Aux portes de l’ Amazonie !

Banos de Aguas Santas, route des cascades, Puyo

 

En Equateur, c’est une chose acquise, la saison des pluies n’est pas un attrape nigauds pour touristes : il y pleut le plus sérieusement du monde !! Pas tout le temps, pas partout, mais on finit toujours par se ramasser un orage tropical sur la tête ! Et quand il s’éternise ….

 

Après notre expérience ferroviaire, 3 possibilités s’offraient à nous : partir vers le Pacifique, remonter « l’avenue des volcans » jusqu’à Quito ou obliquer en direction de l’Amazonie. Nous avons choisi la 3ème. Direction Banos de Aguas Santas, porte d’entrée de la dite région.

 

Nuestra Senora de Aguas Santas, priez pour nous !

 

 

 

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Il faut dire que des volcans nous en avons vu tant et plus depuis 9 mois. Bien sûr nous aurions adoré contempler les volcans équatoriens, dont certains sont en « active activité », mais ces derniers sont enrobés dans une couche de nuages si épaisse qu’on ne peut même pas deviner leur existence en passant à côté. Ainsi, nous n’avons pas vu le Chimborazo, pas plus que le Tungurahua qui domine Banos… A peine a-t-on cru le voir, nimbé de brume. Seule la cendre sur la route témoigne de sa proximité.

 

 

 

 

Bien qu’invisible en cette saison, le Tunguruha est un volcan dangereux qui a ravagé la région à de nombreuses reprises et en particulier la ville thermale de Banos. C’est un peu à cause de lui que s’est développé un culte à la « vierge des eaux saintes », réputée protéger les habitants contre ses foudres et réaliser de nombreux miracles en leur faveur.

 

Hyper touristique, la « ville résiliente » (comme elle se présente elle-même) possède quand même un certain charme. L’église sanctuaire retient en particulier notre attention. Pas tant pour la statue de la Vierge qui est kitch à souhait, mais pour les immenses tableaux ex-voto qui ornent ses murs. Une vraie BD des malheurs enregistrés depuis 3 siècles ! Charles est captivé de voir cette belle dame assise sur son arc-en-ciel intervenir opportunément pour sauver ses ouailles !

 

 

 

veneration de la sainte

veneration de la sainte

 

 

 

A la sortie, nous tombons ensuite nez à nez avec les confiseurs du village. Ici on travaille une sorte de résine de canne à sucre qui est étirée de nombreuses fois avant d’être transformée en bonbons. C’est délicieux !!

 

 

 

 

 

 

Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l’eau de là-haut !

 

 

Comme nous manquions d’eau, nous nous lançons le lendemain sur la route des cascades. Des grandes, des p’tites, des hautes, des basses … Le tout dans un décor tropical splendide.

 

 

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Le clou du spectacle est cependant la cascade du diable. On l’approche après une petite marche, quelques ponts suspendus et un passage à ramper. Ouf !

 

 

 

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C’est beau et ça mouille !!

 

 

 

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Changement de point de vue :

 

 

 

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Ne jamais rien promettre à son enfant … ne jamais rien promettre à son enfant … !

 

 

 

Sacre Carlito !

Sacre Carlito !

 

 

Ne promettez jamais rien à votre enfant, au risque qu’il s’en souvienne et vous prenne au mot ! C’est la leçon que nous avons apprise auprès des cascades !

 

Quand nous étions en France, Charles avait visionné une vidéo où des voyageurs faisaient de la tyrolienne en Amazonie équatorienne. Depuis 9 mois, il attendait fébrilement le moment où nous y serions. Nous pas du tout. Et moi encore moins car j’ai le vertige.

 

Je ne sais pas comment j’ai réussi à me faire embrouiller, mais c’est au moment où je me suis retrouvée sur le point de mettre un pied dans une nacelle artisanale (non homologuée UE, j’aime mieux vous le dire) survolant pendant plusieurs centaines de mètres un gouffre très profond, que j’ai compris que mon fils m’avait roulée dans la farine !!

 

 

 

Une nacelle, le gouffre et la cascade !

Une nacelle, le gouffre et la cascade !

 

 

 

Son père ayant prétexté un urgent besoin de faire la sieste, nous voici donc tous les deux dans une espèce de panier en ferraille, sans siège, sans rien pour se tenir ou s’attacher, attendant le top départ vers l’autre rive !!!

 

Comme je n’en mène pas large, Carlito me rappelle qu’il s’agit d’une ancestrale façon de voyager d’un bord à l’autre du gouffre, le tableau de l’église en témoignant (voir ci-dessus). Il nous confie donc aux bons soins de la vierge des eaux saintes.

 

 

Les accidents n arrivent pas qu autres !!!

Les accidents n arrivent pas qu autres !!!

 

 

Pas le temps d’invoquer la grande Dame, que nous filons déjà vers le milieu de la vallée, suspendus à notre unique fil comme une araignée. Impressionnant ! En plus du vertige, il y a du vent, ce qui complique un peu plus la chance de rester debout. Heureusement, le moteur 6 cylindres de camion qui fait tourner le câble et la nacelle, freine un peu pour nous laisser le temps de regarder la cascade de près.

 

 

 

la cascade et son arc en ciel privatif !

la cascade et son arc en ciel privatif !

 

 

L’arrivée se fait assez brutalement et nous manquons de tomber en arrière dans la nacelle hihi.

 

Et dire qu’il va falloir revenir … Nous en profitons pour faire un petit tour. La végétation est luxuriante et le petit chien très mignon.

 

 

 

 

Tant qu’à Carlito, il a emprunté à Crocodile Dundee son couteau. Les bananes n’ont qu’à bien se tenir !!

 

 

Carlito Dundee

Carlito Dundee

 

 

Au retour, je fais asseoir Carlito et procède de même : c’est plus stable ainsi !!

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour amuser un enfant de 6 ans !!! Moi, j’ai le cœur au bord des lèvres, mais lui est prêt à recommencer avec son père qui, décidément, a beaucoup trop sommeil aujourd’hui pour se lancer dans le vide !!

 

 

 

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Des projets intelligents pour l’Amazonie

 

Puyo est une ville pratique très moche. Aussi trouvons-nous refuge sur le parking du « jardin botanico les orquideas » pour y passer la nuit. Des trombes d’eau s’abattent sur nous, fruit d’un orage fracassant …

 

Au matin il fait beau et nous partons visiter le superbe parc. Il y a 36 ans, Omar a racheté un pré à vaches et a décidé de reconstituer sur 7 hectares un bosquet primitif.

 

 

Omar

Omar

 

 

Pour un prix modique, nous allons passer 4 heures passionnantes dans une forêt équatoriale où poussent de nombreuses espèces en voie de disparition.

 

La visite commence par celle du petit musée qui explique comment au fur et à mesure des années, les plantes ont été plantées, soignées et comment en parallèle des espèces d’insectes sont progressivement apparues, des plus basiques aux commencements aux plus sophistiquées aujourd’hui.

 

 

 

 

De la même façon, une multitude d’espèces d’oiseaux, de serpents, de batraciens sont venues y nicher. Des singes monos y nichent, tout comme des chauves-souris.

 

 

petits singes en vue !

petits singes en vue !

petite chauve souris

petite chauve souris

 

 

L’initiative privée n’est absolument pas soutenue par le gouvernement qui préfère reforester le pays avec des arbres rentables à court terme. Ils manquent donc de fonds pour continuer à croître.

 

 

 

 

L’intérêt ici est d’avoir recrée un écosystème viable sur le long terme et de redistribuer des graines aux communautés indigènes qui ont largement contribué à la dégradation de leur propre milieu naturel, déforestant pour l’agriculture, coupant les arbres pour l’exploitation du bois précieux, tuant les animaux pour se nourrir ou vendre leurs peaux. Aujourd’hui un cercle vicieux est donc installé : pour le dire de façon très schématique : les communautés pillent leurs ressources pour faire du commerce et sans ce commerce elles ne peuvent survivre.

 

 

 

 

 

Nous profitons pleinement de la visite. A travers la loupe, nous observons des orchidées invisibles à l’œil nu.

 

 

 

 

Carlito replante des graines de palmiers qui deviendront l’an prochain des jeunes pousses puis de grands palmiers.

 

 

 

 

Nous conseillons vraiment à tous les voyageurs de venir faire un tour ici, car la visite vaut vraiment le déplacement : http://www.jardinbotaniccolasorquideas.com. On peut y faire du volontariat, pour ceux qui seraient intéressés ! En plus on peut dormir devant avec comme seul bruit de fond celui des animaux voisins (le point est sur Ioverlander) !

 

 

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L’après midi nous nous rendons chez un chaman français qui a monté un centre de santé (centre sacha Warmi, au km 25 de la route Puyo / Macas) destiné à promouvoir la médecine traditionnelle équatoriale et à la rapprocher de la médecine allopathique classique. Il s’agit d’un centre où les communautés indigènes sont conviées pour réapprendre des pratiques ancestrales et où les scientifiques plus classiques peuvent également venir se former. L’idée étant de créer des passerelles entre les uns et les autres.

 

 

 

la foret amazonienne

la foret amazonienne

 

Collecte de plantes par Didier a des fins medicinales

Collecte de plantes par Didier a des fins medicinales

 

 

Carlito, qui parfois a un peu de mal à vivre dans un espace aussi restreint que le fourgon, y reçoit un soin énergétique histoire qu’il se sente de nouveau bien dans ses baskets !

 

 

 

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6 pensées sur “Aux portes de l’ Amazonie !

  • 14 avril 2016 à 16 h 53 min
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    Quel courage Valérie ! Accompagner Charles dans cette nacelle!! Cascades magnifiques. Cela aurait été dommage de pas les voir de prés.

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  • 16 avril 2016 à 17 h 46 min
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    Super la cascade, et félicitations pour le courage sur la tyrolienne.
    Mais, et les moustiques alors?? on nous en a tant raconté sur l’amazonie.

    Bonne chance pour la suite
    Amitié
    Christian et Armelle

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  • 17 avril 2016 à 17 h 12 min
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    Salut la petite famille.
    On s’inquiète car l’on a vu aux infos le tremblement de terre.
    Donnez nous des nouvelles. On vous embrasse. La famille Serre

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  • 21 avril 2016 à 14 h 54 min
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    Coucou

    Je n’ai pas trouvé la mante!! Tant pis 😉
    Et comme tu l’auras compris Valérie je préfère les petites bêtes sophistiquées que basiques d’avant … Je te laisse deviner pourquoi 😉
    C’est dommage pour moi car les couleurs sont somptueuses!
    Bise

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  • 14 juillet 2016 à 17 h 14 min
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    MAGNIFIQUE !!! et quel courage, parce que le vide ca me connait et je ne pourrais vraiment pas, quelle horreur…. Sacré carlito, tu t’es bien fait eu Val 😉

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