Gérer le stress du départ

A quelques semaines du grand départ, Charles est à la fois survolté à l’idée de partir – il demande sans cesse quand aura lieu le départ, il se projette beaucoup – et … totalement paniqué à l’idée de quitter ses repères !

Cet état de stress est particulièrement perceptible depuis le début de la semaine (semaine du 8 juin 2015 – départ prévu le 8 juillet) .

Comme nous ne sommes pas « psy » de formation, nous avons depuis longtemps essayé de l’accompagner au mieux chaque fois que cela était nécessaire. Voici ce que nous faisons et qui marche à peu près bien :

 

D’une façon générale :

– On parle, on parle, on parle ! Avec lui d’abord, chaque fois qu’on voit que ça ne va pas, avec les adultes qui l’entourent si on pense que c’est nécessaire. Souvent, ça débloque la situation !

– Quand on voit que ça ne va vraiment pas, on lui demande de dessiner ce qui le rend triste, en colère ou ce qui lui fait peur. Et parfois, on fait brûler le dessin avec les 1000 précautions d’usage !

– Le massage marche bien aussi. C’est pas tout le temps, ni un rituel, mais ponctuellement, un massage lui redonne confiance en lui. Soit un massage complet du corps, soit un massage « des animaux » sur le dos (pratique : il reste habillé, et sur le dos on alterne différents gestes et touchers censés reproduire le serpent, l’ours, la fourmi, le chat, etc etc – et ludique : tout le monde rigole) ou avec une balle de tennis à faire rouler de la tête au pied

 

En voyage :

– On a remarqué que Charles est à la fois notre miroir d’un point de vue émotionnel et une éponge. A chaque fois, la première semaine est très rude. Nous sommes stressés et encore dans notre vie française et Charles est exactement comme nous. Du coup, alors que nous sommes très peu expressifs dans nos émotions, lui les exprime à notre place : pleurs, grosses colères sont le lot quotidien des départs en voyage.

La solution ? On la cherche encore hi hi au bout de 5 ans ! On essaye de reprendre les techniques mentionnées ci-dessus, on se promène beaucoup pour calmer tout le monde et … on « se refile la bête à tour de rôle » pour éviter que tout le monde ne craque en même temps et de virer au psychodrame hi hi.

Les choses finissent toujours par s’apaiser quand chacun a pris ses marques et quand les deux parents sont venus à bout de leurs propres stress et colères. Donc, de la patience, beaucoup de patience ….!

– On prépare aussi le voyage en amont avec lui. Pour l’Amérique du sud, il a été biberonné aux « Mystérieuses cités d’or » depuis l’an passé, il a vu de nombreuses vidéos des DACALUF ou toutes celles que j’ai mises en lien sur notre site.

Cette semaine, l’apparition du strabisme m’a convaincue de lui faire mettre la main à la pate davantage : je suis allée chercher des catalogues de voyage et il a découpé et collé sur une grande feuille ce qu’il voulait voir ou faire. L’effet apaisant sur les yeux a été immédiat et depuis il n’a plus louché ou très très peu.

 

– Par ailleurs, quand on est à l’étranger, on se procure plein de brochures et de petites cartes sur les endroits que nous visitons : il les découpe, les colorie et nous donne des conseils sur ce qu’il veut faire. On a remarqué que le fait de l’associer chaque jour au petit programme de la journée (que l’on tient ou pas) le tranquillise beaucoup car cela lui donne le sentiment de maîtriser davantage les choses !

– Bien sûr on emmène l’inoxydable doudou !

– On a fait faire un petit album photos avec ses souvenirs préférés qu’on emporte avec nous

– Enfin, pour cette année un peu spéciale, on a mis au courant son école et ses copains, l’idée étant que ces derniers envoient de temps en temps des petites nouvelles de la France afin que Charles ne se sentent pas trop isolé ! Ben oui, c’est ça quand on a mis un petit Caliméro au monde !!!

calimero

 

Affaire à suivre !