Iguazu, piège à touristous ?

Cataractes d’Iguazu

 

Depuis que nous avions planifié le voyage, je m’étais promis juré de ne pas mettre un orteil aux cataractes d’Iguazu haut lieu du tourisme de masse ! Et puis voilà, vous savez ce que  c’est, on  passe pas loin (1000 bornes, c’est vraiment rien, n’est – pas ? Quand vous visitez Quimper, vous allez bien faire un petit tour en Provence dans la foulée, non ?!), alors on va faire un petit saut quand même !!

 

Alors, c’était bien ?

 

Franchement, le site est FA-BU-LEUX. J’avais peur que sa visite soit redondante par rapport à notre séjour en Islande où nous avons vu plus d’eau en un mois que dans toute notre vie, mais pas du tout : c’est toujours de l’eau, c’est toujours des cataractes, c’est toujours immensément puissant et sidérant de beauté … tout en étant très différent ! Je pense que les photos parlent d’elles-mêmes et mieux que moi ! L’eau est marron car des trombes d’eau s’abattent sur la région depuis quelques semaines et les fleuves sont en crue, inondant les plaines sur leur passage.

 

Le mercredi 22 juillet, beau temps !

 

Iguazu

 

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Jeudi 23 juillet : la « gorge du diable » sous les nuages :

 

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Un site qui marie eau, forêt, animaux et bipèdes pressés

 

 

Le summum du sympa, c’est que le site est très bien conçu : de véritables sentiers aménagés permettent d’arriver aux différentes chutes, il y a de très nombreuses passerelles qui donnent la possibilité de les surplomber et … plein de coatis et de petits singes peu farouches. Qui observe qui ? Difficile à dire !

 

 

Iguazu, enfer ou paradis des touristes ?

 

 

Voilà pour les bons côtés d’Iguazu. Je vous parle des mauvais ?

 

Iguazu c’est par ailleurs le Disneyland de l’Amérique du sud ! Il y a des milliers de personnes qui se pressent sur un même site et c’est une cohue indicible à chaque instant : sur le parking pour te garer (au demeurant gardé et assez bien foutu), pour acheter tes billets, pour aller prendre le petit train qui te conduit à la plus haute chute (on a capitulé le 1er jour car il y avait 2h30 de queue, on a fini par revenir le plus tôt possible le lendemain et là encore il a fallu jouer des coudes pour ne pas attendre plus que nous le devions), pour accéder aux différents endroits à voir sur les passerelles …

Avant de voir les chutes, on voit beaucoup de dos

Avant de voir les chutes, on voit beaucoup de dos

 

 

Inutile d’espérer avoir un contact personnel avec la nature : ici tu es parqué, encadré, dirigé et tu marches au pas de course. Très très grande déception quand on aime cheminer à son rythme et profiter de la splendeur du lieu. Rien à voir avec les cataractes islandaises, même les plus touristiques.

Du coup, inutile également de prévoir de  faire des prises de vue un tant soit peu personnelles : impossible de faire le moindre réglage, tu mets tout sur automatique en espérant ne pas échapper ton appareil après avoir été bousculé par un bipède peu courtois.

 

Nous sommes dans un haut lieu du tourisme de masse : la politesse n’existe pas, certaines personnes n’hésitent pas à jouer des coudes, à te pousser pour prendre ta place pour mieux voir. On en a même vu qui donnaient des coups de pied dans les petits animaux. Consternant.

Le plus rigolo, c’est que certaines personnes ont passé leur visite le dos tourné par rapport aux chutes afin de faire des selfies d’elle-même devant la cataracte, genre « j’étais à Iguazu, vous avez tous bien vu ? Parce que moi je n’ai rien vu du tout pour vous le montrer !! »

 

 

J'ai rien vu, mais vous avez vu que j'y étais ?!!

J’ai rien vu, mais vous avez vu que j’y étais ?!!

 

 

Une petite dernière pour les voyageurs itinérants : ne cherchez pas de camping à Porto Iguazu, il n’y en a qu’un tout petit, tout sale et complet si vous n’arrivez pas très tôt. On l’a appris à nos dépends le premier soir, ce qui nous a valu de chercher un bivouac de nuit dans les environs. On l’a trouvé au bout de deux heures de galère, en se faufilant dans un domaine forestier privé (sans le savoir) et en se cachant derrière des bosquets (en priant de ne pas être au milieu d’une rizière, comme cela nous était arrivé vers Milan une belle nuit d’été 2011) … Ce qui invite à méditer ce vieux proverbe de quatre-quatreux : «  pas de bivouac à 17 heures, tu vas le regretter et t’engueuler avec ton conjoint tout à l’heure ! »

 

 

Iguazu pratique

 

Combien de temps ?

 

On peut le faire sur une journée, mais il faut se presser. Or, se dépêcher est globalement impossible car il y a des milliers de personnes qui empêchent de marcher vite ou de prendre le petit train du parc.

Donc : si on a deux jours devant soi c’est l’idéal.

Le 1er jour, nous avons fait l’erreur de venir à 10 heures du matin : tout était déjà archi bondé et cela d’autant plus que la météo était excellente.

Le 2nd jour, nous sommes arrivés à l’ouverture du parc, soit à 8 heures. C’était pris d’assaut par les tours operators qui, en toute impunité, resquillent dans les files d’attente pour faire passer leurs groupes avant les visiteurs solos. Il a donc fallu se battre pour monter dans le train à la seconde gare sans passer derrière eux et attendre une heure de plus.

 

Prix ?

 

Tu es touriste, tu ne vis pas dans le MERCOSUR ? Tu paies 260 pesos par personne alors que pour l’Argentin c’est 130 … Aaah ! Gringo, c’est toi qui as le pognon, alors tu passes à la caisse !! Néanmoins, le second jour c’est moitié prix.

 

Il faut aussi payer le stationnement de 90 pesos.

 

Parking ?

 

On se gare à l’entrée du parc, il y a des agents qui font stationner et c’est gardé. Aucun souci, on a tout laissé dans le CC et tout retrouvé intact !

 

Une astuce ?

 

Il y a moins de monde aux caisses à partir de midi

 

Ne pas prendre le train à la première gare. Il conduit juste à la gare intermédiaire et il faut refaire une queue beaucoup beaucoup plus longue encore pour aller à la gorge du diable. Donc faire les 750 m à pied jusqu’à la gare intermédiaire.

7 pensées sur “Iguazu, piège à touristous ?

  • 24 juillet 2015 à 15 h 17 min
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    Coucou,

    Et dire que lorsque nous y sommes passés, on a eu le petit train pour nous tout seul … Ahhh si, on a partagé les banquettes avec 2 autres familles françaises en CC.
    Quasiment personne sur les passerelles pour admirer les chutes, cool !
    Comme quoi, d’un jour à l’autre, la perception d’un site peut changer du tout au tout 🙂

    Souvenir souvenir des chutes:

    Bon voyage

    Les DaCaLuF

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    • 29 juillet 2015 à 19 h 51 min
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      Oui … comme quoi !ça devait etre super sans personne ! On va regarder ça avec envie hi hi

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  • 24 juillet 2015 à 16 h 32 min
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    Iguazu ? On connait ! Il y avait un superbe toucan perché sur un arbre devant ma fenêtre. Côté Bresil il y a moins de monde, mais il faur passer au Paraguay pour voir quelque chose.

    Avez-vous fait la promenade en hélico ?
    Bisous

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  • 24 juillet 2015 à 22 h 02 min
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    Salut à toute la famille j’espère que tout ce passe bien trop choux les coatis ! je vois que vous vous amusez bien!je vous aime!❤️. Pauline et Jade

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  • 4 août 2015 à 12 h 44 min
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    super génial, tu nous fais rêver, et les coatis, mais je ne serais jamais repartie sans en adopter un, euh ou rester là bas avec eux 😉

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