Mexique du centre : une merveille, Zacatecas, une déception, Media Luna, une jolie surprise, Mineral de Pozos

Zacatecas, Media Luna, Mineral de Pozos

 

 

(Avertissement de dernière minute… Cet article, comme tous ceux  écrits depuis 4 ans sur ce blog, contient des touches d’humour au 2ème, voire 3eme degré, pouvant heurter la sensibilité des personnes politiquement correctes. Ami lecteur sans humour passe ton chemin.

Par ailleurs il n’exprime que des sentiments personnels et non des vérités issues du Journal officiel de la République mexicaine).

 

 

Voyage crevant …!  De France, le Mexique paraît tout petit puisqu’on le résume généralement au seul Yucatan, mais quand on le redescend de la frontière US jusqu’au Guatemala, on s’aperçoit qu’il manque un immense morceau dans notre inconscient collectif ! Et c’est une partie de cet immense morceau que nous tentons de parcourir ! Avec ses hauts et ses bas.

 

Ce qui nous fatigue le plus, ce ne sont pas forcément les kms avalés, car les grands axes sont tout à fait corrects, mais les nuits sans bon sommeil. Comme nous nous en doutions, trouver des bivouacs corrects et sécurisés est chose compliquée. Ioverlander constitue certes une solution dans les grandes villes, mais les points proposés sont rarement fabuleux. Faute d’exister. Dans les villages, nous nous débrouillons donc par nous-mêmes pour trouver des endroits plus sympas où s’installer le temps d’une nuit. Le problème c’est que les campements sont précaires et ne permettent généralement pas de s’installer pour quelques jours afin de se reposer vraiment. L’année prochaine, c’est sûr, on part se faire bronzer le derrière à Cancun !!!

 

En attendant, pensant pouvoir nous y reposer, nous mettons le cap sur Zacatecas, magnifique ville coloniale. Mais, c’est peine perdue. Nous n’hésitons pas, alors,  à faire 300 bornes vers l’est afin de visiter quelques sites de la Huasteca Potosina, envisageant d’y couler quelques jours de farniente. Mais c’est encore peine perdue ! Nous revenons donc sur nos pas, en direction de San Miguel Allende et, au hasard, trouvons enfin ce que nous cherchons dans un petit village hors des circuits touristiques : Mineral de Pozos. Ouf !!! 

 

Une merveille : Zacatecas !

 

Nous arrivons à Zacatecas lors des fêtes de l’après Semana Santa. L’ambiance y est géniale. Des concerts sont organisés sur la place d’armes, tandis que des milliers de personnes, autochtones, mexicains en vacances, étudiants,vendeurs et chanteurs des rues, touristes se pressent dans les rues.

 

 

La ville est un joyau colonial située sur la « route de l’argent », construite par les colons et utilisée entre le 16ème et le 19ème siècle, pour acheminer l’argent extrait des mines mexicaines vers l’Espagne. 

 

 

 

Sa cathédrale du 18ème siècle est célèbre pour sa superbe façade baroque en pierre rose.

 

 

 

Mais le plus sympa est encore de déambuler dans ses rues et ruelles où, à chaque pas, une surprise émerge.

 

Ici, des mariées montrant ou non leurs fesses.

 

 

Là, un charmant parc.

 

 

 

Ici, une impressionnante collection de masque mexicains réunis dans un ancien couvent (Museo Rafael Coronel)

 

 

Là, un marché couvert où abondent les vendeuse de nopal, ce cactus que l’on déguste cuit avec des oeufs ou en sauce.

 

Dégustation

 

 

Nous ne visitons ni la mine, ni le téléphérique qui  sont organisés sur le même principe que ceux de Durango (à moins que ce ne soit l’inverse), mais élisons domicile au sommet de la Bufa qui domine la ville pour y passer la nuit. 

 

 

 

Le site est superbe.

 

 

 

Je soupçonne que nous allons très mal y dormir, bien que la police nous prenne sous son aile et nous fasse garer devant sa guérite pour passer la nuit.

 

 

Un énième bivouac de m…

 

Pas raté ! Entre les amateurs de coucher de soleil, les bandes de potes bourrés, les amateurs de lever de soleil et les aficionados de la messe de 7 heures du mat’, le parking ne  désemplit pas de la nuit … Quand nous finissons par émerger, nous sommes littéralement morts de fatigue !

 

Inutile de vouloir y passer une seconde nuit. La fin de journée approchant, nous déménageons une première fois vers un autre point. Pire. Nous vient alors l’excellente idée consistant à prendre la route en direction de San Luis de Potosi. A seulement 165 bornes … Evidemment c’est l’idée débile du jour : sur l’altiplano nous ne rencontrons aucun endroit sûr pour dormir et le seul camping qui pourrait nous héberger et nous donner l’occasion de souffler un peu est … fermé! La nuit tombe, nous sommes au milieu de nulle part, aux portes d’une ville de   presque  3 000 000 d’habitants aux banlieues bien craignos. Tout va bien. Encore une fois, il ne nous reste plus qu’à trouver rapidement un petit village et à demander à la police la permission de dormir devant le commissariat. Nous finissons par en trouver un et par passer une autre nuit pourrie !

 

Une déception : le site de Media Luna dans la Huasteca Potosina

 

Notre ambition n’était pas forcément de visiter San Luis Potosi, qui, comme son homologue bolivienne, la ville minière de Potosi, est dangereusement polluée par un immense nuage de smog. Le nom probablement … qui attire les mines d’argent et les nuages de pollution … Perso, nous ne sommes pas fans, que ce soit au Mexique ou en Bolivie !

 

Je vous vends du rêve, là

 

Non ! L’idée est de rejoindre, au-delà de la montagne, le site de Media Luna, renommé pour ses eaux cristallines. Avant, pensons-nous alors, de visiter davantage cette région de rivières et cascades qui a l’air si belle sur Pinterset (mouaf !mouaf ! on se fait encore avoir !!!)

 

ça vaut pas le nuage de pollution, mais c’est pas mal quand même !

 

Nous arrivons sur le site un lundi en début d’après-midi. Mauvaise pioche pour nous : nous pensions y rester 2 jours afin de se poser un peu, mais Media Luna est fermée tous les mardis. Il faudra en profiter le jour même ou attendre le mercredi dans un endroit où il n’y a pas grand chose d’autre à faire. Entonces, vamos !

 

 

De prime abord, le site est sublime ! L’eau est réellement turquoise et de nombreux poissons, des tortues d’eau et des nénuphars égayent les rios.

 

L’eau est à 28 degrés et il est bien sûr possible de s’y baigner. Ce que nous ne manquons pas de faire, tout en nous demandant s’il est bien raisonnable de polluer un tel site par notre seule présence … D’autres ont néanmoins moins de scrupules.

 

 

 Aaaah ! Cet endroit est un paradis sur terre ! Nous sommes entrain d’en convenir quand, remontés un moment sur la terre ferme, mes pieds heurtent une première canette de Red bull abandonnée là. Fermons les yeux, ce n’est pas grave, le site est si beau. Un peu plus loin, je shoote dans un emballage plastique de gâteaux, puis je manque de glisser sur une couche pleine de crotte, avant d’éviter des mouchoirs en décomposition. Pinaise ! Il ne s’agit plus de fermer les yeux sur la saleté du site, mais bel et bien d’ouvrir l’oeil pour ne pas s’affaler à cause d’un détritus abandonné là par son ancien propriétaire ! Hors de l’eau et malgré les très nombreuses poubelles, le site est en fait un dépotoir à ciel ouvert  … Sans être particulièrement chochotte ou donneuse de leçon, je suis choquée et dégoûtée pour ce site qui mériterait des comportements plus adaptés .

 

 

Je ne vous livre qu’un aperçu soft de la crasse du lieu : qq papiers gras, un mouchoir en décomposition …

 

La journée s’achevant, il nous reste à prendre une décision : continuer dans la Huasteca Potosina ou revenir sur nos pas vers les villes coloniales ? Un coup d’oeil sur la carte nous montre que les autres rivières et cascades sont encore très loin et surtout, sur Tripadvisor, beaucoup osent se plaindre de la saleté des sites en question. Il faut faire des choix. Dommage nous n’irons pas plus loin de ce côté là.

 

Une belle surprise : le village Mineral de Pozos

 

Le lendemain, nous reprenons la route en sens inverse, retraversons la montagne et nous approchons des banlieues de San Luis de Potosi. 30 bornes cumulées d’embouteillages et de nombreuses heures plus tard, nous arrivons enfin au petit village de Mineral de Pozos (à proximité de San Luis de la Paz).  Il a fait 38 degrés toute la journée et l’ambiance dans le CC est excellente : tout le monde est épuisé et se fait la gueule. Formidable.

 

Mineral de Pozos, ancienne ville minière de 65 000 habitants il y a bien bien longtemps est désormais un village presque fantôme de 2 600 âmes. On peut y visiter ses mines. Mais pour nous l’essentiel était ailleurs.

 

 

Il se dégage de cet endroit un charme fou. Ses ruelles pastelles sont magnifiques.

 

 

Tout comme son minuscule parc ou ses ruines d’anciennes maisons.

 

 

Des boutiques de bel artisanat attirent l’attention, tout comme les ateliers de fabrication d’instruments de musique pré-hispaniques.

 

 

Le mercredi, le marché envahit la rue principale et l’adorable village semble s’éveiller pour déguster des gorditas, des tortillas ou des tacos, pour acheter les produits locaux ou déguster des épis de maïs ou des glaces. C’est simple, nous adorons !

 

 

 

 

Mais, comme nous sommes aussi le 1er mai, la ville va vivre au rythme des fêtes et des processions qui se succèdent.

 

 

Une première procession …

Une deuxième procession …

 

C’est là que je n’ai pas très bien compris le rapport entre : la fête internationale du travail, les danses païennes réalisées par des mexicains en costumes Apaches ou plus locaux et la procession catholique baladant une statue du Christ au son des tambours… On a bien essayé de m’expliquer, mais je ne vois toujours pas le rapport. C’est pas grave, le curé semblait ravi que derrière lui des centaines de cathos prient le Seigneur, tandis que devant lui, des dizaines d’indigènes exécutent des danses que l’Inquisition aurait qualifié d’hérétiques ! Autre temps, autres moeurs hihi

 

Et devinez qui se radine derrière les deux premières processions ?! Toujours le même !!!

 

Il manquait bien Jeanne d’Arc, les syndicats et Benalla, mais reconnaissons que le séjour dans ce petit village un jour de 1er mai  était parfait ! Comme quoi, il y a une vie en dehors du Yucatan !

 

 

C’est sûr, ce village est inratable !

 

 

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