec son conjoint et de 78 % les risques de partir en claquant la porte avant même le clic final ?!
C’est donc avec de bonnes chances de m’arracher les cheveux, d’arracher ceux de mon mari et de jeter l’ordi dans la rivière voisine, que je me suis attelée à commander 3 billets retour pour la France. Demie victoire, puisque après plusieurs heures d’énervement sur tous les comparateurs de vol, je n’ai pu acheter que les billets pour aller de Carthagène à Madrid, via Bogota (départ 22 juillet / arrivée le 23). Petit souci : il manque le Madrid / Marseille ! Et pour quelle raison me direz-vous ?! Eh bien, parce que ce vol direct n’existe plus à partir du 23 juillet ! Enorme ! Il nous reste donc trois solutions : espérer que les comparateurs de vols se sont trompés, faire un vol Madrid / Marseille via Bagdad, Damas et Rome en 6 jours non garantis ou louer des vélos !! Affaire à suivre !
Comme j’étais déjà à moitié chauve et Jérôme à moitié fâché, j’en ai profité pour réserver nos 3 billets pour les Galapagos. Là encore, même cirque : avec ou sans escale, sur telle île ou sur une autre, etc, etc … Ouf ! Nous y serons donc du 27 avril au 5 mai !!
C’est dans la joie et la bonne humeur que nous avons ensuite pu quitter Cuenca en direction du seul grand site inca de l’Equateur !
Ingapirca, « the » site inca
Les équatoriens sont évidemment hyper fiers de « leur » site inca. Situé dans le sud du pays à quelques 3000 mètres d’altitude, il aurait été construit sur un ancien site canari (pas le piaf, le peuple !).
Aujourd’hui il n’en reste malheureusement plus grand-chose puisque au fil des siècles les habitants de la vallée se sont servis des pierres pour leur usage personnel.
Au pire, des murets d’une cinquantaine de centimètres permettent de visualiser ce qui un jour ont été des greniers, des bodegas, des maisons, des bains, …
Au mieux, un monument encore debout : le temple du soleil.
Même si le cadre est superbe, la visite est un peu décevante en comparaison des sites péruviens. Elle est néanmoins intéressante puisqu’un guide (obligatoire) donne les précisions historiques nécessaires à une meilleure compréhension !
Finalement, la balade que l’on peut faire à proximité du site est presque aussi belle !
Comment occuper un enfant un jour de pluie ?
Dans un fourgon, autant vous dire que le défi n’est pas simple à relever ! Et pourtant ! Nous l’avons remporté haut la main ! Regardez plutôt !
Nous quittons Ingapirca au petit matin. Direction le marché couvert del Tambo.
D’abord pour y faire des provisions, ensuite pour partir à la rencontre des canaris (les gens, pas les oiseaux, vous avez compris !) qui portent encore le costume traditionnel dans des tons bleutés et chapeau blanc.
Au détour d’un étal, Carlito qui n’a en rien perdu de son amour des fleurs et des plantes, tombe en pamoison devant d’énormes bouquets de fleurs aromatiques, me suppliant de lui en offrir un. Il a une idée en tête : faire des huiles « essentielles » avec. Je me laisse fléchir. Dans le fond, je me dis que ça l’occupera.
Bien joué ! Plusieurs heures plus tard de tranquillité parentale, le petit bonhomme a coupé finement ses fleurs et ses feuilles, les a lavés, mis dans des bouteilles, arrosés d’huile. Le temps de décorer les flacons et hop ! Dans quelques jours ou semaines de macération nous aurons nos huiles de massage !
Chatouillons la narine du Diable !
Le lendemain, nous avons décidé d’emprunter une très courte partie de la voie ferrée équatorienne, entre Alausi et Sibambe, connue sous le nom de « Nariz del Diablo ».
Il y a longtemps que nous avions envie de faire un tour de train andin, notamment en Equateur où des prouesses techniques ont été réalisées entre 1873 et 1902 pour construire la ligne reliant la capitale Quito, à la ville côtière de Guayaquil.
L’adorable petite ville d’Alausi, comme beaucoup d’autres, est traversée par la voie ferrée, les trains circulant entre les maisons coloniales !
L’excursion touristique d’une durée de 2h30 permet de mesurer les difficultés techniques auxquelles ont été confrontés les ingénieurs de l’époque puisqu’il est impossible ou presque en Equateur de faire circuler un train à plat. En l’occurrence, le train effectue une descente de 600 mètres de dénivelés en 10 kms seulement !
Immédiatement après le départ, le train « plonge » dans la vallée et les nuages. Les villageois sont aussi contents de voir passer le train que nous sommes satisfaits d’être à l’intérieur de celui-ci !
Dans les nuages !
Les virages se négocient doucement.
Puis les zigzags se resserrent, ne permettant plus au train de négocier la moindre courbe. A plusieurs reprises, il doit faire marche arrière pour négocier un zigzag particulièrement radical et, par là même occasion changer de voie. Un peu comme s’il descendait un escalier !
A l’arrivée en gare de Sibambe une communauté indigène accueille le train avec des danses folkoriques. C’est plutôt sympa, bien que très touristique !
Juste avant l’arrêt en gare, le train nous laisse descendre un moment pour admirer « le nez du Diable », la montagne que nous venons de descendre en train. On l’appelle ainsi en raison des nombreux travailleurs qui ont payé de leur vie la construction de cette portion de voie au 19ème siècle.
Superbe excursion en dépit du brouillard omniprésent dans ce pays !
Le temps de remonter à Alausi et le village s’est couvert d’un joli marché ! Les indigènes arborent leurs habits du dimanche, dans de nouvelles tonalités par rapport aux villages déjà traversés.
Nous achèverons notre dimanche à Guano, via Riobamba. Grosse déception : le village qui est donné comme un village d’artisanat de tissage et de cuir, propose des articles vraiment très moches. On peut à la rigueur y acheter des chaussures, mais les tapis « tête de tigre rugissant », « cheval se cabrant », « cascade dans la forêt »sont dignes des pires tapis de la Foire’ fouille 😐 . Dommage on aurait préféré des motifs andins …!
Coucou les voyageurs !! Qu’ils sont beaux et colorés vos canaris !! 😉 Bises à vous trois
Coucous les copains ! Nous profitons pleinement du tremblement de terre équatorien hihi gros bisous
Tres coloré tout ca…. il ne peut pas y avoir de morosité dans ces pays! Magnifique dans tous les cas!!! Et sinon… vous avez trouvé un vol pour rentrer à la maison? Bisoussss les amis