Mexique du nord : cartels, scorpions ou belles découvertes ?

USA : El Paso, Santa Teresa

Chihuahua : Ciudad Juarez, Ciudad de Chihuahua,  Cuauhtémoc, Creel, Divisadero

Durango : Hidalgo del Parral, Canutillo, Ciudad de Durango, Nombre de Dios

Zacatecas : Sombrerete, Ciudad de Zacatecas

 

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Retour au Mexique !

 

Sans vraiment le vouloir, nous longeons depuis Santa Fé et Albuquerque ce qui fut à l’époque coloniale, le « Camino Real de Tierra Adientro« . Il s’agissait de la plus vaste route commerciale du monde à l’époque (16ème au 19 ème siècle, 2560 kms) qui reliait Ciudad de Mexico à Santa Fé dans ce qui était alors l’immense territoire de la Nueva España.

 

 

Camino Real de Tierra adentro

 

 

Nous continuons donc notre route vers le sud, toujours  sur cet axe colonial jalonné de vestiges du temps passé : haciendas, églises, mines d’argent ou autres autres … Pas forcément pour visiter tous les sites, mais parce que cet ancien parcours reste très cohérent même au 21ème siècle.

 

Passage en douane du soir, espoir

 

En arrivant des US avec son véhicule, pas d’autre alternative que de choisir un poste frontière sur l’immense ligne de démarcation s’étendant du Pacifique à l’Atlantique que des hommes ont un jour fixée à coups de canons puis de négociations pour dire : « ce bout de désert tout pourri et plein de serpents c’est le mien, ce bout là, rempli de scorpions, c’est le tien et au milieu on trace un trait (depuis, un demi-fou Président avait dit, on élève un mur, mais c’est une autre histoire) ».

 

Nous voici donc au niveau du trait en question. Comme nous sommes au Nouveau-Mexique, le plus simple, pour le franchir, est de passer par l’un des 5 postes frontières de El Paso en direction de Ciudad Juarez, ville moins réputée pour son activité artisanale que pour l’activité criminelle des cartels qui y sévissent.

 

Nous sommes vendredi en fin d’après-midi et Jérôme nous annonce « rien à faire des cartels, ni des oiseaux de mauvais augure », on passe ce soir et on ira dormir au Mexique dans la première station service qu’on trouvera après la douane. Bien, mon général. Nous choisissons néanmoins de passer la frontière à Santa Teresa, le poste le plus à l’ouest de El paso, pour éviter de nous retrouver en plein centre-ville de Ciudad Juarez de nuit. De toute évidence, nous ne sommes pas les seuls à y avoir pensé car des dizaines de bagnoles nous précèdent.

 

 

Un jour … peut-être …

 

 

Finalement, ça se débloque.

Le service des migrations tamponne nos passeports.

Reste l’importation du van que l’administration du Vermont a par erreur immatriculé comme une voiture. Les douaniers mexicains vont-ils y voir un problème ? On croise les doigts, mais ça ne suffit pas.

Cette fois, il est reproché au véhicule d’être … trop lourd pour une voiture ! Or, les voitures trop lourdes (plus de 3,7 tonnes environ, n’ont pas le droit de rentrer au Mexique … il faut qu’elles soient administrativement enregistrées comme camion ou RV). Le notre fait 4,2 tonnes poids constructeur. La sentence tombe : le van ne peut pas entrer au Mexique !

Pffffffffffffffffffff ……….. Il est temps de convoquer (une nouvelle fois)  Dios et la Défunte Correa pour une aide expresse !

« – Allô Dios ?! On a un problème à la douane !

– Encore ???!! C’est lourd à la fin ! Expliquez au mec que les douaniers du Chiapas, dans le sud, l’ont déjà  laissé entrer une fois comme ça !»

Incrédule, le fonctionnaire du nord regarde notre preuve d’entrée du mois de mai. Haussant les épaules (genre, « ça ne m’étonne pas, dans le Chiapas, ils font n’importe quoi, même sacrifier des poulets dans les églises ») , il accepte de fermer les yeux sur le poids du van et nous offre « à titre exceptionnel » une dérogation d’entrée. Ouf !

 

 

Nous y sommes presque !

 

Aucun snipper, membres de pandillas, éventreur ou boucher ne nous attendant personnellement à l’entrée du Mexique (of course), nous passons une nuit calme et sans souci sur le parking de la première station-service suivant la frontière.

 

 

Y a-t-il des chihuahuas dans le Chihuahua ?

 

Voici une question qui nous taraudait depuis quelque temps… C’est d’ailleurs presque pour y apporter une réponse que nous revenons au Mexique par cet immense Etat (le plus vaste du pays, mas o menos de la superficie du Royaume-uni).

 

 

 

A première vue, hormis dans les villes, il n’y a pas grand monde dans le Chihuahua, hommes et bestioles inclus. Les plaines s’enchaînent, bordées de montagnes, les terres arides succédant aux champs de cotons, aux vergers de pommiers et aux vergers de noyers.

 

Y ‘avait dégun !

 

Une chose est sure : il reste de la place pour construire hihi

 

 

 

En moins de 3 heures depuis la frontière, nous sommes à Ciudad de Chihuahua, vaste métropole de presque un million d’habitants.

 

 

Où dormir ? Nous choisissons de passer 2 nuits sur le parking de l’immense cité sportive (et boisée) de la ville, en plein centre. L’accueil chihuahuense est incroyable : comme il ne passe pas beaucoup de français dans le coin, les habitants sont ravis de nous parler de leur ville, de leur Etat, des Menonites qui se sont installés dans la région il y a environ un siècle.

 

 

En 10 secondes, Jérôme trouve un partenaire de tennis qui lui prête une raquette et l’invite à son cours particulier. Le coiffeur, qui n’a jamais vu un français de sa vie, est quant à lui prêt à faire un selfie avec nous pour immortaliser la scène.

 

 

Jugando tenis

 

 

Mieux, nous trouvons très facilement un mécano pour changer les amortisseurs du van et une tapissière pour refaire ses banquettes . Le tout pour environ 6 fois moins cher qu’aux US.

 

 

 

 

L’ambiance et l’accueil sont si bons dans cette ville, que nous décidons de louer un AirBnb pour 3 nuits pour en profiter un peu.

 

 

 

S’il y a quelques beaux bâtiments et demeures d’un autre temps, la ville est globalement assez banale d’un point de vue architectural. Mais, contre toute attente, on l’apprécie vraiment, loin des hordes touristiques qui envahissent d’autres régions. Ses habitants sont fiers de nous apprendre que beaucoup ont des ancêtres français qui s’étaient installés dans le Chihuahua au 19 siècle, suite à quelques guerres, victoires et défaites impliquant les troupes de Napoléon 3.

 

 

 

La place de la cathédrale est également jolie : 

 

 

Tout comme la Quinta Gameros, construite en 1907 et entièrement meublée en Art Nouveau.

 

 

 

Avec tout ça, on n’a pas encore vu un chien chihuahua … étrange …

 

Néanmoins, un indice mural nous indique qu’il doit y en avoir quelque part !

 

 

 

Fêter les morts à Chihuahua

 

En cette fin de mois d’octobre, El dia de los muertos est en préparation. On nous a prévenus qu’il est célébré avec moins de faste que dans le sud, mais on s’en moque. On a déjà assisté à cette fête, il y a 3 ans, à Tehotihuacan (ici). On verra bien de quoi il en retourne au nord.

 

Ce que j’adore au Mexique, c’est cette attraction/répulsion pour la mort qui permet de la prendre au sérieux tout en la tournant en dérision.

 

Ce WE là, dans le quartier des cimetières, a lieu la « Feria de los huesos » (la « foire des os »). Le nom de mauvais goût me fait marrer. Je me demande si on y vend des restes humains ou des squelettes en chocolat. En fait, c’est un vaste marché où sont vendues beaucoup de saloperies chinoises. Néanmoins, l’ambiance y est bon enfant. Les familles, les bras chargés de fleurs, se pressent sur les tombes, tandis qu’à l’extérieur on fait ripaille un peu partout.

 

 

 

L’occasion de goûter du cactus cuit au sirop de canne, des pains des morts, des gorditas de nata et … un cocktail étrange à base de viande séchée mélangée avec de la bière et du jus de tomates citronné et pimenté ! Bref, un truc étrange …

 

 

 

Le 2 novembre, jour officiel de la fête des morts, se tient en centre-ville un immense défilé-corso de catrinas. Je n’invente rien, il est organisé et sponsorisé par toutes les pompes funèbres de la ville !

 

 

 

 

Les familles sont présentes, grimées et surexcitées.

 

 

Des catrinas géantes défilent.

 

 

Des alebrijes, également.

 

 

Des chiens …

 

 

 

De jolis spectacles de danses se succèdent. Comme les habitants se reconnaissent volontiers comme « agringados » (on va traduire par « américanisés »), nous ne sommes pas surpris qu’il s’agisse surtout des représentations de Country qui aient lieu.

 

 

 

Sur la place de la cathédrale se déroule un concours d’autels traditionnels.

 

 

 

 

Lesquels prennent une coloration différente à la nuit tombée, au son des orchestres de mariachis qui se succèdent.

 

 

 

Trop chouette !

 

 

 

 

Les Barrancas del Cobre, là-bas dans les montagnes

 

 

De Ciudad de Chihuahua, nous voulons ensuite nous rendre aux Barrancas del Cobre.

 

 

 

 

Comme nous sommes véhiculés, nous renonçons à emprunter le fameux train El Chepe qui va de la ville de Chihuahua à Las Mochis dans le Sinaloa, via Las Barrancas.

 

Les autochtones nous ont un peu mis en garde : c’est dans la Sierra que se cachent les membres des gangs et, à Creel, village d’entrée de la région touristique, il y a encore eu récemment des assassinats.

 

Sur un registre plus léger, d’autres nous ont conseillé de nous arrêter en terres MenonitesCuauhtémoc et alentours) pour goûter leurs pizzas aux frijoles et leurs glaces à l’avocat. Aucun problème sur ce point : nous stoppons et goûtons ! Perso, je prends des œufs brouillés à la viande séchée, autre spécialité du coin .

 

 

 

C’est à la tombée de la nuit que nous arrivons à Creel, pueblo magico. Il est très moche. Ce sont ses environs qui sont intéressants. Les points Ioverlander ne nous inspirant pas, nous cherchons la police partout pour demander où passer la nuit. Mais, nous ne la trouvons pas. Les commerçants nous apprennent qu’en effet, le commissariat a été supprimé il y a plusieurs années car il était pris pour cible par les pandillas, plusieurs policiers ayant été assassinés au fil des ans. Sans compter les autres massacres d’habitants (dont les 12 personnes assassinées en réunion, en 2008). Bueno

 

les martyrs de 2008

 

Un point de camping est donné à quelques kms de là. Nous nous y rendons. Mais, en ce début de mois de novembre, si la barrière est ouverte, il n’y a absolument aucune âme qui vive sur place. Ce qui doit être un endroit sympa en été est, à ce moment-là, un endroit lugubre en pleine forêt au bord d’un lac. Bien que nous ne soyons ni paranos, ni spécialement inquiets de voyager au Mexique, nous renonçons. C’est le genre d’endroit où, en cette saison, tu pourrais te faire agresser ou enlever sans que personne ne s’en rende jamais compte. Nous dormons donc sur le parking de la station du village. Non pas que cela soit beaucoup plus sécurisé car dans ce pueblo sans police et accoutumé à la violence gratuite, personne ne nous viendra en aide si nous avons un problème, soyons réalistes. Néanmoins, psychologiquement, on se sent moins seuls hihi. De fait, nous passons une nuit sans souci.

 

Le lendemain, nous visitons les curiosités géologiques locales qui se trouvent dans une communauté indigène de la Sierra de Tarahumara, au bout d’une piste en mauvais état et très poussiéreuse en cette saison. Les enfants indigènes Raramuris nous servent de guide, contents de récolter quelques pesos et de nous présenter la valle de las ranas et de los hongos.

 

 

A 10 bornes de piste de là, nous trouvons tout seuls la valle de los Monjes.

 

 

Mais le site est partout habité par les autochtones, dans de modestes maisons.

 

 

Il nous reste environ 1H30 de route pour rejoindre Divisadero, le mirador principal de Las Barrancas del Cobre. Au passage, nous ne visitons pas les réputées cascades du coin car elles sont presque sèches.

 

 

Représentation d’une fillette Raramuri

 

 

Divisadero est un minuscule endroit avec une gare, quelques hôtels, un parc d’attractions avec téléphérique et une vue incroyable sur le canyon. Nous sommes en terres Tarahumara et toutes les indigènes sont en tenues traditionnelles.

 

 

Divisadero

 

A 17 heures pile, la communauté s’éveille ! Le train El Chepe fait son entrée en gare ! Il vient du Sinaloa.

 

 

Les petits vendeurs de babioles s’activent sur le quai, tandis que les voyageurs ont droit à une pause de 20 minutes pour aller admirer la vue. D’autres récupèrent leurs valises car ils passeront la nuit ici. C’est un chaos total, mais bien amusant pour qui l’observe ! 

 

Nous dormons à proximité des lettres des Barrancas.

 

 

La vue est sublime au coucher du soleil. Il faut dire que dans sa totalité le site compte 7 barrancas, qu’il possède une superficie 4 fois supérieure à celle du Grand canyon d’Arizona et qu’il est 2 fois plus profond que celui-ci.

 

 

En revanche, au matin, la vue est rendue  un peu floue par les brumes .

 

 

Nous pensons aller prendre le fameux téléphérique, le 3ème plus long du monde. Pas de chance, il est en maintenance. On se rabat donc sur … un mini golf, les immenses parcours de tyroliennes disponibles ne nous tentant pas.

 

 

 

En milieu de journée la vue est superbe.

 

 

Mais, toujours pas de chiens chihuahuas !

 

Sinaloa ou Durango ?

 

De Divisadero, s’offrent alors à nous 2 possibilités : continuer les routes de montagnes jusqu’à Los Mochis dans le Sinaloa ou rebrousser chemin pour descendre vers le Durango.

 

J’irais bien jusqu’à Los Mochis, mais … d’une part, ce ne sont pas des routes réputées pour leur grande sécurité, d’autre part, j’ai fait un pari idiot : repasser par Durango (que nous connaissons) pour aller manger du scorpion ! Comme je ne veux pas avoir l’air de me dégonfler devant mon fils et mon mari hilares devant ma bêtise, nous rebroussons chemin en direction du Camino Real de Tierra Adientro : Creel, Cuauhtémoc (où nous passons la nuit chez Walmart), puis, au loin, très loin, Hidalgo del Parral et, enfin, Canutillo. Des heures et des heures de route, en montagnes, puis en plaines …

 

 

 

Nous agonisons atterrissons finalement devant la hacienda qui fut la dernière demeure d’un héros de l’une des nombreuses révolutions mexicaines : Pancho Villa, à Canutillo. En ce dimanche soir, le petit musée qui lui est dédié est fermé. Le village est adorable de simplicité et ses habitants d’une gentillesse extrême.

 

 

Au matin, on ouvre spécialement pour nous la Hacienda qui raconte son histoire épique.

 

 

Vivant

 

 

Scorpions or not scorpions ?

 

C’est à Rodeo que nous rencontrons enfin notre premier chien chihuahua (en pyajama ^^ – désolée j’ai pas la photo). Merde alors ! Nous ne sommes plus dans le Chihuahua ! J’apprends néanmoins que la fameuse race de chien est bien originaire de l’État éponyme, sa présence étant attestée depuis des siècles et des siècles. Ouf ! Mon enquête est close !

 

Nous traversons encore des montagnes et des montagnes, sur une route déserte qui fut un jour le Camino Real.

 

 

Nous pensons passer la nuit au ranch de John Wayne où de nombreux fils et westerns hollywoodiens ont été tournés, mais il y a justement une production en cours et l’accès nous est sèchement refusé.

 

Nous nous rabattons donc sur El Paseo del Viejo Oeste, un parc de cow-boys transformé en parc à thèmes mais où de nombreux films et clips vidéos ont également été tournés. En ce lundi c’est désert, puisque les shows n’ont lieu que le WE en après-midi.

 

 

La culture du cinéma est néanmoins vive à Durango depuis plus d’un siècle et toute une rue piétonne lui est consacrée en forme de statues hommages.

 

 

 

Qu’en est-il de la culture du scorpion ? Si la bestiole est l’un des emblèmes du Durango, il paraîtrait que ce n’est pas l’État où on en trouve le plus au cm² au Mexique. Néanmoins, il y en a suffisamment pour que dans des temps pas si reculés que ça, leurs piqûres aient été l’une des causes de mort infantile les plus répandues. Et, incidemment et de façon plus contemporaine, pour figurer dans des milliers cadeaux souvenirs vendus dans les marchés.

 

Qui a eu l’idée de consommer des scorpions ? La réponse n’est pas claire. Il semblerait qu’il existe une certaine  tradition du mezcal, incorporant dans chaque bouteille un scorpion, comme on met un ver de cactus dans les bouteilles produites au sud du pays. C’est un peu dégueu à regarder !

 

 

 

 

Mais, l’idée de cuisiner des scorpions est semble-t-il  récente. En effet, il est possible de trouver des « tacos d’alacranes » à déguster au marché municipal Gomez Palacio, mais, ils ne font pas partie de la diète traditionnelle des habitants. Ils auraient été développés depuis une dizaine d’années pour amuser les touristes (surtout mexicains car il n’y a pas beaucoup de gringos de notre genre dans le coin). Du coup, ne demandez pas à un habitant de Durango si c’est bon car il risque de vous regarder comme un barbare hihi

 

Allais-je me dégonfler ou pas ? Au hasard des allées du marché, nous tombons d’abord sur un vendeur de scorpions vivants. Il nous explique qu’il en existe des dizaines de sortes, mais que parmi les siens, « ses » petits piquent mortellement, tandis que « ses » gros ne sont pas venimeux. Bueno … Pour nous faire plaisir (tu parles!!!), il sort donc un monstre de son terrarium et nous le fait courir sur l’avant bras. Je manque de défaillir, tandis que Carlito et son père font les braves hihi.

 

 

Les mascotas de Durango

 

Pour autant, j’ai parié au reste de la famille, que cette année, je mangerais du scorpion, histoire de connaître le goût que ça a.

 

 

L’allée des restos

 

Quand nous arrivons dans l’allée des restos, j’interroge les cuistots pour savoir si oui ou non je peux « déguster »  un tacos de alacran et on me répond affirmativement. Misère !!!! Je vais devoir y passer… Arrive alors le plus dégueu : la bonne dame me tend 2 gros flacons remplis de bestioles crevées et trempant dans de l’alcool de canne à sucre et me demande si je souhaite un tacos avec plusieurs petits ou un seul gros.  Comme les petits vivants du stand d’à côté étaient mortels, par précaution et appétit ^^, je commande un gros. Soyons folle !

 

 

Les potes qui font trempette

 

Celui-ci est alors précipité sur une plancha pour le cuire, puis dans un bain de friture. Pendant ce temps, son lit de verdure et de queso est préparé. Bon appétit !!!

 

 

Cocinando el alacran

 

Punaise ! Je ne vais pas me défiler, mais j’aurais finalement préféré des piments farcis ou n’importe quoi d’autre !

 

 

Carlito et Jérôme sont morts de rire. Et moi aussi, quelques sueurs froides en plus.

 

 

Je suis à 2 doigts de m’évanouir, mais j’y vais quand même !

 

La cuisinière a beau me dire que tout se mange, j’ôte malgré tout l’aiguillon de la queue.

Et puis … 1, 2, 3, je croque !

J’ai d’abord le goût moelleux de la salade et du queso, puis je bute sur la carapace coriace de la bestiole. En mâchant bien, je viens à bout de ma première bouchée. Je n’ai toujours pas vomi hihi. J’en reprends car je n’ai pas bien perçu le goût du scorpion. Du coup, mes 2 hommes en demandent chacun une bouchée. Personne n’est d’accord sur la saveur (viande de bœuf,  chapulines (sauterelles), gambas trop cuite ou un peu les 3 à la fois), mais tout le monde s’accorde pour dire que la carapace est vraiment dure à mastiquer. Je finis seule le tacos, mais renonce à avaler  la tête et les pinces… C’est trop pour moi ces gros yeux globuleux qui me regardent, je les laisse hihi

 

 

 

Une balade en ville plus tard et le scorpion est digéré ! Je suis fière de nous.

 

[

J’aime beaucoup cette petite ville de province pimpante et un peu recroquevillée sur elle-même, presque endormie.

 

 

 

De la fête des morts, il reste une jolie expo de catrinas organisée par les pompes funèbres locales (encore!)

 

 

Pour nous remettre de la route et de nos émotions culinaires, nous passons ensuite 5 jours au Balneario de San Juan, en sortie de ville. C’est un bel endroit thermal aux piscines chaudes, que nous connaissions déjà et qui accueille les campeurs à prix raisonnable.

 

 

 

 

Zacatecas, et après ?

 

 

Le but de notre fin d’année est néanmoins de rejoindre, au sud du pays, la ville de Oaxaca et le camping du RV Rancho park , pour y passer l’hiver. Notre autre véhicule, un 31 pieds, nous y attend en storage à proximité depuis le mois de mai.

 

 

Nous reprenons donc la route du Camino Real en direction de la jolie ville de Zacatecas, elle aussi déjà visitée. Fondée en 1546, elle fonda sa prospérité sur ses mines d’argent et autres (toujours en activité).

 

En chemin, nous nous approvisionnons en produits délicieux et sans scorpions a Nombre de Dios et parcourons le joli pueblo magico de Sombrerete.

 

 

Contrairement à la dernière fois (ici), nous renonçons à dormir au mirador de Zacatecas, trop bruyant, et passons 2 nuits en plein centre-ville à la lisière d’un petit parc. C’est impeccable pour profiter de la ville by night.

 

Dodo en ville

 

Nous aimons beaucoup cette jolie ville.

 

 

Pourtant, je suis prise d’un doute quant aux disponibilités au RV Rancho Park de Oaxaca. Nous y sommes allés plusieurs fois, toujours en basse saison, et avons toujours trouvé de la place. Néanmoins, cette année, les canadiens et américains sont de retour après 2 années de Covid. Or, ils prennent beaucoup de place avec leurs énooooormes engins. En témoigne le convoi de 14 véhicules monstrueux par leur taille qui a nous a presque engloutis au balneario de Durango, quelques jours auparavant. Il s’agissait de québécois très sympathiques et chaleureux, conduits par une organisation depuis la frontière jusqu’à Puerto Vallarta sur la côte Pacifique, avec assistance mécanique et sécurité. Un truc de fous pour des français habitués à voyager seuls et en petit van hihi !

 

 

 

 

Pour en avoir le coeur net, j’appelle les proprios du Rancho et, mauvaise nouvelle, ils me disent que le camping est complet pour les très gros véhicules comme le nôtre jusqu’en février au-moins. Misère ! On comptait y passer l’hiver non loin de nos amis mexicains. C’est la grosse, grosse douche froide et tout le monde est déprimé.

 

Qu’allons-nous faire ? Nous n’en savons rien de rien…  Affaire à suivre …

 

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