Le sud comme on l’imagine … ou pas !

Tazzarine, Zagora, Ait Benhadou, Ouarzazate, Oasis de Fint 

 

Après cette petite escapade à Merzouga, nous reprenons la route avec pour idée de rester au centre-sud du Maroc. Sur notre trajet nous allons explorer des zones archi connues et d’autres dont on n’a jamais entendu parler !

 

Commençons par l’inconnu.

Tazzarine, son désert de pierres et ses gravures rupestres

 

En quittant Merzouga, nous traversons tout d’abord Rizzani, ville qui fut un grand centre caravanier il y a quelques siècles et qui demeure un gros bourg marchand avec plusieurs Kasbahs intéressantes à visiter. 

Celle que nous choisissons de parcourir ce matin est absolument déserte. Un grand musée est en construction depuis une dizaine d’années nous apprend son gardien, mais les travaux demeurent inachevés …

 

 

Seul un peu de linge trahit l’existence humaine …

 

 

Notre prochaine étape, c’est Tazzarine. La ville en soi ne présente aucun intérêt, mais son désert de pierres est réputé pour ses fossiles et ses gravures rupestres. Nous passons la nuit dans un camping construit au milieu de nulle part, où on accède par une longue piste poussiéreuse. L’endroit est sympa car il fait également hôtel et « tentes berbères ». Nous y avions déjà séjourné l’an dernier.

 

 

 

Au matin, c’est dans un mini bus d’un autre âge affrété par l’hôtel que nous partons découvrir les gravures. Elles sont à environ 30 kms, mais l’état de la piste est très mauvais et il nous faut 2 bonnes heures pour y arriver, ensevelis sous la poussière.

 

 

 

Entre temps, deux petits arrêts nous ont permis de faire un stop dans un champ de khôl. Encore une fois le désert est en fleurs. 

 

 

Puis dans un minuscule village où on se demande comment les gens font pour vivre.

 

 

Les gravures rupestres se trouvent principalement sur le site d’Aït Ouazik. Elles ont été authentifiées par un archéologue français dans les années 1970 et dateraient du néolithique.

 

 

Comme toujours avec ce genre d’art préhistorique, on oscille entre admiration et consternation hihi. 

 

 

 

 

Le site et les alentours sont néanmoins intéressants, alors nous optons pour conserver notre sourire car il nous faudra de nouveau deux autres heures pour revenir à notre point de départ. Définitivement transformés en statues de plâtre par l’épaisse poussière.

 

Far far away …

 

 

Zagora, sa palmeraie, ses poteries et … son méchoui

 

Retour à Zagora, la Mecque des garages 4X4.

 

Cette fois nous sommes bien décidés : 1) à ne pas tomber en panne 2) à visiter sa palmeraie 3) à faire un tour à Tamegroute pour voir les poteries 4) à manger un méchoui (soyons fous).

 

 

Un camping super

 

C’est parti ! Nous nous posons au camping en lisière de palmeraie. Cette dernière ragaillardie par les pluies est superbe, vaste et se visite facilement à pied. 

 

 

 

C’est une très chouette balade.

 

 

 

 

L’idée est ensuite de nous rendre à Tamegroute en véhicule pour quelques heures. La dernière fois que nous y étions allés c’était en 2009. 

 

Surprise (ou pas), la ville a bien changé. Certes la médina souterraine existe toujours, mais elle est désormais entourée d’une nouvelle ville bien moche. C’est pas grave. L’intérêt de Tamegroute est ailleurs.

 

D’abord dans sa bibliothèque coranique qui contient des ouvrages précieux et anciens. Nous la visitons, mais c’est une petite déception : non seulement les ouvrages sont présentés derrière des vitrines (ça, on peut le comprendre) mais le nouveau conservateur est fort désagréable. Nous ne nous y attardons pas, poussés par lui vers la sortie.

 

 

Nous faisons ensuite un tour dans la médina souterraine guidés par un mec qui n’a qu’une envie : nous emmener chez un de ses potes acheter des poteries. Autant dire que la visite se fait elle aussi au pas de course. La dernière fois que nous étions venus ici, nous avions rencontré par hasard un habitant charmant qui nous avait invités chez lui à déguster une pizza berbère mémorable : de toute évidence l’expérience ne se renouvellera pas cette fois-ci …

 

 

Au bout du tunnel, il y avait de la lumière … et un guide pressé !

 

Bon … Il nous reste les potiers. De ce point de vue, rien n’a changé. Ses ateliers artisanaux de poteries avec leur émail vert sont toujours aussi impressionnants.

 

 

 

 

Les artisans y confectionnent dans des fours chauffés avec des palmes et du petit bois sec divers objets  comme les plats à tajine, des assiettes, des bols ou des tasses… Nous arrivons au moment où les fours sont réactivés et la fumée noire très dense. Je plains les artisans qui travaillent sur le lieu dans des conditions aussi précaires.

 

 

 

 

Par contre leurs poteries vertes sont magnifiques !

 

 

 

 

Retour au camping. Ce soir, c’est méchoui. Un peu plus tôt, un petit mouton a été tué et dépecé. Il a été enfourné pendant plusieurs heures dans un four traditionnel en terre hermétiquement fermé. Il a cuit à l’étouffée en quelque sorte, prisonnier de sa gangue avec de la braise. Le résultat est délicieux !

 

 

 

Aït Benhaddou, horizon prometteur ?

 

Nous reprenons la route par la superbe vallée du Drâa, en direction de Ouarzazate. Le réseau routier est en travaux pour élargir les voies de circulation. On ne pourra bientôt plus dire que les routes du Maroc sont dégueulasses car ce n’est plus vrai. 

 

Petite halte, vers Agdz à Tamnougalt. Le Ksar nous domine, mais nous préférons nous promener dans sa kasbah ancienne. Ici, pas de touristes, pas de boutiques de souvenirs. Juste le plaisir de déambuler et d’opérer un authentique voyage dans le passé. 

 

 

 

Le printemps nous comble de ses amandiers en fleurs.

 

 

Nous allons passer la nuit beaucoup plus loin, après Ouarzazate, à Aït Benhaddou. Ici encore nous n’étions pas revenus depuis 2009. Quelle surprise ! A l’époque ce site classé à l’UNESCO depuis 1987 n’était atteignable que par une longue piste poussiéreuse, ce qui limitait l’afflux touristique. Depuis une belle route bien goudronnée a été construite, mettant Ouarzazate à une demi-heure en voiture et Marrakech à 3H30. 

 

Certes, le village traditionnel du sud marocain, cascadant depuis le haut d’une colline dominée par un grenier collectif (agadir), est toujours là.

 

 

 

Il est magnifique observé de loin. 

 

 

Par contre, s’y promener n’a qu’un intérêt limité : chaque centimètre carré est désormais occupé par une boutique de souvenirs reproduisant à l’identique ce que la précédente et la suivante contiennent. Des flots de touristes s’y engouffrent et en fermant les yeux on se croirait presque au Mont Saint-Michel en été. Pfff …

 

 

 

 

Heureusement, on a une jolie vue du sommet !

 

 

Ouarzazate, pas si mal …

 

Fin 2023 nous avions passé la nuit de Noël à Ouarzazate. C’était une visite glaciale (il faisait carrément froid) et trop rapide pour bien apprécier le lieu. 

 

 

 

Cette fois-ci, nous sommes décidés à aller visiter les célèbres studios de cinéma du lieu. L’entrée est payante et un guide est obligatoire. Nous n’en attendions pas grand chose, mais le gars connaît bien son boulot, a des anecdotes croustillantes et un bon sens de l’humour. Il nous fait déambuler en groupe dans chaque décor, expliquant quels films y ont été tournés et toutes les coulisses de ces derniers.

 

 

Le film star  « Asterix et Cléopâtre » y a été tourné dans les années 2000 et il est très amusant de se balader en Egypte pendant un moment. 

 

 

 

C’est une chouette visite à laquelle il faut consacrer environ 3 heures. Nous avons beaucoup aimé.

 

Fint, une oasis dans le désert

 

Pour finir en beauté notre séjour dans cette région, nous faisons un petit détour par l’oasis de Fint. 

 

Elle aussi s’est modernisée puisqu’il n’est plus obligatoire d’emprunter une piste pour s’y rendre. Des camping-cars de touristes sont ainsi venus par la route qui existe désormais pour dormir en bord de rivière.

 

Vue du haut, l’oasis est magnifique avec sa rivière aux eaux turquoise qui serpentent au milieu de falaises presque noires.

 

 

Par contre, une fois en bas, sa visite se fait rapidement.

 

 

Nous y passons malgré tout une moment agréable, même s’il n’y a pas  grand chose à y faire.

 

Nous allons nous rendre plus au sud encore pour voir si d’autres endroits méritent un détour …

 

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