Quito- Mitad del mundo, Mindo, Reserva Pululahua, Otavalo, Cotacachi, Laguna Cuicocha, Parque de los condores, Ibarra
Notre séjour en Equateur touche à sa fin. Nous serions volontiers restés davantage dans ce joli petit pays à la biodiversité foisonnante, néanmoins la pluie a eu raison de notre patience. Hormis les 9 jours aux Galapagos, il a plu tous les jours depuis notre arrivée le 2 avril. Or, il est bien connu que « pluie du matin, chagrin » et « pluie de l’après-midi, fuis ! ». Tant qu’à la pluie du soir … on n’est pas loin du désespoir. Ce n’est pas seulement le côté déplaisant de l’humidité qui est en cause, mais aussi la difficulté de circuler sur des routes saturées d’eau ou abîmées par des glissements de terrain.
Avant de mettre le cap sur la Colombie, quelques escales nous ont malgré tout permis de visiter des endroits sympas !
Le milieu du monde
L’une des spécificités de l’Equateur est qu’il se trouve sur la ligne équatoriale. Perspicaces comme vous l’êtes, je suis sure que vous vous en doutiez ! Si d’autres pays dans le monde possèdent le même privilège, ici on a décidé d’en a faire un business spécial.
Ainsi, au nord de Quito a été construit un monument marquant la latitude zéro. Comme il était difficile de convaincre des gens du monde entier de venir ici uniquement pour le contempler, les équatoriens ont construit tout autour une espèce de parc d’attraction/zone commerciale sensé justifier le déplacement. On dirait que l’idée était bonne car le site annonce fièrement qu’il est le plus visité de l’Equateur. Franchement, après la visite, on se demande bien pourquoi … mais bon … chacun ses goûts !
Nous voici donc sur la ligne équatoriale, un pied dans l’hémisphère sud, un pied dans l’hémisphère nord, nous pliant de bonne grâce aux traditionnelles photos.
Puis aux expériences de l’œuf ou de la balance, sensées nous montrer la façon dont fonctionne ici la gravité terrestre.
Pour moi, une question reste néanmoins sans réponse : en quelle saison sommes-nous ?!! J’ai beau comparer, il fait aussi mauvais de chaque côté de la ligne équatoriale, l’automne de l’hémisphère sud ressemblant à s’y méprendre au printemps de l’hémisphère nord avec pluie et brouillard !! Et en plus, comme nous sommes à environ 3000 mètres d’altitude, on se gèle. Je me mets à rêver d’un bon vin chaud … mummm … de la cannelle … du sucre … et une gaufre … Malheureusement, le rêve n’est en rien prémonitoire et je devrai me rabattre sur un mauvais hamburger sans frites. Et pour que je mange un truc comme ça, faut-il qu’il n’y ait rien d’autre d’appétissant !
Derniers instants dans l’hémisphère sud : Mindo ou la nature généreuse !
Comme nous ne pourrons pas éviter la pluie, nous allons au moins essayer d’éviter le froid. Direction Mindo à quelques dizaines de kils, réputée pour ses forêts de brouillard (j’ai tout dit) et la richesse de sa faune et de sa flore. Plus basse en altitude, elle devrait nous permettre de gagner quelques degrés au thermomètre !
Nous y avons rendez-vous avec nos futurs « colocataires de container », les voyageurs les plus incroyables et les plus courageux jamais rencontrés à ce jour : les Janco ! Car, oui, incroyables et courageux, ils le sont, puisqu’ils voyagent depuis le même temps que nous en 4X4 et tente de toit (et donc avec un confort et une facilité rudimentaires) avec 3 enfants, dont 2 en bas âge et un de 6 ans. Respect.
Nous les rejoignons à « La bicok », un joli hôtel-camping récemment ouvert par Sébastien et Sylvie, un couple de français très sympas. L’endroit est charmant et de bon goût, permettant aux voyageurs de profiter de la piscine, d’un espace commun bien conçu et de sanitaires propres.
Charles est ravi de rencontrer un copain de son âge et nous le sommes aussi de partager quelques moments avec les Janco et les propriétaires des lieux, qui nous accueillent chaleureusement.
Ce que nous souhaitons voir, avant tout, ce sont les oiseaux et, en particulier, les colibris et les toucans. Rien de plus facile car un habitant du village a créé un jardin permettant de les observer. Son histoire est jolie. En construisant sa maison en bois, il s’est aperçu qu’il avait causé la mort de beaucoup d’arbres. Aussi en a-t-il replanté autant dans le terrain vague qui lui servait alors de jardin. En retour, la nature a été généreuse, puisqu’au fur et à mesure des années, le terrain vague s’est transformé en petite forêt remplie de nombreuses espèces d’oiseaux. Les voici pour vous :
Nous partons ensuite dans un autre lieu, où l’on croise d’étranges bestioles.
Poisson ? Chouette ?
Non ! Papillon ! Le « mariposario » de Mindo permet d’admirer la naissance des papillons et de les voir voler.
Charles sympathise immédiatement avec eux. Recouvert de bananes, il se laisse butiner, jusqu’à ce qu’un papillon vienne s’accrocher à l’un de ses yeux. Là … on le sent moins fier hihi !
On fera aussi une marche nocturne, mais ce n’était pas le clou du spectacle, bien que nous ayons aperçu furtivement deux opossums. J’emprunte une photo sur internet car ils vont beaucoup trop vite pour qu’on leur tire le portrait !
Avec tout ça, le temps ne s’est pas amélioré ! Nous quittons Mindo pour une ville réputée pour son marché artisanal : Otavalo.
Retour dans l’hémisphère nord : Otavalo, capitale équatorienne du shopping artisanal
En route pour Otavalo, nous tentons une visite à la réserve de Pululahua, connue pour l’accès qu’elle offre au plus grand cratère éteint d’Amérique du sud. Hahaha ! La blague !Le brouillard est si dense que nous ne verrons quasiment rien ! Encore une visite gâchée.
Bon, tant pis. On va se rabattre sur les artisans d’Otavalo. Certes, les guides du monde entier recommandent de s’y rendre le samedi pour assister au plus grand marché de l’Equateur, mais nous, on s’en fout. Des marchés on en a vu plein et en plus, on n’a pas l’intention d’acheter un mouton ou un cochon. Y a plus de place dans le fourgon. Aucune déception, cependant, puisqu’il existe un marché permanent sur la Plaza de los Ponchos.
Les étales rivalisent les uns les autres, les uns croulant sous les tapisseries, les étoffes, les pelotes de laine, les autres sous les bijoux, les sacs en cuir ou en tissu, les vêtements. Nous sommes quasiment les seuls touristes et les marchands ont envie de vendre. Les prix annoncés sont rapidement divisés par 2. Difficile de ne pas se laisser tenter, d’autant que les articles sont souvent très beaux et que nous n’avons encore rien acheté depuis le début de notre voyage.
Les autochtones aussi se laissent tenter.
Au marché aux légumes, on s’active aussi :
Les habitants de la région sont superbes dans leurs costumes traditionnels. Une longue jupe noire portée un peu comme un sari indien, un corsage blanc brodé de fleurs multicolores, une pièce de tissu noir rapportée sur les épaules et un collier de perles à plusieurs rangs de couleur or, pour les femmes dont les cheveux noirs sont noués dans un ruban. Les hommes portent aussi les cheveux longs et souvent attachés comme leurs compagnes, avec une tenue et des espadrilles blanches.
Au bout de 2 jours de shopping acharné, il est temps de lever l’ancre avant de couler le budget du mois de mai !!
Des colibris aux condors
Quand nous ouvrons un œil jeudi matin, nous sommes étonnés : il ne pleut pas !! Incroyable !! Bon, restons calmes. Souvent le temps est sec le matin et les choses se gâtent avant midi. Ni une ni deux nous filons à Cotacachi pour se promener au bord de la lagune de Cuicocha.
Regardez bien les photos suivantes : on voit du ciel bleu !! Nous en sommes sûrs : c’est l’effet hémisphère nord ! Si les choses n’ont pas changé depuis de notre départ de France, de ce côté de la ligne équatoriale nous sommes bientôt en été. Donc, il doit faire beau. C’est une obligation, c’est contractuel … il ne peut plus continuer à pleuvoir tout le temps !!
Deux heures de promenade plus tard, toujours pas une goutte d’eau. C’est tellement bon que nous partons fêter ça au village de Cotacachi. N’y allez pas, ce village est un piège hihi ! Tu y vas pour boire un verre, tu en repars avec 5 paires de chaussures et autant de petits articles en cuir ! Bravo aux artisans qui ont compris ce qui pouvait faire envie à une clientèle internationale, le tout à des prix défiant toute concurrence !
Un repli en nature s’impose. Retour vers Otavalo pour visiter le parc des condors. Après les minuscules colibris, place aux rapaces et charognards géants des Andes, lesquels font tous partie de l’une des 1700 espèces d’oiseaux présentes en Equateur (c’est le pays au monde qui présente la plus grande diversité d’oiseaux) !
Les condors, grands oiseaux !
Portraits de famille :
Superbe spectacle une fois encore, parfaitement mis en valeur par les démonstrations faites par les aigles dressés.
Et maintenant, direction la Colombie ! Après les tremblements de terre et les inondations, à nous les FARC, les paramilitaires, les narcos trafiquants ! Pfff … Je ne sais pas qui a dit que voyager c’était prendre des vacances, mais c’est absolument faux !! L’an prochain, ce sera 3 semaines à Vichy ! En attendant, à nous la vigilance renforcée pour visiter un pays que tous les voyageurs portent (paradoxalement ?) dans leur cœur et dont la plupart disent le plus grand bien. Notre opinion dans deux mois …
Coucou ! Merci encore pour les photos qui sont superbes !! Nous ici, on a droit à notre lot de pluies et oui même en plein mois de mai !! On vous embrasse très fort. 🙂
Céline & Stéphane
Des très jolies photos Val. Bisous
Coucou
Superbe fin de voyage en Equateur après les animaux marins les volatiles! Le colibri j’avais eu la chance d’en voir au Pérou je sais pas vous mais j’avais trouvé cet oiseau exceptionnel
Bises
Bonne chance pour la Colombie ;)))