Medellin, Cerro Nutibara, Quartier Alpujarra
Voir aussi : Medellin fête les fleurs, Tordre le cou aux idées reçues , Alumbrados de Medellin
Avec le changement climatique, particulièrement perceptible en Amérique du sud, Medellin, la ville de l’éternel printemps se transforme progressivement en ville de l’éternel été avec une moyenne annuelle de 27°degrés à 1480 mètres d’altitude. Et qui dit été, dit orage et mauvais temps. D’autant plus que nous sommes sensés être en hiver Ajoutez à cela une forte pollution et une situation en cuvette et vous vous retrouvez avec une visibilité « mas o menos » !
Medellin la ville à la mauvaise réputation continue de nous surprendre agréablement, une fois admis qu’il est difficile d’y circuler en voiture et d’y respirer de l’air frais. Cette semaine, nous nous sommes promenés au sud-est du centre ville, avec quelques jolies surprises !
La campagne en ville ou la ville à la campagne ?
Nous voici au pied du Cerro Nutibara, l’une des 7 collines de la ville !
94 essences d’arbres, des oiseaux multicolores et des écureuils.
Plusieurs sentiers, dont un permettant de découvrir des sculptures d’art moderne :
Tu peux même te mettre à poil pour réciter du St John Perse:
Et en dessous des manguiers chargés de fruits pousse une ville :
Mais, plus étonnant, au sommet du Cerro Nutibara, loin des immeubles modernes tout de béton vêtus, trône fièrement la reproduction d’un petit village antioquenio typique :
A croire que le gars qui a conçu la réplique du « vieux Peñol » a remporté tous les marchés publics de la région !
La ville en ville
Avec tout ça, la brume ne s’était toujours pas levée ! Nous sommes donc partis en taxi à quelques encablures de là, dans le très moderne quartier de l’Alpujarra qui constitue le centre administratif de la ville.
1er arrêt : La puerta urbana
C’est une fontaine géante de 9 mètres de haut, symbolisant la porte toujours ouverte aux visiteurs.
2ème arrêt : le parc des pieds déchaussés
Bon, disons que l’idée est bonne : permettre de se déchausser et de fouler le sable pieds nus pour sentir « le pouls de la Terre » (ambitieux). Mais disons que l’endroit a un peu mal vieilli. Ou alors c’est qu’il faisait mauvais. Ou que j’aurais dû emporter mon seau et ma pelle. Ou que je suis passée à côté du concept car j’avais surtout peur de mettre les pieds dans une crotte de chien .
Pour autant, les alentours sont vraiment chouettes !
3ème arrêt : le bâtiment intelligent d’EPM
Alors, EPM c’est l’équivalent colombien d’EDF. A Medellin l’entreprise a son siège ici :
ça a l’air moche sur les photos, mais en réalité, quand on se trouve en dessous, on constate que l’idée des murs végétaux et des structures en béton et acier est très bien réalisée.
Un quartier bétonné et sans âme ? Pas si sûr !
Contrairement aux colombiens qui ne peuvent concevoir de prendre des photos de paysage sans faire figurer dessus la grand-mère, le bébé, le chien ou eux-mêmes, je préfère ne pas surcharger les miennes de personnages en tous genres. Dommage collatéral : on dirait que la ville a été désertée . Mais pas du tout, pas du tout, pas du tout ! En fait, il y avait plein de monde autour de nous, puisque le concept même du quartier est d’être ouvert à sa population afin que tout le monde profite des espaces créés !
La preuve : nous voici à présent au parc des lumières. Comme c’était le jour, difficile de se rendre compte que la place de Cisneros change du tout au tout quand elle est illuminée.
Cette ancienne place de marchés, où arrivait l’ancien chemin de fer d’Antioquia, a été totalement remaniée pour y installer 300 colonnes de béton symbolisant des arbres. Des fois que les promeneurs ne comprennent pas la symbolique, de vrais bambous ont été plantés à côté . On reviendra de nuit admirer les jeux de lumière !
Elle est bordée par la bibliothèque très moderne et, à l’exact opposé de cette dernière, par l’Edificio Vasquez construit en 1906 et l’ancienne gare. Les deux ne se visitent pas particulièrement puisqu’ils sont occupés par diverses administrations.
De là part la rue piétonne paseo peatonal Carabobo extrêmement animée et commerçante, qui met en évidence un certain nombre des contrastes de Medellin : à quelques pas de ce quartier architecturalement glacial, grouille une foule bigarrée qui donnerait presque le tournis
Tu préfères un collier ou le tee-shirt du Pape ?
Dans tous les cas, pour trouver des chaussures, c’est ici :
Le Palacio Nacional, ancien bâtiment gouvernemental datant de 1925, a été transformé en centre commercial. L’intérieur est particulièrement original et sa richesse contraste clairement avec le côté cheap des boutiques qui s’y trouvent. Dommage.
Il ne restait plus qu’à nous en retourner !
Arrêt mairie (té)
Morts de fatigue, saoulés par la foule, les musiques de rue, le bruit des bagnoles et les gaz d’échappement, il ne nous restait plus qu’à faire le chemin inverse pour retrouver notre voiture. Au passage, nous traversons toute la zone administrative dans laquelle se trouve la mairie.
Un très grand merci à vous aussi ! C’était une chouette semaine ! Grosses bises et bon voyage