15 réflexes à laisser en France avant de voyager en Bolivie !

La Bolivie était le pays que nous souhaitions le plus visiter en Amérique du Sud. C’est la raison pour laquelle nous avons fait un très gros détour pour nous rendre en saison sèche sur l’immense Altiplano. Quelques semaines plus tard, nous nous félicitons de notre choix : ciel bleu tous les jours, paysages sublimes, couleurs extraordinaires, boliviens très accueillants une fois leur timidité vaincue, grand sentiment de sécurité (à part sur les routes) …

 

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Pourtant les quelques argentins et chiliens avec qui nous avions discuté préalablement de notre projet s’étaient montrés très sceptiques. Grosso modo, pour eux, la Bolivie était un pays sous-développé, habité par des « sans dents » (selon l’expression popularisée jusqu’en Amérique du sud par François H., locataire du palais présidentiel de l’Elysée) tout juste bons à se reproduire comme des lapins et à se nourrir de racines (j’exagère à peine sur les propos tenus). De toute évidence, ils n’avaient jamais mis un pied en Bolivie, pays se développant jour après jour de façon tangible et pouvant se vanter sur un certain nombre de points que « le changement c’est maintenant ! ».

Cela étant dit, si les argentins et les chiliens possèdent de nombreux préjugés sur leurs voisins boliviens, venir ici en tant qu’européen nécessite également d’abandonner un certain nombre de réflexes acquis dans notre quotidien de français, cela afin de ne pas être pris au dépourvu une fois surplace. Petit florilège à toutes fins utiles !

 

 

Routes, déplacements en voiture, diesel

 

Ton réflexe d’européen n°1: tu dois te rendre d’un point A à un point B : tu as un GPS routier, c’est bon ! Dans le pire des cas, si tu n’en as pas, tu as une bonne carte routière et tu sais lire les panneaux indicateurs !

Tes erreurs : tu n’as pas remis ton GPS à jour et il n’a pas de cartographie intégrée = pas bien ! Circuler en Bolivie sans un GPS  précis, c’est comme chercher une aiguille dans une meule de foin : sorti des grandes routes goudronnées, se repérer sur les pistes est très difficile ! Inutile de chercher des panneaux indicateurs, ils n’existent generalement pas et surtout pas pour indiquer les curiosités touristiques (le pire c’est quand tu penses en avoir enfin trouvé un et que celui-ci se contente de te dire que le « Christ est le chemin » – je n’invente rien !). Ta carte achetée en France ? Si c’est celle-ci, elle est presque complètement fausse, il vaut mieux ne pas s’y fier… Les solutions ? Elles existent ! Nous, on a téléchargé une appli gratuite géniale sur notre tablette : c’est Maps Me ! Tout y est à jour et de façon  précise !

 

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Carte inutile !

 

Ton réflexe d’européen 2 : tu as repéré sur ta carte, ton GPS, que pour aller de A à B il y avait 130kms ! A 90 de moyenne à l’heure, en 2 heures maxi, c’est bouclé !

Tes erreurs : mouahaha la blague !! Ce que tu ne sais pas encore ami voyageur qui me lit depuis la France c’est qu’en Bolivie les distances ne se comptent pas en kms mais en durée de parcours !! Ce que tu ignores également c’est que les « routes » boliviennes ne ressemblent en rien à celles que tu as pu parcourir dans ta vie que ce soit en France, en Afrique ou en Asie ! Les emprunter comporte une vraie part d’aléas et t’offre une bonne dose d’aventure, ne serait-ce qu’en raison de l’altitude.

Essentiellement, il en existe 5 grands types (nous ne sommes pas allés en Amazonie) :

 

067la goudronnée ou belle piste en ripio : bonne nouvelle : en général elle est bonne voire très bonne ! Petit bémol : c’est très généralement une route de montagne donc au mieux elle tourne beaucoup, au pire elle franchit des cols à 4500m d’altitude et t’oblige à patienter derrière des caravanes de camions ou à prendre tous les risques pour les doubler. Quoi qu’il en soit ta moyenne avoisinera les 40/50kms/h, guère plus.

 

 

 

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– la pavée : pas de goudron mais de bons vieux pavés qui te cassent le dos : même vitesse que précédemment !

 

 

 

 

 

 

 

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– la piste large empierrée ou en tôle ondulée : c’est la pire : si tu ne veux pas tout casser (ben oui, parce que casser au milieu du sud Lipez où il fait moins 10 avec pour seuls compagnons les lamas du coin, ça ne te fait pas trop envie quand tu y es), tu es obligé de rouler entre 10 et 20 kms/h (mais déjà à 20kms c’est une perf’ !!)

 

 

 

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– la piste étroite et empierrée : 5/10 kms /h !!

 

 

 

 

 

DSC_0268 La piste molle et piégeuse (alentours du Salar) : tu es plante !

 

 

 

 

 

 

 

 

Ton réflexe d’européen n° 3 : cette fois la route est belle, elle ne tourne pas trop. Allez ! Tu dépasses les 80 kms/h, soyons fous pour une fois !!

Ton erreur : les policiers ont des jumelles qui flashent super bien (on en sait quelque chose !!) ! En outre, il peut y avoir des obstacles imprévus sur la route : des enfants qui jouent à la marelle sur la nationale, des enfants qui rebouchent les trous d’une route hyper fréquentée et hyper dangereuse (Cochabamba- Oruro), une corde tirée d’un côté à l’autre de la route par la police pour faire un barrage (mais que tu ne vois qu’à la dernière seconde, puisque rien ne t’en avertit !), un chien, des moutons ou des lamas qui traversent sans regarder au préalable à droite et à gauche …

 

Ton réflexe d’européen n° 4 : la route est en travaux, il y a forcément des feux de chantiers pour faire la circulation !

Ton erreur : mouahaha la blague (bis) ! La plupart du temps chaque véhicule se fraye un chemin dans les travaux, au milieu des gens qui travaillent. Sinon, il peut y avoir un monsieur qui agite un drapeau vert ou rouge. Sauf qu’en Bolivie, on ne connaît pas le code couleur : vert – je passe / rouge – je m’arrête. Donc tout le monde ignore le pauvre gars qui finit par agiter en même temps ses deux drapeaux … A tel point que tu te demandes s’il est là pour les travaux ou pour t’annoncer avec son drapeau vert que la baignade est autorisée et avec son drapeau rouge qu’elle est interdite !

 

Ton réflexe d’européen n° 5 : les routes payantes sont forcément des autoroutes. Une fois que tu as payé, tu accélères comme un fou pour ne pas faire baisser ta moyenne kilométrique !

Tes erreurs : en Bolivie, sauf erreur de notre part, il n’existe pas d’autoroutes ! Les nationales sont payantes, mais les frais sont modiques. Après le péage, tu évites de te mettre debout sur l’accélérateur car juste après (1 ou 2 mètres), il y a en général une petite guérite dans laquelle se trouve un charmant policier. Or, celui-ci n’apprécie pas du tout que tu lui mettes un vent dans la figure car tu ne l’as pas vu. Donc, après le péage, tu restes au ralenti et tends avec le sourire tes papiers au gentil préposé de la maréchaussée !

 

Ton réflexe d’européen n° 6 : en France quand tu klaxonnes ou que tu te fais klaxonner, la signification est univoque : tu énonces clairement à l’autre conducteur (ou réciproquement) que c’est un gros ******  qui ferait mieux de marcher à pied. N’est-ce pas ?!

Tes erreurs : croire qu’en Bolivie c’est la même chose et te sentir agressé quand tu entends un coup de klaxon ! Mais pas du tout !! Ici les voitures sont construites autour de l’avertisseur sonore qui est, après le moteur et les roues, la chose la plus importante de la voiture. En Bolivie, le klaxon permet de dire plein plein plein de choses :
– du plus sympa : « tiens ! salut Miguel ! ça fait un bail que je ne t’ai pas croisé sur la route !! », « oh ! incroyable ! y a un français !! vive la France ! Allez l’OM ! » ;
– au plus utile : « salut tout le monde, c’est le livreur de gaz ! », « tut ! tut ! y reste de la place dans mon colectivo ! », « tire toi la vieille si tu veux pas retourner voir le Christ trop vite !! » ;
– au plus français : « espèce de gros ******, etc, etc !! » !

 

Ton réflexe d’européen n° 7 : cette fois, tu es piéton. Tu penses donc qu’en traversant sur le passage piéton tu es prioritaire et en sécurité.

Ton erreur : en Bolivie le passage piéton a une vocation purement décorative. Les voitures qui ne peuvent finalement aller vite qu’en ville – et particulièrement les taxis et les colectivos qui semblent prendre le départ d’une étape du Dakar à chaque feu rouge – ne freinent jamais pour un piéton. Même s’il est sur un passage piéton. J’en sais quelque chose, j’ai failli me faire renverser à Potosi et n’ai dû mon salut qu’au fait d’avoir plongé in extremis sur le trottoir !

 

Ton réflexe d’européen n° 8 : quand je n’ai plus de diesel, facile je vais en remettre à la station service !

Tes erreurs : d’abord il n’y a pas de stations services partout, loin s’en faut ! Dans le sud Lipez, il n’y en a aucune. Dans le reste du pays, on en trouve en ville, rarement dans les villages intermédiaires. Donc, tu n’attends pas d’être sur la réserve pour te demander où tu vas faire le plein. Ensuite, il faut savoir que tu ne pourras pas payer avec ta CB, la plupart du temps. Enfin, last but not least, toutes les stations n’acceptent pas de te servir au motif que … tu es un « gringo » ! Eh oui ! Incroyable !! Ici tu payes 3 fois plus cher que le bolivien ton carburant : lui à 3,72 bolivianos, toi à 9 (environ 1,20 euros) !! De là, se présentent plusieurs cas de figure :
1) la station accepte de te servir à 9 bolivianos et de te faire une facture (= accepte car tu risques de galérer à en chercher ailleurs)
2) la station refuse de te servir à 9 bolivianos car ça la gonfle ou qu’elle ne peut pas te faire une facture internationale (ce qui nous est arrive de nombreuses fois, hélas)
3) la station accepte de te servir au bidon de 20 litres et de te faire payer le prix bolivien de 3,72 (ce qui implique que tu aies un bidon, un entonnoir et une sérieuse envie de te doucher au diesel à chaque fois que tu vas à la pompe)
4) la station refuse de te servir au bidon et tu risques de rester en panne !
Des solutions ? Nous, nous n’en avons pas trouvé. Le plus souvent on a fait le plein au bidon pour pouvoir filtrer le diesel, mais il faut quasiment supplier le pompiste pour qu’il accepte. Parfois on a fait le plein au prix touriste (donc à 9). Enfin, il est souvent arrivé qu’on nous refuse toute vente quelle que soit ses modalités et son prix…

 

Bivouacs

 

Ton réflexe d’européen n° 9 : tu es naturellement craintif et tu recherches avant tout la sécurité en dormant soit sur des aires de CC, soit dans des campings, soit, au pire, dans les stations services. Autre possibilité : tu n’es pas peureux et tu aimes bien bivouaquer loin de tous.

Tes erreurs : en Bolivie, il n’existe pas d’aire de CC et les campings se comptent sur les doigts de la main. Quant aux stations services, elles sont plutôt rares et situées dans les grandes villes. La vraie bonne idée c’est en fait d’oublier tout ce que tu fais d’habitude et d’aller dormir … sur la place principale des villages ! Non seulement tu es en parfaite sécurité, mais ça te permet de rencontrer plein de monde super curieux de te connaître ! Tu peux aussi bivouaquer en pleine nature, c’est souvent très tranquille, mais tu passes à côté de belles rencontres potentielles !

 

 

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Place centrale de Totora

 

Nourriture :

 

Ton réflexe d’européen n° 10: c’est samedi, je vais passer faire le plein au super ou à l’hypermarché du coin, comme ça ce sera fait pour la semaine. Variante bolivienne : avant de me lancer dans le sud Lipez, je vais faire le plein au super de Tupiza !

Tes erreurs : croire que Carrefour est implanté partout en Bolivie, alors qu’en fait le concept même de supermarché à l’européenne n’existe que dans les très grandes villes (et encore, pas toutes : exemple : Potosi) ! Dans le reste du pays tu as au mieux un marché central qui te propose toute la nourriture dont tu as besoin, mais sans aucune garantie de respect de la chaîne du froid (la viande peut très bien être en plein soleil et non réfrigérée) ; au pire de minuscules épiceries qui ne vendent que des aliments inutiles (en Bolivie, tout le monde est épicier, c’est très drôle à voir). Donc, c’est parfois tellement galère de composer un menu qu’il est préférable d’aller au resto où on mange généralement très bien !

 

 

 

Eau

 

Ton réflexe d’européen n° 11 : quand le réservoir d’eau de mon CC est vide, je passe le remplir sur une aire de CC ou dans une station service, au pire, au cimetière !

Tes erreurs : en Bolivie à la saison sèche, on manque souvent d’eau : l’Altiplano est très sec, il y a de nombreux salars, les nappes phréatiques attendent avec impatience la saison des pluies. Donc, il arrive que les stations aient des coupures d’eau et que tu ne puisses pas en prendre chez elles. Aller au cimetière ? Mouahaha la blague (ter) ! Il fait tellement sec que seules fleurs en plastique poussent dans ce genre d’endroit : inutile d’y chercher un robinet !! La solution ? Parfois il n’y en a pas … Néanmoins, nous avons remarqué que même les villages les plus secs et les plus modestes entretiennent toujours avec soin leur place centrale. Sur celle-ci il y a souvent un robinet. Il suffit de demander au jardinier si on peut ou pas en prendre. Si c’est non, c’est non, on ne va pas spolier les villageois quand ils n’ont plus assez d’eau pour eux. Si c’est oui, on remplit le réservoir.

 

Ton réflexe d’européen n° 12 : tu bois l’eau du robinet. Au mieux tu la filtres.

Ton erreur : sur l’Altiplano l’eau est souvent saumâtre : toutes les boutiques vendent de l’eau en bouteilles !

 

 

Informations touristiques et internet :

 

Ton réflexe d’européen n° 13 : tu pars avec un guide papier – exemple : le petit fûté Bolivie – et tu te renseigneras surplace dans les offices de tourisme

Tes erreurs : le guide en question est très succinct et ne t’apprend pas grand-chose. Quant aux offices de tourisme, au mieux ils sont fermés ou te donnent des infos aussi inutiles que ton guide français, au pire, ils n’existent pas (98% des cas) !! Une astuce ? Aller se renseigner auprès des agences privées de tourisme !!

 

Ton réflexe d’européen n° 14 : à la sortie de telle ou telle ville, tu irais bien glandouiller dans un endroit bucolique.

Ton erreur : c’est vrai que c’est une bonne idée ! Mais tu dois savoir que ton endroit bucolique l’est beaucoup moins quand il est recouvert d’ordures abandonnés par les autochtones qui ont précédemment eu la même idée que toi. Nous ne savons toujours pas s’il s’agit d’un problème politique ou d’un problème de discipline personnelle (probablement les 2), mais les sorties de villes et de villages et tous les endroits « normalement » sympas sont affreusement sales. Pour se reposer, l ideal c est finalement de profiter des belles places centrales des villes et des villages : propres et arborees !

 

 

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Place centrale de Cochabamba

 

 

Ton réflexe d’européen n° 15 : tu aimes bien te connecter à internet

Ton erreur : penser qu’en dehors des grandes villes tu vas pouvoir mettre ton blog à jour ou simplement ouvrir ta boîte mail ! Le réseau est généralement si lent que tu capitules avant même d’être arrivé sur la page google !! En revanche, le réseau de téléphone est très bien développé.

 

Musique :

 

Ton préjugé d’européen : croire que les chanteurs des groupes Imagination, Modern Talking, Baltimora, etc … sont morts

Ton erreur : ils ne sont pas morts mais ont pris leur retraite en Bolivie et chantent pour les chauffeurs de taxis qui t’en rassasient les oreilles ! En Bolivie on adore les tubes des années 80 qui tournent en boucle ! On a même entendu « Desireless – Voyage, voyage » !! Une astuce ? Se balader avec des boules Quies !

 

Ton autre préjugé d’européen : y a qu’au Brésil qu’on danse toute la journée !!

Ton erreur : les boliviens saisissent n’importe quelle occasion pour faire la fête, de la musique et danser !! Et pas que sur les tubes des années 80 !!

11 pensées sur “15 réflexes à laisser en France avant de voyager en Bolivie !

  • 16 septembre 2015 à 17 h 02 min
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    Super bien fait, notre voyage d’Ushuaïa au Canada vient de se terminer; la Bolivie est le pays le plus beau en particulier le Sud Lipez c’est absolument magique, quels beaux souvenirs
    Bonne continuation

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  • 16 septembre 2015 à 20 h 31 min
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    C’est exactement cela. Vous m’avez bien fait rire, mais ça donne envie d’y retourner!

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    • 20 septembre 2015 à 21 h 39 min
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      Merci a tous pour vos gentils commentaires !

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  • 16 septembre 2015 à 20 h 48 min
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    J’adore ! On sera en bolivie en Janvier-Fevrier et on va tenir compte de vos 15 conseils

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  • 17 septembre 2015 à 8 h 19 min
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    C’est incroyable de vous suivre à distance. On s’y croirait. Vous êtes notre fenêtre sur le monde. Vous êtes magnifiques. Merci de nous faire voyager !

    PS : Pensez à mettre des vidéos…

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    • 20 septembre 2015 à 21 h 38 min
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      Merci les amis ! Nous n avons pas assez de debit pour mettre des videos, c est vraiment dommage ! gros bisous a tous les 3 !

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  • 17 septembre 2015 à 19 h 42 min
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    J ai beaucoup aime votre recit sur la Bolivie le Perou est assez similaire
    je suis nouvelle sur ams bien que nous ayons deja voyage 16 moisNous terminons une pause de 4 mois en France et a partir du 02 10 nous serons a nouveau en amerique pour une duree indeterminee bonne route amities odile

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  • 24 septembre 2015 à 12 h 35 min
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    Merveilleux site, très belles photos et des commentaires parfaits. Amaury passe le bonjour à son petit copain Charles…vous nous faites voyager à travers votre site, vous nous donné envie de partir…continuez à nous faire rêver. …à bientôt

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    • 27 septembre 2015 à 21 h 39 min
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      Merci beaucoup ! C’est un plaisir pour nous de partager ce que nous voyons ! Charles est fou de joie d’avoir un petit coucou de son copain . Nous lui faisons de gros bisous à notre tour ! Amitiés à ses parents !

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