Bilan personnel n°1 : « le voyage au long cours, c’est que du bonheur ? »

 

 

Au fil des mois et des années, beaucoup de blogs de voyageurs sont tombés sous nos yeux. Certains ont retenu notre attention, d’autres pas, les affinités se faisant ou ne se faisant pas, exactement comme lorsque l’on rencontre une personne en chaire et en os. Nous y avons trouvé des informations générales, des moments de vie saisis sur le vif, des photos pour rêver, mais rarement un bilan complet du voyage.

Quand je dis bilan, ce n’est pas un bilan chiffré ou pratique, comme beaucoup le proposent quand même (voir notre propre bilan) : je parle d’un bilan plus personnel. D’ailleurs, je vais immédiatement arrêter d’employer le mot bilan qui me fait penser à de la comptabilité, comptabilité qui est bien peu à même de rendre compte d’un voyage, encore plus d’un point de vue personnel.

Non, je veux parler des changements provoqués par le voyage à notre retour. Il y a des questions qui ne sont que très rarement abordées dans les blogs, comme si leurs auteurs avaient été happés à leur retour par une matrice trop contente de se les accaparer de nouveau et ne leur laissant pas le temps de se retourner sur leur périple. Le blog s’arrête … comme ça … sans conclusion … laissant le lecteur sur sa faim.

Alors, voici les interrogations auxquelles nous aurions souhaité avoir eu des réponses avant d’entreprendre notre propre périple : « quelles sont les difficultés d’un voyage au long cours ? », « pourquoi rentre-t-on ? », « est-il possible de préparer à l’avance son retour ? », « a-t-on changé au cours de ce voyage ? », « le retour a-t-il été facile ? », « quelles sont les difficultés auxquelles nous nous sommes heurtés ? », « le regard des autres sur nous a-t-il changé ? », « qu’est-ce que le voyage nous a apporté ? », « quels sont désormais nos projets ? ». Je pense que ces interrogations méritent d’être développées un peu avant le retour, quelques semaines plus tard, puis quelques mois ou années plus tard.

Car, finalement, la question fondamentale que tout le monde se pose n’est-elle pas : « à quoi bon tout ça ? » ?

Voici déjà quelques éléments de réponse personnels concernant la première question : « quelles sont les difficultés d’un voyage au long cours ? ». Avis à tous ceux qui pensent que voyager de cette façon c’est comme « prendre des super longues vacances » !!

Voyager, c’est sortir de sa zone de confort !

Un camping argentin …

hum … je vais regretter ma maison !!

Certains rigoleront en lisant cela, mais même le plus « plan-plan » des voyages au long cours exige à celui qui l’entreprend de sortir de sa zone de confort et de prendre en mains la responsabilité de sa vie.

Ce qui est loin d’être évident pour tout le monde. Il est beaucoup plus facile de passer sa vie à la rêver et à critiquer les autres de nous empêcher de réaliser nos rêves, que de se retrousser les manches pour les concrétiser.

Or, voyager, c’est d’abord prendre des décisions fondamentales pour soi et sa famille et prendre le risque de se tromper :

  • Celle de partir au long cours, tout d’abord. Décision difficile s’il en est car on sait qu’elle aura un impact sur le reste de nos jours, impact positif ou négatif que l’on ne peut évaluer à l’avance.

  • Celle de choisir son mode de financement. Ils sont nombreux les courageux voyageurs qui vendent leur maison pour concrétiser leur projet. Ne leur dites donc pas « qu’ils ont de la chance de pouvoir se permettre de voyager si longtemps », vous risquez de les énerver. Eux, font une croix sur leur principale zone de confort français. Et n’oublions pas ceux qui quittent leur boulot sans certitude d’en retrouver au retour.

  • Celle de choisir son mode de voyage, son itinéraire. Etc …

 

 

Mais c’est aussi prendre une multitude de  micros décisions dans le quotidien du voyage :

  • on va où et par quelle route ?

  • on visite ou pas ?

  • on dort où ?

  • on fait les courses où et on  mange quoi  ?

  • on s’organise comment aujourd’hui ?

  • on fait l’école ou pas ce matin ?

Bien sûr, ça paraît facile dans un quotidien de sédentaire, mais beaucoup moins pour des voyageurs qui sont privés de leurs repères habituels et d’un cadre routinier qui évite de se poser de telles questions.  Or, avoir à se réinventer tous les jours, sur la longueur, ça peut être fatigant !

Et puis, quand je dis que « voyager c’est sortir de sa zone de confort », c’est aussi au sens propre du terme : adieu votre bon lit douillet, votre télé, vos connexions internet, l’eau chaude dans la douche, le chauffage quand il fait froid, les coups de tel spontanés aux copains, les virées shopping (à quoi bon, tu n’as pas de place pour stocker hihi) … Tout ça, ça n’existe plus que de façon ponctuelle (voire plus du tout).

Et l’habillement ?? Savez-vous qu’il existe une tribu Quechua d’origine européenne? Une étrange tribu composée de familles allant sacs sur le dos ou se déplaçant dans d’étranges véhicules-maisons … Leur peau est généralement pale et leur dialecte s’appelle le français. Ils sont très généralement vêtus de nippes assez peu saillantes, bien que pratiques portant l’insigne « Quechua / Décathlon ». C’est d’ailleurs à cela qu’ils se reconnaissent entre eux quand ils se croisent de façon impromptue aux 4 coins du monde. « – Tiens ! Salut t’es français ? – Ben oui, comment tu le sais, j’ai pas ouvert la bouche ? – Ben, c’est écrit Quechua sur ton tee-shirt, comme sur le mien !! » Et oui, voyager au long cours c’est aussi se passer de vêtements sympas !

Une Quechua sur les remparts de Carthagène !

 Voyager, c’est se confronter à ses peurs et apprendre à les gérer !

 

 

 

Qu’on ne se mente pas, voyager sur le long terme c’est se confronter à ses peurs.

Au début, il existe une angoisse du départ. Cette angoisse, commune à nous tous, est bien évidemment la peur de l’inconnu et, de façon plus pernicieuse, la peur de perdre le contrôle. En effet, une vie routinière offre à chacun l’illusion amusante de contrôler sa vie. Partir, c’est rompre avec ses habitudes, briser son cadre de réalité, se jeter à l’eau sans savoir où le courant nous conduira (même si on pense avoir tout prévu). Et toutes les incertitudes qui en découlent sont toujours une source d’angoisse plus ou moins forte, plus ou moins avouée.

Cette angoisse, certains la refoulent en s’immergeant dans les préparatifs du départ au point de ne plus avoir le temps de respirer. D’autres essayent de la faire taire en planifiant au maximum chaque jour de leur futur voyage. Certains se lancent dans une boulimie de vaccinations aussi coûteuses pour leur portefeuille que pour leur santé, histoire de faire barrage à toutes les maladies qui se présenteraient à eux. D’autres font leur possible pour prévoir les aléas financiers qui ne manqueront pas de se poser. Bref, nous sommes tous différents, mais tous pareils sur ce point. Je pense à notre petit Charles qui, 15 jours avant le départ, a été victime d’un strabisme divergent carabiné, alors que cela ne lui était jamais arrivé (et ne s’est pas reproduit une fois le voyage en place) …

Heureusement, cette angoisse du départ, encore très présente les premières semaines du voyage, finit par s’estomper quand une nouvelle routine s’est installée. Pour autant, les choses ne s’arrêtent pas là. Ce serait trop facile. Il me semble que le voyage, à défaut d’être une aventure au sens littéral du terme, est une aventure personnelle et familiale. Il oblige à se confronter à ses propres peurs en permanence.

Dois-je faire une liste de toutes celles qui ont traversé mon cerveau et déclenché des sueurs froides au cours de cette année ? Vous seriez vite morts de rire ! Pour le plaisir en voici quand même quelques unes, sans ordre ni logique : peur de se perdre, peur de passer pour un con, peur de manquer de gaz, peur d’avoir froid, peur d’avoir chaud, peur d’avoir peur, peur des moustiques, peur de manger un coquillage pas frais, peur d’égarer Charles, peur des glissements de terrain, peur de manquer d’air en altitude, peur d’étrangler Charles quand il commence à se mettre en colère pour rien, peur de marcher sur un oursin, peur de ne plus avoir de copains en France, peur des tsunamis, peur des fourmis qui piquent, peur de tomber encore une fois en panne ……..

Mais qu’est-ce que j’fais là ???

Waouh ! Si tous les continents ont été 1000 fois explorés, s’il n’y a plus rien à découvrir que les satellites n’ont déjà vu, il en reste un à visiter : soi-même !! Et le voyage au long cours est un excellent moyen de se lancer à l’assaut d’un monde qu’on ne soupçonnait même pas exister !! Je crois que c’est l’une des principales difficultés de ce dernier et l’une des plus grandes sources de satisfaction, quand on s’aperçoit qu’une peur a été vaincue. Mais, malheureusement, toutes ne le seront pas. On s’en aperçoit au retour…

Voyager, c’est faire face à des galères qu’on aurait jamais eu en restant chez soi !

C’est un grand credo de ceux qui restent en France et vous donnent des leçons bien assis derrière leur ordi : « mais pourquoi êtes-vous allés vous fourrer dans cette galère ? ». Ben oui, pourquoi une vache a traversé au moment où on doublait ? Pourquoi le chauffage a lâché quand il faisait moins 15 dehors ? Pourquoi le petit s’est fait piquer par un serpent à sonnette ? Pourquoi on a explosé notre budget ? Comment a-t-on pu se perdre au milieu du sud Lipez sans une goutte d’essence ?

Et cette fenêtre qui s’est envolée !! Vous trouvez ça normal ?

Là encore, ne nous leurrons pas. Même le voyage le mieux préparé donne lieu à des imprévus plus ou moins enthousiasmants. Après, on en rigole et on en sort grandit, mais sur le coup c’est parfois hardos. Je vous renvoie à notre rubrique « C’est quand le moteur s’arrête que l’aventure commence ! » pour avoir une excellente illustration de ce dont je parle ou aux articles faisant état des exploits de Charles (Charles se pend avec une corde en faisant du véloCharles se fait piquer par un insecte inconnu en AmazonieCharles tombe à plat ventre de 3 mètres de haut …)! Bref, voyager, c’est apprendre à composer avec les imprévus et à garder son sang froid pour trouver la solution la plus adéquate face à une situation inconnue !

Au bout du rouleau …

Mais, voyager, c’est aussi gérer les problèmes matériels qui t’arrivent de France. Et ceux là … c’est pire ! En effet, ils sont doublement démoralisants. D’une part, car ils soulignent ton incapacité d’action à distance, ce qui n’est pas toujours facile à avaler. D’autre part, car ils ils te montrent à quel point tu es dépendant des bonnes volontés surplace. Or, tu t’aperçois vite que dans la liste des personnes sur qui tu pensais pouvoir compter, un certain nombre sont désormais aux abonnés absents… Pas tous heureusement et nous en profitons pour remercier chaudement ceux qui ont répondu « présent » quand nous les avons sollicités.

 

Voyager c’est se coltiner sa famille 24h/24h

 

 

Connaissez-vous vraiment votre conjoint et vos enfants ? Si tel n’est pas le cas, le voyage au long cours va vous permettre de conscientiser avec la plus fine des précisions leurs qualités et défauts !

Allez ! Souriez !

Alors oui, clairement, c’est génial d’avoir un projet familial et de le concrétiser, génial de voir grandir ses enfants et d’arrêter de se croiser avec son conjoint.

Pour autant, il y a aussi des mauvais moments car vivre 24/24 h ensemble c’est un peu comme dans Hui Clos : non seulement tu n’as pas d’autre choix que de rester groupé et de supporter les autres, mais en plus, ces derniers se comportent comme des miroirs reflétant tes propres imperfections.

Or, je ne pense pas que nous fassions exception chez les voyageurs, il y a des moments où tu en as ras le bol de constituer une entité et où tu souhaiterais retrouver une individualité : faire ce que tu aimes, ne pas être obligé d’expliquer dans le moindre détail pourquoi il te paraît juste et bien de le faire …

Il y a aussi des moments où tu donnerais cher pour que quelqu’un garde un peu la progéniture qui se met systématiquement au milieu des adultes. Je ne crois pas avoir eu une seule conversation avec Jérôme sans que Charles intervienne … Lourd … Ah les enfants ! Parlons-en ! Tu les adores, mais des fois tu aimerais 1) qu’ils arrêtent de parler tout le temps 2) qu’ils arrêtent de chouiner 3) qu’ils adorent faire l’école avec papa et maman 4) qu’ils arrêtent de s’opposer à tout par principe 5) qu’ils écoutent un peu 6) qu’ils aident davantage  7) qu’ils dorment quand c’est l’heure, etc, etc … 8)  OK, à ce compte là, on ne parle plus d’enfants mais de robots hihi. Bénéfice insoupçonné : tu apprends la patience comme jamais tu ne l’avais apprise !

En fait, en voyage, tout est exagéré : les bons moments sont vraiment exceptionnels et les mauvais moments vraiment mauvais. Tout est dans la dynamique de groupe : tout le monde se lève de bonne humeur et la journée se passe à la perfection. Un seul est en colère ou fatigué …  et là,  l’effet domino l’emporte : la famille passe une journée pourrie à s’engueuler sur le moindre détail. J’ai remarqué une chose : tous nos défauts sont exacerbés en voyage et tout événement déplaisant est là pour les réveiller et leur permettre de se manifester.

N’oublions pas les problèmes d’intimité. Personnelle : des fois tu aimerais pouvoir t’épiler tranquilou sans le faire au milieu de tout le monde … De couple : si votre couple bat de l’aile, inutile d’essayer le voyage au long cours pour le consolider. Au mieux vous divorcerez au retour, au pire, vous filerez en prison pour assassinat hihi. Qu’on se le dise : l’intimité en voyage avec des enfants n’existe pas. Ou alors il faut employer des ruses de sioux. Ou leur filer des somnifères. Ou vivre dans un immense camping-car. Mais dans tous les cas, ce qui peut paraître rigolo au début, devient vite gonflant à la longue …

NB – Le meilleur conseil que l’on puisse donner à ce sujet est d’essayer avant de partir au long cours ! Essayer son véhicule en l’achetant bien bien à l’avance pour voir s’il correspond à ses besoins. Et, essayer sa famille (!)  en voyage d’un mois ou deux : c’est une chose de vivre à 3 ou 5 dans une maison et de reproduire la même chose dans un camping-car ! On a rencontré un certain nombre de familles qui n’avaient fait ni l’un ni l’autre et pour qui le voyage était assez difficile et/ou déprimant.

 

 Voyager, c’est s’isoler de ceux qui restent

 

Partir c’est quitter sa famille, ses amis et ses relations de travail. Partir c’est aussi se rendre compte des attachements qui nous lient à eux, de ses besoins affectifs et amicaux. Partir, c’est faire face à tous ces manques. Certains n’en ont pas ou très peu, d’autres les combleront en faisant venir auprès d’eux les personnes qui leur sont chères ou en multipliant les contacts téléphoniques…

Allez ! salut les gars ! On se revoit l’an prochain !

Mais partir, c’est aussi se heurter à une forme d’incompréhension de la part de ceux qui restent. A part ceux qui ont déjà vécu l’expérience, personne ne peut comprendre la façon dont nous vivons en voyage ! D’où un certain nombre de quiproquos plus ou moins agaçants …

Ainsi, que le voyageur qui n’est pas resté bouche bée en entendant ou lisant ou un mail lui demandant  » de faxer tel papier de toute urgence », me lance la première pierre ! Tu penses !! J’ai exactement ce qu’il me faut dans le camping-car pour le faire immédiatement ! Laisse moi juste le temps de me rendre dans mon bureau !

Et le Skype ??  Enorme, aussi ! Amis sédentaires, sachez que lorsque vous êtes en voyage itinérant, il est parfois compliqué d’avoir un accès à internet. Quand vous en trouvez un, vous êtes généralement content de pouvoir mettre votre blog à jour (c’est le lien principal avec ceux qui restent), mais aussi de faire un skype ou d’envoyer des mails aux copains. Et c’est là que ça devient drôle. Tu envoies un sms à ton frère pour qu’il se connecte sur Skype. Il répond « pas de souci,  je me branche ». Et tu attends … 10mns, 15 mns …Mais toi, pendant ce temps, tu es en plein vent sur une place chilienne avec une connexion internet qui va et qui vient … Quand il se branche enfin, tu n’as plus de batterie et tu as juste envie de le rappeler pour lui dire que « m…. il pourrait se dépêcher, qu’on est pas à la maison, qu’on se galère pour pouvoir le joindre !!! ». Mais au fond de toi, tu sais que c’est inutile car il ne peut pas comprendre …

Même chose avec les mails. Quand tu peux enfin en envoyer pour prendre des nouvelles de tes potes, tu apprécies qu’ils te répondent assez vite. Rien de plus triste que d’attendre, attendre, relancer la personne pour se voir répondre un beau jour « oh ! excuse ! j’avais pas le temps de te répondre, tu comprends avec la vie qu’on mène … ». Et là, tu as encore envie de leur dire « toi qui es sur facebook toute la journée, tu n’as pas le temps de me dire en deux mots comment ça va ? » !!

Heureusement, il reste les fidèles et les amis que l’on gagne  ! C’est ce qui est génial ! Au cours d’une année on rencontre plein de voyageurs avec qui on aura tellement de points de communs au retour en France, des souvenirs à partager, des expériences à transmettre. On rencontre aussi des locaux avec qui on garde ou pas le contact. Enfin, n’oublions pas toutes les personnes qu’on ne connaissait pas ou peu et qui sont devenues de compagnons de voyage via le blog : autant de personnes à (re)rencontrer au retour !

On se marre bien aussi

avec les nouveaux copains !

 

 

Voyager, c’est exercer des métiers et des compétences que tu ne soupçonnais même pas avoir !

 

Alors quand tu voyages tu es (ou deviens par la force des choses) : cuisinier, mécano, informaticien, photographe, écrivain, enseignant, vidangeur de « fosses septiques », femme de ménage, traducteur, chauffeur, agent de voyage, machine à laver …

Vous n’aviez jamais rêvé de devenir prof ? Vous l’êtes ! A vous les joies de l’enseignement à vos bambins ! Pas de souci, vous avez choisi le CNED ? Mouaf mouaf ! A vous le bonheur de la discipline et de la rigueur dans un voyage qui, par définition, s’accorde mal avec une routine de sédentaire. Vous n’avez pas le CNED ? Mouaf mouaf ! A vous d’aller chercher les programmes et de faire progresser vos enfants à l’aveuglette ou presque !

Prof d’un jour …

Vous pensiez que faire un blog c’est cool ? Exact ! C’est cool de lire le blog des autres, mais super contraignant de tenir le sien à jour. Sans exagérer c’est un vrai gros boulot qui prend du temps, plein de temps. Pensez-y !

Vous pensiez que votre véhicule était solide ? C’est certainement le cas, mais viendra toujours un moment où il faudra s’improviser mécano… Et là …

Mécano toujours !

Vous pensiez qu’en baragouinant l’espagnol ça serait suffisant ? Ben non … va falloir l’apprendre si vous ne voulez pas vous retrouver isolé de toutes les conversations !

Comme quoi, être voyageur, c’est du boulot !! Pensez à toutes les lignes que vous allez pouvoir rajouter à votre CV en rentrant !