Oooooh gros morceau pour qui ne s’est jamais demandé comment faire flotter un 4×4 sur l’océan !!
Parce que le véhicule à 4 roues, qu’il soit voiture ou fourgon, 4×4 ou pas, flotte mal. Dans les gués il fait un peu illusion pour un peu que son conducteur sache « pousser la vague ». Mais en pleine rivière il est déjà beaucoup moins fier. Alors dans l’océan … n’en parlons pas !
Grosso modo, même sans réfléchir beaucoup, on comprend assez vite qu’il va falloir trouver un bateau pour l’acheminer sur le continent américain. A ce moment, de façon presque concomitante, on découvre une alternative : le Ro/Ro ou le cargo.
Le Ro/Ro
Le Ro/Ro ? Comme mon pote Roro ? Mais non !! Le Roll on / Roll off. Mais on dit Ro/Ro ! …… Ahhhhhh !!
Alors le Ro/Ro consiste à faire traverser son véhicule dans un bateau qui fait différentes escales, notamment en Afrique. Et à chaque escale, on le rentre et on le sort pour réagencer la marchandise. C’est très bien pour les très gros véhicules qui ne rentrent pas en container. On peut même voyager sur le bateau en même temps que lui ! Petit inconvénient : 28 jours de mer !!!
En ce qui nous concerne, le Ro/Ro ne nous disait franchement rien. En effet, je suis horriblement malade en bateau et il aurait fallu balancer mon corps à la mer bien avant qu’on ne croise au loin de Gibraltar ! Et puis, en plus, chez Grimaldi (la compagnie qui gère les Ro /Ro), on ne vend que des cabines pour deux et nous sommes 3. Aucune souplesse ne peut être demandée. Donc, objectivement, ce n’était pas possible (et ça m’arrangeait bien !!)
Pour autant il y a plein de voyageurs qui l’empruntent et qui en sont plus ou moins contents (beaucoup de vols en Afrique).
Je me permets de reproduire une réponse faite sur lelien-amsud de M. Michel Vacle, qui illustre assez bien la grosse difficulté rencontrée par de nombreux voyageurs envoyant leur véhicule en Ro/Ro (surtout si le véhicule n’a pas son propriétaire à bord pour le rentrer, le sortir et le surveiller comme le lait sur le feu aux escales). C’est cette difficulté qui, en amont, nous a aussi convaincu d’acheter un « petit » véhicule entrant en container et donc un peu moins vulnérable pendant son acheminement :
Attention ! Pour un exemple positif de transport en Ro-Ro par Seabridge, voir par exemple le blog des Mollalpagas
Remarque : en mars 2019, le bateau « Grande America » de la compagnie Grimaldi a coulé, causant d’épouvantables dégâts écologiques, mais mettant aussi dans l’embarras 3 familles françaises dont le véhicule a coulé avec le bateau. Depuis, la compagnie Grimaldi a pris des mesures pour interdire un certain nombre d’objets à bord des véhicules, notamment les batteries ou les bouteille de gaz.
Au 26 mars 2019, le transitaire Wave Logistic (Uruguay) faisait connaître les informations suivantes sur la page FB « Les familles autour du monde » :
« Nous somme arrivés a ce compromis. Nous avons convenu qu´une liste de colisage exhaustive des effets personnels qui restera á bord du véhicule devra être envoyée á la compagnie maritime qui nous donnera son accord ou non sur l´ensemble de vos effets personnels á bord. Cette liste devra être préparée en anglais et signée par le propriétaire du véhicule.
Tout produit dangereux est désormais totalement proscrit (Bouteille de gaz , vélos électrique, batterie lithium, etc..)
Enfin le propriétaire devra désormais signer un formulaire indiquant que le véhicule ne contient aucun produit dangereux ».
La fable du transitaire et de l’affréteur. Revenons à nous !
Il nous a donc fallu chercher un affréteur et un transitaire pour faire voyager le fourgon en cargo et nous assurer que le véhicule entrait bien en container 40 pieds ou 40 pieds high cube (hauteur maxi pour ce dernier : 258,5 cms )
Les ennuis ont commencé ici !
Un peu bêtement (ça arrive même aux meilleurs), nous nous étions dits « nous habitons à 40 bornes de Marseille, ça va être facile ». Et là, nous avons décroché notre téléphone et avec notre plus belle voix d’hôtesse de l’air avons demandé aux compagnies maritimes si elles pouvaient acheminer notre véhicule. Rires au bout du fil (multipliés par autant d’appels), et conclusion tranchante : « nous ne faisons pas les particuliers !! ». « Ahhh ! Et qui s’en occupe ? On ne sait pas, débrouillez-vous … ».
Hummm ! Trou noir … tunnel … oh ! je vois de la lumière ! En effet, il y a des voyageurs exceptionnels qui ont la gentillesse de laisser sur leur blog des indices, voire des adresses (voir rubrique « liens utiles », « voyageurs »). Ceux-là, nous les remercions chaudement. Sans eux, les choses auraient vraiment été compliquées !
Alors comme d’autres avant moi je laisse ces précieuses indications sur mon propre blog :
– Notre affréteur a été SCTCI à Marseille pour un départ de Fos sur mer : 39 traverse Mardirossian
13015 Marseille, 04 96 16 04 20. Honnêtement, le service n’est pas terrible.
– Notre transitaire sur Montevideo : Olivier Chetanneau et Rachida Nassif, WaveVS Vehicle Shipping, Tel: 598- 2916 80 75 | Mob: 598-97 09 69 27 | Skype: Rachida.wave. En revanche, nous recommandons chaudement ce transitaire !
Pour ceux qui veulent rire ou se faire peur, voici l’empotage en images : voir : https://voyage-et-liberte.fr/2015/06/empotage-du-fourgon/
Et voici le déchargememt : https://voyage-et-liberte.fr/2015/07/on-a-retrouve-le-fourgon qui s´est bien passé
Retour depuis la Colombie
Le transitaire est situé à Carthagène en Colombie.
Transitaire : Luis Ernesto La Rota :
Attention ! Il est très difficile à joindre. Il vaut donc mieux passer par Rachida Nassif (voir ci-dessus) pour le joindre.