Deux p’tits tours et puis s’en vont !

Bariloche, El Bolson

 

Nous pensions passer un séjour prolongé à San Carlos de Bariloche et sa région. Sur le papier, tous éléments étaient présents pour nous séduire et nous étions conquis d’avance. Seulement, parfois, la réalité ne colle pas avec notre imagination et de déception en déception, nous avons finalement fait le choix de partir sous d’autres cieux beaucoup plus rapidement que prévu. A regret car les paysages sont époustouflants (bis, bis, bis, etc :mrgreen: ) !

 

San Carlos de Bariloche, priez pour notre porte monnaie

 

Bariloche vue d'en face

Bariloche vue d’en face

 

Parmi les banalités les mieux assises sur la région des lacs et sur celle de Bariloche, arrive en tête celle selon laquelle « vous êtes ici dans la Suisse argentine ». Et de vous expliquer (au cas où vous n’auriez pas bien compris) que les paysages ressemblent à ceux de la Suisse, que l’on trouve ici des anciennes colonies suisses et que l’on vend du chocolat comme en Suisse. OK ! OK ! On a saisi ! Ce qu’on oublie de vous dire, c’est que l’on pratique les mêmes tarifs qu’en … Suisse (mais avec des prestations argentines) !

 

Comme vous l’avez compris, nous n’avons pas trop aimé Bariloche. Certes, le cadre et les paysages valent largement le détour et les superlatifs.

 

Un gardien de vallée

Un gardien de vallée

 

 

Pour le reste, bof, bof … Disons qu’en tant que touriste tu es perçu comme une oie bien grasse à plumer, ce qui est très désagréable. Première mauvaise surprise : le camping sauvage est interdit. A toi l’un des seuls campings ouverts en cette basse saison, vétuste et moche, pour 300 pesos la nuit (30 euros, sanitaires insalubres compris. Du coup on a quand même bivouaqué … avec l’accord du commissariat le plus proche !!). A toi aussi toutes les activités et les restos hors de prix !

 

Touristes à plumer miam ! miam !

Touristes à plumer miam ! miam !

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Deuxième mauvaise surprise : dès que tu arrêtes ta voiture sur un parking offrant un point de vue ou un départ de balade, quelqu’un arrive pour te prévenir de ne surtout pas laisser ton CC ici sans surveillance à cause des nombreux vols (dans tous offices de tourisme on nous a également prévenus). Tu finis donc par devenir un peu parano et ne plus oser sortir de ton véhicule. Pour la détente, c’est raté !

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Troisième mauvaise surprise : le côté sauvage de la nature a disparu sous une urbanisation galopante. Ainsi, le « circuito chico » considéré comme « LA » promenade à faire en voiture, susceptible de t’offrir des vues « imprenables » sur Bariloche et ses lacs, est surtout en fait un circuit au milieu des hôtels et des campings, le côté sauvage n’étant présent que dans la forêt traversée (mais là, on a aucune vue sur rien et puis de toute façon on t’a bien dit que si tu partais te balader à pied, tu avais de grandes chances d’être volé … ambiance …).

 

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Bref, Bariloche semblant malade de sa politique touristique, inutile d’y rester plus que nécessaire. …

 

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Allez ! On s’casse !

 

 

 

Le lendemain, nous arrivons à El Bolson, petite ville hippie chic assez jolie au pied des montagnes.

 

 

 

Nous nous avançons en fourgon  vers le point de vue sur le Rio azul, avant de faire une petite promenade dans le coin. Il fait beau, nous sommes bien. Nous allons enfin pouvoir profiter de la nature !

 

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Nous déchantons presque immédiatement quand la propriétaire d’un kiosco voisin arrive vers nous, la mine déconfite. Elle nous conseille, à grands renforts de gestes, de nous en aller promptement, plusieurs agressions physiques de touristes ayant eu lieu ici ces derniers jours … C’est le bouquet ! Nous décidons, non seulement de ne pas déjeuner surplace, mais de quitter cette région qui commence à nous gonfler sérieusement.

 

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Avons-nous renoncé trop vite ? Difficile à dire … En tant que voyageurs expérimentés, nous ne sommes habituellement pas peureux et savons que la prudence, le bon sens et l’intuition suffisent normalement à nous mettre à l’abri de beaucoup de situations potentiellement problématiques. Nous savons également que de nombreuses personnes se contentent de répéter – ici comme ailleurs – un discours sécuritaire dicté par la télé. Pourtant, depuis quelques jours, nous avons été confrontés à un phénomène inconnu de nous jusqu’alors – tous pays confondus – consistant à nous mettre en garde avec une régularité de métronome sur les dangers encourus. Inutile donc d’espérer que les propos tenus l’aient été par des gens un rien affolés ou paranos. Nous préférons nous rendre sous d’autres cieux plus cléments. Tant pis pour les montagnes, nous en profiterons au Chili !

 

 

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En route désormais vers l’Océan et ses baleines !

3 pensées sur “Deux p’tits tours et puis s’en vont !

  • 2 novembre 2015 à 1 h 39 min
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    Bonjour,
    tout a fait d’accord avec le jugement sur Bariloche, les chocolats ne valent pas les suisses,
    allez en Argentine, c’est la viande qui est au top
    ne boudez pas les « assados »
    bonne continuation
    Chridtian et Armelle

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  • 5 février 2016 à 13 h 56 min
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    Bonjour,

    Vous avez bien fait de quitter El Bolson, le sentier vers la cabeza del indio est particulièrement risqué. J’en ai fait personnellement les frais en janvier 2013 – nous n’étions ni les premiers ni les derniers. C’est l’omerta sur place (office du tourisme, police etc.).
    Je le précise ici pour ceux qui prépareraient leur séjour.

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    • 6 février 2016 à 21 h 41 min
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      Triste témoignage en effet. Quand j’en ai fait part aux autres voyageurs ils m’ont dit que j affabulais …

      Répondre

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