Quelques problèmes rencontrés en 2021…

 

L’année 2021 a été étrange pour beaucoup monde et nous n’avons pas échappé à sa bizarrerie. 

4 mots résument parfaitement nos 12 mois passés : blocages,  imprévus et  rebondissements désagréables, ce phénomène s’étant encore poursuivi pendant tout le mois de janvier 2022. 

Comme beaucoup nous le demandent, voici donc des nouvelles fraîches, relativement aux 3 points qui nous ont emmerdés embêtés en 2021 et dont j’avais déjà fait mention dans de précédents articles.

 

A-t-on réussi à vendre la maison ???

 

 

Et bien … disons que l’enfer de la vente conté à l’été 2021 s’est prolongé jusqu’au jour où j’écris cet article …

 

Pour résumer, ce ne sont pas les clients-promeneurs-du-dimanche qui ont manqué à l’appel. Hélas. Tout comme nos tergiversations sans fin, pour être franche.

 

Jusqu’à ce matin du mois de novembre où 2 très riches américains d’une bonne soixantaine d’années et leurs fiancées siliconées-colombiennes-reines-du-selfie de 25 ans ont débarqué comme des fous dans notre jardin, guidés par la plus fine fleur des comisionistas de Guatapé. Les mecs étaient surexcités et avant même d’avoir visité l’intérieur de la maison, nous proposaient de nous laisser des dollars en cash pour bloquer le negocio, en attendant de faire les choses de façon plus formelle.

 

 

Sous le calme apparent, la tempête

 

Au début, nous avons cru qu’ils plaisantaient, quand l’un des deux nous a dit : « tu vas voir que je ne plaisante pas, suis moi à l’hôtel et je vais te filer de l’argent liquide pour acheter ta maison ». Un film. Comme ça puait un peu, nous avons quand même pris le temps de rédiger notre testament un bout de papier sur lequel était inscrit que la vente 1) se ferait dans les soixante jours, 2) à un prix donné sur lequel nous étions tous d’accord et 3) que son argent liquide serait déclaré.  Puis, nous nous sommes rendus à l’hôtel. De Niro et Sharon Stone  nous auraient ouvert la porte de la chambre que je n’aurais pas été plus surprise que ça hihi. Notre acquéreur nous attendait, décontracté, avec un sac plastique genre « je-reviens-de-faire-mes courses-chez-Auchan » à moitié plein de billets de 100 dollars. Sans rire, je pense qu’il avait de quoi acheter la maison juste avec son contenu. Je ne savais pas s’il fallait que l’on prenne nos jambes à nos cous ou qu’on appelle (en bons français) l’inspecteur des impôts le plus proche, mais le gars, en bon américain, était quant à lui totalement naturel et détendu… Nous étions toujours entrain d’hésiter quand ce dernier nous a fourré une  grosse liasse dans la main,  nous assurant que son avocat nous recontacterait prochainement.

 

A ce moment du récit, je suis sure que vous pensez « ils sont trop fous », « dans quoi sont-ils encore allés se fourrer ? » ! Mais attendez ! Ce n’est pas pour nous qu’il faut avoir peur, mais pour lui !!!  Je me demande ce qui aurait pu se passer s’il n’était pas tombé  sur 2 « buenas gentes » dans notre genre, mais sur un colombien louche ou un sicario qui aurait eu vite fait de le braquer dans sa chambre d’hôtel. Ou d’organiser une extorsion future … Je n’ai jamais vérifié (of course !) mais il court ici le bruit qu’une vie de gringo vaudrait mas o menos l’équivalent de 1000 dollars… Je vous laisse juger de son imprudence.

 

Toujours est-il que son avocat colombien a fini par nous recontacter quelques semaines plus tard. Et c’est là que les ennuis ont commencé. Non pas pour l’argent liquide (ne faites pas vos français effarouchés !), car tout le monde s’en fout dans un pays où la plupart des transactions se font en cash et non en virements bancaires, mais parce que l’avocat s’est mis à pinailler sur tout. Mejor dicho, il nous a déclaré la guerre. Pendant des semaines, il a reculé la signature de la vraie promesse de vente en inventant chaque jour un nouveau problème administratif ou en insinuant en toute mauvaise foi que nous cherchions forcément à arnaquer ses riches clients américains en leur vendant une maison « trop belle pour être vraie », nous rendant peu à peu très nerveux. Pendant ce temps, les clients s’impatientaient aussi, ce qui leur a donné l’occasion de  visiter d’inspecter plusieurs fois la maison du sol au plafond, du jardin au lac sans rien découvrir de louche (évidemment). Jusqu’à ce dimanche de janvier où l’un d’eux est revenu, nous a reconfirmé tous les détails de la vente et nous a promis de nous faire parvenir la promesse de vente (en Colombie, ce n’est pas comme en France, c’est un acte sous-seing privé élaboré par les parties et/ou leurs avocats) le lendemain en tenant compte de tous nos accords réciproques. 

 

 

Miroir aux alouettes

 

Ainsi fut fait. Le lundi en fin d’après-midi, nous avons bien reçu la promesse de vente  … mentionnant un prix inférieur de 25 000 dollars à la somme convenue (100 millions de pesos) !  Sans explications. Ce n’est que plus tard dans la soirée que j’ai reçu un délicieux message du client,  via Whatsapp, m’expliquant que nous leur vendions une maison de merde, sans bateau (il était vendu bien avant qu’on ne le rencontre), sans piscine, sans jets-skis et … pas du tout conforme aux standards du luxe à Miami. Et qu’il ne consentait finalement plus à payer le prix convenu. Le message en anglais était si grossier et odieux, que nous avons immédiatement convenu de ne pas aller plus loin avec eux. Ce n’était ni une question de prix, ni une question d’ego : on allait juste signer avec des pinailleurs, des emmerdeurs, des gens de mauvaise foi qui allaient probablement passer le reste de leur vie à déterrer de prétendus vices cachés dans la maison, pour se rembourser un peu sur notre dos dans le futur. J’ai donc prétexté de la baisse inopinée du prix pour mettre un terme à la vente. Outré de notre réaction polie mais ferme à son propre message, le client a conclu que nous ne valions pas la peine qu’il négocie davantage avec nous, alors que 2 jours avant il était tout miel et tout sourire chez nous. 

 

L’histoire aurait pu en rester là, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que le lundi matin où nous attendions sa promesse, nous avions accepté un peu à contre coeur  de faire revisiter la maison à une gentille famille colombiano-irlandaise, qui nous avait supplié de la leur vendre si le negocio échouait pour une quelconque raison avec les « gringos ».  A ce moment là, nous étions persuadés que tout irait bien et avions simplement conclu qu’ils arrivaient malheureusement trop tard. 

 

 

C’est beau, quand même

 

 

C’est donc naturellement vers eux que nous nous sommes retournés quand nous avons choisi de ne pas donner suite à la promesse de vente des « gringos ». Ils étaient tellement contents qu’ils nous ont fait une meilleure proposition que les précédents et nous ont fait recontacter le lendemain par leur avocate pour arranger la promesse de vente, puis la vente. 

 

En une semaine et … 36 réunions zoom, nous avons pu signer une promesse de vente en bonne et due forme avec eux.  36 réunions zoom ? Si vous avez eu le courage de me lire jusque là, vous aurez bien le courage de prolonger encore un peu votre lecture pour que je vous fasse partager un peu de culture colombienne hihi :

  • réunion 1 : les avocats se mettent en contact : une heure d’échanges de politesses. 
  • réunion 2 : mon avocat – Juan Fernando Camilo – et leur avocate – Maria Eugenia Monica – se mettent d’accord sur la police de caractère dans laquelle sera rédigée la promesse de vente
  • réunion 3 : Juan Frenando Camilo se rend compte que ce serait peut-être plus joli en Times New Roman qu’en Arial. Maria Eugenia Monica demande à son client ce qu’il en pense
  • réunion 4 : le client est d’accord et nous aussi. On avance, on avance …
  • réunion 5 : on écrit le nom des parties et les références administratives du bien à vendre
  • réunion 6 : Maria Eugenia Monica se rend compte qu’il y a une faute d’orthographe ligne 22
  • réunion 7 : on corrige la faute et on décide de mettre plein de clauses pénales si une des 2 parties venait à faire défaut à l’autre 
  • réunions 8 à 25 : on écrit les clauses pénales
  • Réunion 26 : on ajoute des exceptions aux clauses pénales
  • Réunion 27 : finalement, Juan Fernando Camilo fait retrancher quelques exceptions aux exceptions qui lui paraissent fastidieuses, tandis que Maria Eugenia Monica se gratte la tête un peu perplexe
  • Réunion 28 : nous avons désormais 12 pages de clauses pénales, mais c’est tout pourri car tout brouillon
  • Réunion 29 : on recommence tout à zéro car plus personne ne sait où nous en sommes
  • réunion 30 : on revient à 9 pages de clauses pénales, ça paraît suffisant : c’est une vente de maison, pas la déclaration américaine de la 3ème Guerre Mondiale aux Russes
  • réunion 31 : « P****ain les gars ! On a oublié de vous demander à quel prix vous vendez et achetez la maison ! « Faudrait quand même pas omettre de fixer ce détail dans la promesse de vente, maintenant qu’on a toutes nos clauses pénales ! »
  • réunion 32 : on vérifie que tout le monde est bien d’accord sur le prix et les moyens de paiement
  • réunion 33 : on se congratule d’avoir été aussi efficaces et rapides ! On fixe la date de la signature de la promesse de vente au lendemain, Notaria 25, Medellin
  • réunion 34 : « P***ain les gars ! On est cons ! Il manque un document administratif pour faire la vente ! Ahaha la blague ! On a failli laisser passer le truc ! »
  • réunion 35 : Hésitations : on signe quand même demain ?
  • réunions 36 : « Juan Fernando Camilo, tu sais ce qu’on peut faire ?!  On les fait quand même signer demain, on met une date de vente au 11 mars 2022 et on remet une clause pour dire que si le papier n’est pas sorti d’ici là on refera une réunion pour décider d’une autre date de vente !  » « Trop bien Maria Eugenia Fernanda ! Faisons comme ça ! On pourra refaire plein de réunions Zoom, ce sera trop sympa ! » « Euh … non, moi c’est Maria Eugenia Monica pas Fernanda !  » « Ah oui, pardon … » Et c’est reparti pour une heure de politesses et d’excuses en tous genres … 

 

Et c’est ainsi que la promesse de vente, avec plein, plein , plein de clauses pénales et 3 lignes sur le reste a été signée. La vente se fera le 11 mars 2022. Si Dios y la administracion colombiana quieren. Sinon … on refera quelques réunions …  c’est bien sympa entre buenas gentes !

 

… et maintenant, wait and see !

 

PS – Oui, nous avons rendu l’argent liquide car nous sommes des buenas gentes :mrgreen: 

 

Quid des hélicoptères touristiques ?

 

Certains avaient pu lire mon article publié en juillet 2021 sur ce blog dans lequel j’expliquais nos déboires avec les hélicoptères touristiques qui gâchent la vie des habitants de Guatapé depuis 2019. Mais, pour des raisons de sécurité, j’ai préféré l’effacer car j’y dénonçais tout un système quasi-mafieux contre lequel, avec deux autres amies, nous nous sommes faites leader social, à nos risques et périls. 

 

Je reprends ici l’histoire en juillet 2021 quand notre petit groupe d’activistes a déposé devant le Tribunal administratif de Medellin une « action populaire »  finalement signée par plus de 1000 habitants, pour dénoncer une atteinte aux droits fondamentaux de la communauté, notamment au droit à un environnement sain.

 

Notre super leader en chef et avocate Nora a pris en charge toute la partie juridique, travaillant gratuitement, avec dévouement et perspicacité, sur le dossier jusqu’à démontrer que les deux héliports situés au pied de la Piedra étaient 100 % illégaux et que les nuisances sonores dépassaient de très loin ce que les normes colombiennes et internationales autorisent en zone résidentielle. 

 

Puis l’audience « en virtuel » de cette action populaire  est finalement arrivée fin octobre. Toutes les autorités publiques concernées étant très corrompues et cela ressortant très bien du dossier, la pression était à son comble. Pour éviter d’être physiquement reconnue, Nora a préféré  plaider en portant un déguisement. Pour une fois, je n’ai pas envie de plaisanter car l’audience était tendue à l’extrême, vu l’enjeu du  chiffre d’affaires que brassent ces compagnies et le nombre de fonctionnaires qu’elles arrosent pour pouvoir voler à Guatapé. 

 

 

Atterrissage au milieu des bagnoles

 

 

Toute la question était alors de savoir si la chambre de 3 juges allait ou pas être corruptible ? J’avais bon espoir car le dossier était hyper solide et que le magistrat principal avait l’air très sérieux. Pourtant, le jugement qui devait, selon la loi de procédure, être impérativement rendu au 15 décembre maximum, a magiquement été reporté au 3 février. Motif ? Les juges ont décidé qu’ils partaient en vacances jusqu’au 11 janvier et que les 20 jours ouvrables dont ils disposaient pour statuer depuis le jour de l’audience qui avait eu lieu fin octobre, ne commenceraient finalement à produire effet qu’à partir de leur retour de congés. C’est tellement louche et illégal  que j’ai du mal à croire qu’il n’y ait pas eu un échange de pognon sous la table, car l’enjeu était de priver ou de laisser réaliser aux compagnies leur plus grosse saison de l’année. Ce qu’elles ont fait sans respecter aucune règle, au vu et au su de tous, malgré les plaintes répétées des habitants à la police et à la mairie qui n’ont pas daigné bouger le petit doigt. 

 

Le 3 février est à son tour arrivé et … devinez quoi ?! … le tribunal n’a pas rendu son jugement comme il en avait une nouvelle fois l’obligation ! Sans explications. J’imagine que nous allons apprendre que les magistrats avaient carnaval ou quelque chose de ce genre. Le truc louche, c’est que la veille du pseudo jour-J, une des compagnies s’est offert le luxe de publier sur les réseaux sociaux une offre d’emploi pour recruter divers employés. J’ai immédiatement pensé que si nous n’étions au courant de rien quant à la cause du nouveau report et quant au contenu du futur jugement, nos adversaires paraissaient, eux, savoir où ils mettaient les pieds pour les mois à venir. N’ayant aucune preuve, je ne peux encore une fois que soupçonner … Mes amis colombiens « buenas gentes » du groupe me garantissent que dans un Etat de droit, une chambre de 3 juges ne peut pas être complètement pourrie … Je n’aurais qu’une réponse : mouai …

 

 

Des nouvelles de notre ami le conarovirus

(âmes sensibles, merci de vous abstenir d’aller plus loin ou d’accepter que je puisse avoir une opinion différente de la votre. Je n’entends expliquer que des différences culturelles, mais pour ce faire mon point de comparaison est nécessairement la France.  Et oui, j’assume, je suis 100 % anti privations de libertés. Gracias

 

 

Terminons par notre ami commun : le conarovirus. 

 

Ce dernier nous a foutu une paix royale toute l’année 2021. Espérons qu’il en soit de même en 2022.

 

D’abord, parce que d’un point de vue personnel nous ne sommes pas tombés malades. Hourra ! Et cela bien que nous ayons cessé de suivre, avec le reste de la population, 100 % des règles  gouvernementales absurdes  : se laver les pieds en entrant dans une boutique, boire son café assis quand on souhaitait l’avaler debout, sauter à cloche pied trois fois et se toucher le bout du nez si on était cas contact de cas contact, jouer au football sans ballon pour éviter les contagions, passer notre enfant à la machine chaque fois qu’il rentrait de son cours de danse … Bref, on a abandonné le stupide pour conserver le raisonnable et nous avons survécu !

 

Néanmoins, suite à un fâcheux voyage du Président colombien en France, celui-ci est revenu avec l’idée géniale du  » carné de vacunacion » (passe vaccinal). L’Histoire dira un jour s’il s’agissait pour la Colombie, de « faire moderne », « de faire comme les autres » ou de « faire allégeance à Pfizer and co », mais du jour au lendemain (littéralement) nous nous sommes retrouvés avec l’obligation de montrer notre statut vaccinal (on n’a jamais eu la facilité du test PCR pour contourner le vaccin, encore moins de l’auto-test qui n’existe pas ici) aux bistrotiers, restaurateurs, tenanciers de boîte de nuits et autres lieux de débauche-non-homologués-par-les-instances-covidistes. D’autres endroits sont également sur la liste, mais je les ai oubliés.

 

Et que croyez-vous qu’il arriva ? Exactement  rien. Hormis quelques memes  anti « carné » sur Facebook, que je vous partage. A vous de voir si vous les trouvez drôles.

 

 

 

En effet, les adultes et enfants (depuis l’âge de 3 ans) convaincus de l’efficacité du vaccin étaient déjà vaccinés ou sur le point de compléter leur schéma vaccinal : le passe n’a rien changé à leur vie ou décision.

 

Quant aux autres, ils ont beaucoup ri, en pariant : 1) que cela générerait un super nouveau business de vente de faux  passes vaccinaux  à tous les prix ; 2) que personne (hormis dans les grandes villes et encore) ne ferait appliquer dans son établissement cette connerie idée formidable et que la police fermerait les yeux. Car les lois, en Colombie, sont au mieux indicatives, au pire volontairement ignorées, contournées et désobéies par tout le monde. Je crois que la défiance à l’égard de l’Etat est telle, qu’il y a ici comme un devoir implicite de ne pas respecter les règles. Sans compter que nul ne souhaite perdre un client pour faire plaisir au Président. Et c’est évidemment ce qui est arrivé !

 

Les réfractaires non vaccinés et les peu zélés restaurateurs ont-ils été conspués et punis par mesdames et messieurs les « buenas gentes » ? Que nenni.  Personne n’en a eu l’idée. D’abord, car on ne sait jamais sur ce qui on peut tomber quand on stigmatise ouvertement quelqu’un (jouer le vertueux et le justicier du bien a des limites dans ce pays car on risque toujours de tomber sur un plus armé que soi). Ensuite, car chacun fait bien ce qu’il veut. Pour des raisons évidentes, il n’y a aucune culture de la dénonciation ou du sarcasme en Colombie, même pour … emmerder les autres ! Au pire, j’ai vu passer quelques articles de presse rappelant aux non piquousés qu’ils avaient plus de chance de mourir que les autres, mais ils ont été assez rares dans l’ensemble.

 

 

 

 

« Emmerder les non vaccinés » … cette phrase mémorable, qui fera date, a traversé l’Atlantique aussi vite que l’éclair. Un Président colombien aurait-il pu la prononcer ? Je  pense que non. D’abord car, en espagnol, « emmerder » se traduirait plutôt par « joder« , qui signifie « baiser quelqu’un » (au sens figuré). Il ferait donc très mauvais genre et, au premier degré très prétentieux, pour un Président d’annoncer dans la presse : « je vais baiser tous les non vaccinés » hihi. Ensuite, car s’il est navrant et constitutionnellement inconvenant qu’un Président déclare la guerre (même au sens figuré) à une partie de son peuple pour arriver à ses fins sur un point donné, il serait catastrophique d’user du même stratagème dans un pays qui sort justement d’une (vraie) guerre interne pas très bien pacifiée. Enfin,  les colombiens sont tellement courtois et formels, que le Président aurait choqué +++ , au point de se déconsidérer totalement pour la fin de son mandat. Bref, ça n’aurait eu aucun écho positif, dans aucune partie de la population, tant sur la forme que sur le fond.

 

Cela me paraît d’autant plus vrai, qu’ici, les non vaccinés n’ont pas obstinément  été accusés de tous les maux par tous les mots, ni d’être la cause unique et incontestable de l’inefficacité d’un produit qu’ils n’utilisent pas. C’est une story-telling très européenne. J’ai l’impression qu’en Colombie, tout le monde se borne désormais à  constater que la protection que les vaccins offrent contre la maladie, les formes graves ou la mort n’est pas celle qui était escomptée. Sans désigner de boucs émissaires extérieurs. Point final. En revanche, on s’orienterait vers une nouvelle recherche en Amérique latine : savoir, en cas de décès d’un vacciné, si Pfizer lui ouvre  plus vite les Portes du Paradis que Moderna ou Astrazeneca. Les scientifiques colombiens sont sur le coup   :mrgreen:

 

 

 

 

Et nous ? Avons-nous cédé à l’abominable chantage  « tu prends tes doses de came » ou « tu seras privé à tout jamais de pouvoir déguster un chicharon / frijoles en terrasse » (tranche de lard frite accompagnée de fayots qui donnent des flatulences) ? J’avoue que nous avons trouvé la nouvelle saumâtre  et que dilemme a été terrible, mais je n’en dirai pas plus. Appelez directement le « Nuevo Mirador« , le restaurateur qui connaît désormais tout mon dossier médical vous renseignera bien mieux que mon médecin, y compris sur ma dernière crise d’hémorroïdes liée à ses frijoles.  Néanmoins, je peux vous affirmer qu’en 2021, nous avons échappé à la maladie et n’avons pratiqué aucun test PCR ou assimilé.

 

On verra bien ce que nous réserve 2022 à ce sujet !

 

 

2 pensées sur “Quelques problèmes rencontrés en 2021…

  • 9 février 2022 à 20 h 22 min
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    Eh salut les voisins ☺️, je vois que vous êtes toujours au milieu de turbulences … Ta façon d’écrire me plaît toujours autant . Alors enfin cette maison se vend en mars mais après vous faites quoi alors ? Vous allez poser vos valises dans quel pays ou quelle région de la Colombie ? On vous fait des bisous

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    • 18 février 2022 à 17 h 06 min
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      Coucou doña Sylvie ! On espère que tout va bien pour vous aussi ! On espère bien pouvoir aller au Mexique si Dios est avec nous hihi

      Répondre

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