El condor pasa

Arequipa, Canyon de Colca

 

Après notre lundi sur les îles flottantes, nous précipitons notre retour vers Arequipa ! Un colis venu de France est sensé nous y attendre … Nous allons vite déchanter.

 

Cuando DHL no pasa …

 

En réalité, notre retour sur Arequipa (7 heures de route depuis Puno où nous nous trouvons, trois fois rien donc) est triplement motivé : récupérer notre colis contenant une pièce importante pour le moteur, passer au bureau des migrations pour faire prolonger mon visa et rencontrer une autre famille de voyageurs qui nous fait le plaisir de nous y  attendre.

 

 

Heureusement la route est belle

Heureusement la route est belle

 

 

Les douanes, fléau de l’humanité ?!

 

Il faut être sans-papiers ou voyageur (les deux statuts n’étant pas incompatibles !) pour se rendre compte de la complexité et de l’imbécillité des formalités douanières ! Quand nous arrivons comme des balles chez DHL mardi en fin d’après-midi, nous sommes sûrs d’y récupérer notre précieux bien. Peine perdue nous annonce le préposé aux colis : il est coincé en douanes et vous devez vous acquitter de la modique somme de 860 dollars de taxes. Aaaaarg ! 860 dollars pour un paquet qui n’en vaut pas 100 ??? Après nous avoir réanimés, le charmant monsieur se rend compte qu’il s’est trompé de numéro de colis ! Ahahaha super drôle ! Et le nôtre ? Où est-il ? Ah ben … coincé en douanes lui aussi … Existe-t-il un sésame pour débloquer la situation ? Ben … pas vraiment … Il faut donner votre numéro de passeport et attendre. Patience donc … Une semaine plus tard … ZZZZZzzzz … Rien, toujours rien … ça valait le coup de payer au prix fort une livraison expresse !

 

Forte de cette première expérience, c’est avec une légère appréhension que je franchis le lendemain les portes du bureau des migrations. Je viens y faire rectifier l’erreur commise par le douanier à mon entrée au Pérou et exiger 60 jours de présence sur le territoire. Taratata ! Comme vous y allez m’annonce le fonctionnaire ! Certes notre collègue aurait dû vous donner 60 jours comme à votre fils et à votre mari, mais aucune convention internationale ne me permet de rectifier ce problème. Il vous reste deux solutions : repartir en Bolivie et rentrer une nouvelle fois au Pérou pour remettre le compteur à zéro (c’est sûr, j’ai que ça à faire … on va lancer une ligne régulière de transport entre Arequipa et Copacabana) ou payer une amende d’un dollar par jour dépassé à votre sortie du Pérou. Ben voyons …

 

Trouver asile chez des français ! Vite !

 

C’est un tantinet énervés par DHL et les douanes que nous parvenons, enfin, à rejoindre les Mollalpagas ou, plus exactement, Sylvain, Audrey, Anaïs et Victor ! Nous cherchions à nous voir depuis longtemps, mais les pannes des uns et des autres avaient compromis cette rencontre. L’accueil à bord de leur « immense » camping-car (je vous rappelle que nous voyageons dans une boîte d’allumettes, alors forcément on a toujours l’impression que les autres vivent à Versailles !) est des plus chaleureux et réconfortant ! Chouette ! Nous sommes ravis ! La soirée nous fait un bien fou et nous repartons avec de très jolis cadeaux offerts par Anaïs et Victor : une carte, une petite broche et une souris doudou pour Carlito. Sans le savoir Anaïs lui a offert un cadeau de circonstance puisque le lendemain, nous sommes obligés de faire arracher une dent de lait à Charles, car elle empêche sa dent définitive de pousser. Et devinez qui a apporté la pièce tant espérée sous l’oreiller ?!

 

 

 

 

La rencontre est malheureusement brève car nos amis doivent reprendre la route vers le sud, pendant que nous patientons à Arequipa. Bien qu’il s’agisse d’une ville écrin, nous la trouvons fatigante. La circulation y est dingue, tout comme le bruit des klaxons et des alarmes de bagnoles. C’est une ville qui pompe l’énergie aussi sûrement qu’un buvard le ferait avec de l’encre. Nous trouvons fort opportunément refuge chez « Ratatouille » (de là à dire que la souris d’Anaïs nous y aurait guidé …), un restaurant français délicieux, dans lequel nous prenons plusieurs repas en compagnie d’autres français eux aussi alléchés par une cuisine de qualité à des prix défiants toute concurrence ! Miam ! Nous sommes loin de l’éternel soupe/ poulet/riz/patates que nous servent les péruviens et les boliviens. Nous conseillons aux voyageurs d’y aller, c’est 214 rue Puente Bolognesi. C’est ici que nous rencontrons un couple de toulousains très sympa qui a lui aussi choisi de se rendre le lendemain au Canyon de Colca.

 

 

 

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Le chef et son associe peruvien

Et une aubergine farcie !

Et une aubergine farcie !

 

 

… el condor pasa !

 

 

 

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Nous voici partis en direction de l’un des endroits les plus connus du Pérou : le canyon de Colca. Celui-ci est réputé pour sa profondeur – environ 3190 mètres, 2 fois celle du Grand Canyon en Arizona – ses terrasses pré-incas, ses églises coloniales et ses condors.

 

 

 

 

 

Le canyon rive gauche dans le brouillard

 

Ayant pris beaucoup de retard sur notre programme, nous quittons Arequipa vers 15h30, pensant que les 3 heures qui nous séparent de la nuit noire nous permettrons de parcourir les 180 kms qui nous attendent. C’est raté. A 18h30, la nuit, la pluie et le brouillard nous contraignent à nous ranger à l’entrée de la réserve de la reserva de las aguas y salinas blancas à 4300 mètres d’altitude. Il fait un froid de canard et Jérôme ne parvient plus à respirer correctement. A 6 heures du matin, n’y tenant plus, nous achevons les 80 derniers kms en priant pour que la pluie ne soit pas de la partie.

 

 

 

Effectivement, nous ne sommes pas déçus. Quand nous arrivons enfin au Canyon de Colca la pluie (qui a fait des ravages ces derniers jours dans le coin) a totalement cessé pour être remplacée par un épais brouillard ! Super ! Trop forte la météo péruvienne qui annonçait une niche de grand beau temps au milieu de la saison des pluies ! Comme nous ne sommes pas pressés, ce n’est pas grave. En revanche, c’est beaucoup plus ennuyeux pour les touristes venus en excursion sur la journée, dont le couple de toulousains que nous croisons furtivement au pied d’un mirador. La loooose

 

 

 

A la croix des condors (attraction ultime du canyon, puisqu’on peut normalement y voir voler les fameux oiseaux) le temps est tout aussi bouché. Une à une les « perches à selfies » désertent le lieu. Jérôme et Charles se reposent dans le fourgon. Je suis seule dans un décor fantasmagorique, uniquement « dérangée » par le chant des oiseaux et le grondement de la rivière 1200 mètres plus bas. Je devrais être déçue de ne pas avoir plus de visibilité et pourtant je savoure ce moment de calme. Assise les pieds dans le vide, j’essaye de deviner le paysage. Tout à coup un immense condor sorti de nulle part me frôle à quelques mètres. Je suis tellement stupéfaite que je manque de tomber en arriére. Un deuxième, puis un troisième font leur apparition, dansant devant moi, tandis que le ciel s’éclaircit. Magnifique spectacle !

 

 

 

Quand le soleil fait enfin son apparition, Jérôme et Charles m’ont rejointe et profitent également du ballet des condors !

 

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Le superbe canyon se dévoile enfin, pour notre plus grand plaisir. Les bus touristiques sont partis, nous sommes les seuls étrangers.

 

 

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En fin d’après-midi, tandis que la pluie se remet à tomber, nous partons profiter des thermes de La Calera. Les piscines d’eau à 38 degrés sont à l’air libre, nous permettant de goûter au contraste avec la fraîcheur de la pluie qui nous tombe sur la tête !

 

Le canyon rive droite sous le soleil : pas mal aussi !

 

Après une nuit partiellement boumboumesque sur le parking des thermes, le soleil nous réveille. Je dis bien le soleil. Incroyable ! Il fait beau !

 

 

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Chivay, vue de haut

 

 

Nous décidons de partir explorer la rive droite du canyon moins touristique. C’est un autre point de vue qui s’offre à nous et beaucoup de boue également ! Vu la pluie tombée ces derniers jours, la piste de ce côté est parfois à la limite du praticable. Le Charles de Gaulle s’en sort néanmoins avec brio !

 

 

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Comme il s’agit d’une boucle, nous repassons cependant dans certains villages de la rive gauche qui, l’après midi sont totalement désertés par la population locale. Comme il n’est que midi et que les derniers tours ne sont pas encore rentrés sur Arequipa, les dames sont encore en grande tenue, tout comme les lamas et les alpagas. Dans la mesure où rien ne nous est imposé, contrairement au lac Titicaca, nous acceptons de faire quelques photos moyennant « propina ». Le bébé alpaga ayant faim, Charles saisit l’occasion de lui donner à téter. Tant qu’à l’aigle …

 

 

 

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L’après-midi se termine une nouvelle fois aux thermes. Je signale à Christian et Coralie que nous aussi nous nous sommes baignés deux jours de suite … dans de l’eau à 38 degrés hihi !

 

 

 

Adieu canyon !

 

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4 pensées sur “El condor pasa

  • 2 mars 2016 à 23 h 08 min
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    Coucou à tous les 3 🙂
    Heureuse de voir que vous allez bien. Les paysages sont vraiment magnifiques… Quelle chance vous avez de vivre cette aventure !
    J’ai un peu délaissé le blog ces derniers temps, le début d’année a été très chargé pour nous… Mais nous sommes enfin installés à Beausoleil et nous prenons nos marques dans cette nouvelle vie 😉
    Hâte de vous voir….
    Gros bisous

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  • 10 mars 2016 à 12 h 50 min
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    Coucou

    Vous aussi vous avez eu droit à l’aigle sur les épaules ;)))
    Bises

    Répondre

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