Réjouissante Colombie !

Parc national Farallones, Réserve naturelle Anahuac, Cali, Buga

 

Depuis quelques semaines nous progressons à pas de fourmis, de quoi faire mentir les copains voyageurs qui nous surnomment les Formules 1 du voyage. Il est vrai que traverser le continent à bord d’un vieux Fiat Ducato est une expérience tellement grisante et inoubliable que nous ne voyons pas les kms défiler. Certains la comparent d’ailleurs à celle de piloter une Ferrari sur circuit ! Ne nous enviez pas, faites comme nous, roulez en Fiat !!

 

Sans rire, nous n’avons désormais aucune raison de nous presser puisque nous avons 7 semaines pour arriver à Carthagène, au nord de la Colombie. Le Charles de Gaulle a pleinement pris la mesure des choses, puisqu’il recommence à donner des signes de faiblesse côté direction, laissant présager de futurs merveilleux moments de repos forcés dans les meilleurs garages colombiens (on va retrouver les calendriers de femmes nues à gros poumons, les odeurs de cambouis, les radios qui hurlent de la mauvaise musique grésillante !!). Menfin … même tiré par un cheval, il arrivera bien à destination pour le 21 juillet.

 

En attendant, nous prenons le temps de vivre dans ce pays très accueillant et possédant de vrais bons restos (pour un peu qu’on mette le prix) dans lesquels on retrouve de la viande de bœuf aussi bonne qu’en Argentine. Je rassure tout le monde, il y a comme partout ailleurs de nombreux restos infectes, mais quand on mange pour l’équivalent de 2 ou 3 euros, on ne peut rien espérer de comestible. A titre personnel, nous avons cessé de considérer ces derniers comme « incontournables car typiques », pour n’aller que dans les premiers, quitte à s’y rendre moins souvent !

 

Rendez-vous avec la Pachamama

 

 

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Nous quittons Popayan pour rejoindre au sud de Cali l’écoparque de Pance. Celui-ci est sympa, mais le bivouac proposé sur le parking ne nous convainc pas, sans surveillance et en bord de route à deux pas d’une ville réputée pour sa criminalité.

 

Nous nous enfonçons donc dans la vallée, jusqu’au village même de Pance pour passer une première nuit à la finca Farallones. Les proprios sont sympas et Carlito essaye immédiatement le toboggan géant qui descend du haut du jardin jusque dans les bassins remplis d’eau de rivière. C’est vrai que la couleur n’est pas très engageante, mais l’endroit est sain puisque l’eau court. Juste un peu de vase au fond. Problème : pas l’ombre d’un poisson à observer hihi

 

 

Aqualand

Aqualand

ça vaut pas les Galapagos !

ça vaut pas les Galapagos !

Montée de brume sur la jungle le au crépuscule

Montée de brume sur la jungle le au crépuscule

 

 

Le lendemain, nous faisons 200 mètres supplémentaires pour rejoindre la réserve naturelle Anahuac. Ce qui est sympa en Colombie c’est que les particuliers ayant une propriété assez vaste peuvent s’intituler « réserve naturelle » et accueillir du public. C’est le cas ici. Outre deux piscines d’eau de rivière glacée, un sentier longeant la rivière y est aménagé.

 

 

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Y a même des moutons !!

Y a même des moutons !!

 

 

Comme nous sommes en semaine, l’endroit est d’un calme absolu, ce qui nous permet d’observer de très nombreux papillons qui viennent voler autour de nous. Nous n’en avons jamais vu autant à la fois en liberté, c’est exceptionnel. Et cela d’autant plus que vole le fameux papillon bleu fluo dont le nom m’échappe.

 

 

Un papillon chouette et bleu (à l'intérieur) !

Un papillon chouette et bleu (à l’intérieur) !

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La réserve Anahuac se situe juste à l’entrée du parc national Farallones. On y fera une belle balade.

 

 

Le parc vu de jour :

 

 

Le parc à la tombée de la brume (ou quand la notion de forêt de brouillard prend tout son sens !) :

 

 

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Des dizaines de colibris, ressemblant à autant de petites fées, virevoltent au-dessus de la rivière. Nous les observons longuement car leur jeu consiste à récupérer au vol les gouttes d’eau qui s’échappent de l’écume formée par les cascades. Rapides les bestioles !!

 

 

OK, il ne vole pas au dessus de la cascade, mais il est joli quand même !

OK, il ne vole pas au dessus de la cascade, mais il est joli quand même !

 

 

D’autres oiseaux, innombrables, sont aussi autour de nous : des jaunes, des bleus, des verts, des gris. En voici quelques-uns !

 

Cotorra Cheja (Pionus menstruus)_Francesco Veronesi

 

 

Il existe sur ce continent une biodiversité fascinante et malheureusement inconnue en Europe. C’est peut-être ce qui m’aura le plus marqué et émerveillé lors de ce voyage. La diversité des espèces animales et de plantes est incroyable ! Ne serait-ce que dans le jardin dans lequel nous bivouaquons, les plantes, les fleurs, les bambous et les arbres fruitiers donnent une apparence de jardin d’Eden à cet endroit.

 

 

 

 

 

Retour à une autre réalité …

 

Nous quittons la forêt tropicale en direction de la région du café. Pour ce faire, nous devons traverser Cali, 3ème ville du pays, bien connue pour être la cité de la danse et (surtout) de la drogue. Qui n’a pas entendu parler de son fameux cartel, presque aussi célèbre que celui de Medellin ? Nous voulions la visiter, mais de jeunes français croisés dernièrement nous ont dissuadé de le faire, la ville étant jonchée d’épaves humaines, trop bonnes clientes du cartel en question. Ce genre de tourisme ne nous intéressant pas, nous nous contentons donc de passer dans la banlieue de Cali. Curieusement, les gens d’ici semblent vivre en « maisons-prisons», d’innombrables grilles fermant toutes les ouvertures des habitations ou des cours. Les achats dans les boutiques se font d’ailleurs à l’extérieur de ces grilles, le commerçant bien calfeutré à l’intérieur. Remarque … c’est une solution … Quand le nombre de délinquants devient trop important, autant les laisser libres pour ne pas encombrer les prisons et enfermer les « bonnes gens » en cage chez elles. Comme ça, elles ne risquent rien !!  Vous allez voir qu’on va finir par y arriver en France, aussi hihi

 

 

 

Quoi qu’il en soit, nous n’avons affaire qu’à de charmantes personnes. Aux feux, les gens s’arrêtent souvent pour nous demander d’où nous venons, nous souhaiter bon voyage et nous remercier de visiter leur pays. Du jamais vu encore en Amérique du sud. Toute la journée les colombiens n’ont qu’une expression à la bouche, qui conclut les phrases : « con mucho gusto ! » (avec plaisir !). Sympa !!

 

Sur cette portion de route les militaires ont disparu. Ils sont remplacés par une autre curiosité : les camions-trains transportant la canne à sucre. Rien de moins que 5 ou 6 remorques !  On double ou attend ?!

 

 

Tchou tchou !

Tchou tchou !

 

 

Entre Popayan et la région du café, les champs de canne à sucre s’étendent à perte de vue, le climat chaud et humide s’y prêtant parfaitement.

 

 

 

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Et qui dit chaud et humide, dit malheureusement moustiques. Le gouvernement ayant totalement perdu la guerre contre les moustiques, aucune autre solution que d’entrer à notre tour et à titre personnel dans le combat contre l’animal le plus dangereux au monde pour l’homme !

 

Malheureusement, il semble perdu d’avance, puisque nous nous faisons quand même piquer malgré les habits couvrant que nous ne quittons jamais et les répulsifs de toutes sortes dont nous enduisons nos corps d’athlètes. Il reste bien les prières, mais seront-elles efficaces contre la dengue, le chicungunia ou le zhika ? Ce qui nous étonne de ce point de vue, c’est le manque d’informations sur les virus. Nous consultons régulièrement internet pour repérer les régions colombiennes à éviter, mais rien d’officiel ne permet à qui que ce soit de se faire une idée précise de la situation (sauf pour le palu). Il ne nous reste plus qu’à nous fier à notre bon sens et aux insecticides, et à rester le plus possible en montagne. Pfff

 

 

Contre les insectes qui BZZZ il y a Baygon jaune et contre ceux qui font CRRRCRR, baygon vert !!

Contre les insectes qui font BZZZ il y a Baygon jaune et contre ceux qui font CRRRCRR, baygon vert !!

Après, il reste la combinaison intégrale et les mains pour les écraser !

Après, il reste la combinaison intégrale et les mains pour les écraser !

 

En attendant, au milieu de nos ennemis les moustiques, nous contemplons la vallée de la Cauca et ses champs de canne à sucre depuis le mirador de la réserve où nous passons la nuit.

 

 

 

 

Quand la nature s’épanouit aussi en ville

 

Avant de gagner l’ultra touristique zone du café, petite escale de quelques heures dans la ville coloniale de Buga, connue des colombiens pour son sanctuaire.

 

 

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En Amérique du sud, il n’existe qu’une alternative : des villes hideuses faites de maisons carrées dont les étages supérieurs ne sont pas achevés ou des villes coloniales pimpantes. A choisir, nous préférons les secondes, d’autant qu’en Colombie, pour la première fois depuis l’Europe, les maisons ont des tuiles sur les toîts. Ben oui … je sais … c’est banal. Mais ici pas du tout !

 

 

 

A Buga, on a fait des grilles sur les fenêtres, un certain art de vivre. Du coup, les maisons-prisons ont l’air plus avenantes qu’à Cali !!

 

 

 

 

La surprise n’est cependant pas là, mais sur la place centrale. Des arbres centenaires abritent la population locale de la chaleur. Des écureuils noirs à la queue rousse courent joyeusement  sur les branches. Et puis, de façon inattendue, nous croisons un animal que nous ne pensions pas voir ici :

 

 

On regarde ça !!

On regarde ça !!

 

 

Carlito adore les iguanes et il y en a partout !!

 

 

 

 

 

 

3 pensées sur “Réjouissante Colombie !

  • 29 mai 2016 à 10 h 49 min
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    Dingue les iguanes en pleine ville ! Pour Cali les grilles aux fenêtres ne sont pas engageantes …
    Quant à la pachamama je m’en faisais une autre représentation 😉
    Avec les moustiques malheureusement vous pouvez reprendre la chanson de Brassens « gare aux …moustiques.. iiii iques  »
    Bonne continuation
    Toujours un plaisir de suivre votre voyage les images sont magnifiques et parlent d’elles mêmes quant aux rencontres avec la nature.
    A bientôt

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  • 31 mai 2016 à 21 h 21 min
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    Nous aussi en voyage sur la route, ce serait chouette de vous rencontrer nous sommes a Playa de Belen dans le Norte de santander, et vous?

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